Dernières notes
Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.
14 juin 2022
Ce lundi est le dernier jour de mon séjour à Recouvrance. Il est temps que j’en explore un peu plus les rues, bien qu’elles soient fort pentues.
Je trouve d’abord la seule boulangerie du quartier et m’y procure un croissant et un pain au chocolat pour deux euros seulement. Je découvre qu’ils sont excellents en les mangeant accompagnés d’un allongé au prix exagéré d’un euro soixante-dix au bar tabac voisin. Puis je vais de belle façade en belle façade, celles à volets de bois colorés sur quatre ou cinq étages, et passe devant une église laide et dégradée.
Mon chemin me conduit au-dessus de la rade dans le Jardin des Explorateurs qui dispose d’une passerelle belvédère dominant les bâtiments de Naval Group. Les rues du coin sont embouteillées par les travailleurs civils ou militaires qui embauchent. Je fais ensuite le tour de la Tour Tanguy et me rapprochant du Pont passe devant l’œuvre de Jérôme Durand Fanny de Lanninon et Jean Quéméneur. « Fanny part à la recouvrance de Jean » dans cette uchronie associant la Fanny de Lanninon du roman de Pierre Mac Orlan et le Jean Quéméneur de la complainte d’Henri Ansquer.
Le Pont passé, je glisse vers le Port. A l’entrée de celui-ci, on décharge du matériel cinématographique. Aujourd’hui, c’est jour de tournage pour Jonathan Barré qui réalise son troisième long métrage intitulé Bonne conduite.
Après un café lecture au soleil de la terrasse du Quatre Vents et mon repas chez Tara Inn, je rentre à Recou afin de rassembler mes affaires et de les serrer dans ma valise à roulettes.
*
Bien qu’au rez-de-chaussée, j’aurai été au calme rue Victor-Rossel (un ancien député de droite du dix-neuvième siècle, né à Brest, mort à Brest, il ne siégea qu’une année). Il n’y passe personne la nuit et presque personne le jour.
*
Il est certain que Mélenchon n’aura pas la majorité des sièges de l’Assemblée Nationale la semaine prochaine.
Il est possible que Macron ne l’ait pas non plus et qu’il soit tenté de s’entendre avec plus à droite que lui, Les Républicains.
Si tel était le cas, ce serait à mettre au compte de l’opération Nupés.
Je trouve d’abord la seule boulangerie du quartier et m’y procure un croissant et un pain au chocolat pour deux euros seulement. Je découvre qu’ils sont excellents en les mangeant accompagnés d’un allongé au prix exagéré d’un euro soixante-dix au bar tabac voisin. Puis je vais de belle façade en belle façade, celles à volets de bois colorés sur quatre ou cinq étages, et passe devant une église laide et dégradée.
Mon chemin me conduit au-dessus de la rade dans le Jardin des Explorateurs qui dispose d’une passerelle belvédère dominant les bâtiments de Naval Group. Les rues du coin sont embouteillées par les travailleurs civils ou militaires qui embauchent. Je fais ensuite le tour de la Tour Tanguy et me rapprochant du Pont passe devant l’œuvre de Jérôme Durand Fanny de Lanninon et Jean Quéméneur. « Fanny part à la recouvrance de Jean » dans cette uchronie associant la Fanny de Lanninon du roman de Pierre Mac Orlan et le Jean Quéméneur de la complainte d’Henri Ansquer.
Le Pont passé, je glisse vers le Port. A l’entrée de celui-ci, on décharge du matériel cinématographique. Aujourd’hui, c’est jour de tournage pour Jonathan Barré qui réalise son troisième long métrage intitulé Bonne conduite.
Après un café lecture au soleil de la terrasse du Quatre Vents et mon repas chez Tara Inn, je rentre à Recou afin de rassembler mes affaires et de les serrer dans ma valise à roulettes.
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Bien qu’au rez-de-chaussée, j’aurai été au calme rue Victor-Rossel (un ancien député de droite du dix-neuvième siècle, né à Brest, mort à Brest, il ne siégea qu’une année). Il n’y passe personne la nuit et presque personne le jour.
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Il est certain que Mélenchon n’aura pas la majorité des sièges de l’Assemblée Nationale la semaine prochaine.
Il est possible que Macron ne l’ait pas non plus et qu’il soit tenté de s’entendre avec plus à droite que lui, Les Républicains.
Si tel était le cas, ce serait à mettre au compte de l’opération Nupés.
13 juin 2022
En ce dimanche de premier tour de Législatives où je ne vote pas, je me dirige pédestrement vers le marché hebdomadaire près des Halles Saint-Louis.
Il est huit heures et demie quand, muni de viennoiseries, je cherche un café ouvert. Pas un ne l’est mais comme une boutique de fruits et légumes dispose d’une terrasse, c’est là que je commande un allongé. Il n’est pas donné : un euro quatre-vingts. Ce commerce s’appelle La Corbeille d’Or (elle peut l’être). C’est un clochard qui se charge de débarrasser ma table quand je la quitte.
Ce jour, comme bien d’autres, je rejoins le Port de Commerce et l’explore autant que je peux, photographiant grues, bateaux de toute sorte et un bâtiment de style Hopper, avant un nouveau café à la terrasse de La Presqu’île.
Un lieu m’intrigue, qui ne se laisse pas deviner de l’extérieur, Le Cocorico, « bar restaurant pétanque ». Je m’y risque à midi croyant trouver là une bande de vieux boulistes. Pas du tout, dans ce vaste hangar s’est installé en décembre deux mille vingt et un ce qu’on aurait appelé autrefois un restaurant branché. Mobilier hétéroclite, pistes de pétanque, Quatre Ailes de la Poste, Deux Chevaux de la Gendarmerie, cabine téléphonique à pièces, jeux d’arcades, baby-foute, flippeur, télés avec Jacques Martin au programme (sans le son), vieilles publicités pour l’anisette Ricard et le pâté Hénaff, mais musique contemporaine electro. Une jeune serveuse me dit que je peux m’installer où je veux, il n’y aura pas beaucoup de monde. Tandis que je choisis quoi manger sur une carte en forme de journal, un couple dispute une partie de boules.
Mon foie m’ayant fait des reproches la nuit dernière, je choisis de boire de l’eau et la terrine de poisson du moment maison suivie de la salade fraîcheur (dix-huit euros cinquante).
Terrine et salade arrivent en même temps sur ma table. Un trio, père mère enfant prénommé Léon, s’est également installé.
-Léon, tu veux manger quoi ?
-De la grenadine.
Je suis content d’avoir passé un moment ici ce dimanche midi, mais je n’aimerais pas y être le soir quand c'est empli de fêtards.
Mon café avec Georges Simenon, c’est encore à La Presqu’île où on ne fait pas à manger le dimanche.
*
Sur le journal carte du Cocorico, cette citation de Jacques Chirac : « On greffe de tout aujourd’hui, des reins, des bras, un cœur. Sauf les couilles. Par manque de donneur. »
*
Sur le mur du terrain de boules : « Tu tires ou tu pintes ? ».
Il est huit heures et demie quand, muni de viennoiseries, je cherche un café ouvert. Pas un ne l’est mais comme une boutique de fruits et légumes dispose d’une terrasse, c’est là que je commande un allongé. Il n’est pas donné : un euro quatre-vingts. Ce commerce s’appelle La Corbeille d’Or (elle peut l’être). C’est un clochard qui se charge de débarrasser ma table quand je la quitte.
Ce jour, comme bien d’autres, je rejoins le Port de Commerce et l’explore autant que je peux, photographiant grues, bateaux de toute sorte et un bâtiment de style Hopper, avant un nouveau café à la terrasse de La Presqu’île.
Un lieu m’intrigue, qui ne se laisse pas deviner de l’extérieur, Le Cocorico, « bar restaurant pétanque ». Je m’y risque à midi croyant trouver là une bande de vieux boulistes. Pas du tout, dans ce vaste hangar s’est installé en décembre deux mille vingt et un ce qu’on aurait appelé autrefois un restaurant branché. Mobilier hétéroclite, pistes de pétanque, Quatre Ailes de la Poste, Deux Chevaux de la Gendarmerie, cabine téléphonique à pièces, jeux d’arcades, baby-foute, flippeur, télés avec Jacques Martin au programme (sans le son), vieilles publicités pour l’anisette Ricard et le pâté Hénaff, mais musique contemporaine electro. Une jeune serveuse me dit que je peux m’installer où je veux, il n’y aura pas beaucoup de monde. Tandis que je choisis quoi manger sur une carte en forme de journal, un couple dispute une partie de boules.
Mon foie m’ayant fait des reproches la nuit dernière, je choisis de boire de l’eau et la terrine de poisson du moment maison suivie de la salade fraîcheur (dix-huit euros cinquante).
Terrine et salade arrivent en même temps sur ma table. Un trio, père mère enfant prénommé Léon, s’est également installé.
-Léon, tu veux manger quoi ?
-De la grenadine.
Je suis content d’avoir passé un moment ici ce dimanche midi, mais je n’aimerais pas y être le soir quand c'est empli de fêtards.
Mon café avec Georges Simenon, c’est encore à La Presqu’île où on ne fait pas à manger le dimanche.
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Sur le journal carte du Cocorico, cette citation de Jacques Chirac : « On greffe de tout aujourd’hui, des reins, des bras, un cœur. Sauf les couilles. Par manque de donneur. »
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Sur le mur du terrain de boules : « Tu tires ou tu pintes ? ».
12 juin 2022
S’il en est une qui ne perd pas son temps ce samedi, c’est la contrôleuse du train BreizhGo de huit heures pour Landerneau. A peine est-il parti qu’elle est à l’ouvrage. Le jeune couple d’imbibés qui rentre à la maison après une nuit de fête à Brest en fait les frais. Etre démunis de billet l’un et l’autre leur coûte vingt-cinq euros chacun pour treize minutes de voyage. Pour ma part, je n’ai payé que trois euros cinquante grâce à ma carte de vieux qu’elle ne manque pas de me demander.
A l’arrivée, pour rejoindre l’Elorn c’est facile : descendre le boulevard de la Gare. Je longe ensuite ce fleuve sur la gauche et me trouve bientôt à proximité du pont habité qui fait la notoriété du bourg. On y trouve des commerces surmontés d’habitations, dont une bouquinerie avec de bonnes choses sur ses tables extérieures, mais chères. En deux mille dix, le pont de Rohan fêtait ces cinq cents ans.
Ce pont franchi, je vais jusqu’à l’église Saint-Thomas puis je le retraverse pour aller jusqu’à l’église Saint-Houardon au porche Renaissance et au clocher ajouré. En chemin je remarque les quelques maisons remarquables. Un petit marché se tient place du Général-de-Gaulle sur laquelle une terrasse m’incite à la pause, celle du bar tabac Le Narval où l’on doit aller se servir au comptoir. J’y bois un café à un euro cinquante. Les commerçants qui se retrouvent ici avant l’ouverture des boutiques ont le moral un peu bas. Ils espèrent que la nouvelle exposition du Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture leur amènera de la clientèle. Elle est consacrée à l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest et ouvre ses portes demain dimanche.
Je vais poursuive ma lecture au soleil sur un banc individuel au bord de l’Elorn. Ce qui me permet de repérer une toute petite terrasse à l’arrière d’un restaurant du pont, Le Goéland. A midi, j’y obtiens une table en bord de fleuve. Une famille y prend l’apéritif, façon retour du marché, avec moutard et chien, l’un des deux s’appelle Marcel mais je ne sais pas lequel.
Cette tribu partie, je reste seul avec quatre femmes qui aiment les femmes, des quinquagénaires qui comme moi apprécient que l’une des serveuses ait une minijupe virevoltante (mais elle porte un chorte dessous). Dans le menu du samedi à vingt et un euros, je choisis la terrine maison, la langue de bœuf sauce champignon et le gâteau aux pommes caramel beurre salé. Le quart de vin rouge est à six euros.
Je prends le café sitôt passé le pont, à la terrasse du bar tabac loto La Demi-Lune, place des Quatre Pompes, un café à un euro cinquante qu’il faut aller chercher au comptoir, puis je retourne lire au bord de l’Elorn où s’ennuient des spécimens de la jeunesse locale.
Il me reste à remonter le boulevard de la Gare pour rentrer à Brest avec le train BreizhGo de seize heures cinq. Par flemme, et pour éviter la braderie commerciale rue de Siam, je rejoins Recouvrance avec le tramouais.
*
Des camions-citernes traversent Landernau, ce sont ceux du Paysan Breton.
*
Le Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, l’optimisation fiscale de Michel-Edouard Leclerc, l’un des personnages publics qui m’insupporte le plus, tant il pratique la démagogie.
Plusieurs fois, je l’ai entendu se vanter d’avoir été dans sa jeunesse, membre des Amis de la Terre. J’aimerais que des journalistes enquêtent sur le sujet.
A l’arrivée, pour rejoindre l’Elorn c’est facile : descendre le boulevard de la Gare. Je longe ensuite ce fleuve sur la gauche et me trouve bientôt à proximité du pont habité qui fait la notoriété du bourg. On y trouve des commerces surmontés d’habitations, dont une bouquinerie avec de bonnes choses sur ses tables extérieures, mais chères. En deux mille dix, le pont de Rohan fêtait ces cinq cents ans.
Ce pont franchi, je vais jusqu’à l’église Saint-Thomas puis je le retraverse pour aller jusqu’à l’église Saint-Houardon au porche Renaissance et au clocher ajouré. En chemin je remarque les quelques maisons remarquables. Un petit marché se tient place du Général-de-Gaulle sur laquelle une terrasse m’incite à la pause, celle du bar tabac Le Narval où l’on doit aller se servir au comptoir. J’y bois un café à un euro cinquante. Les commerçants qui se retrouvent ici avant l’ouverture des boutiques ont le moral un peu bas. Ils espèrent que la nouvelle exposition du Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture leur amènera de la clientèle. Elle est consacrée à l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest et ouvre ses portes demain dimanche.
Je vais poursuive ma lecture au soleil sur un banc individuel au bord de l’Elorn. Ce qui me permet de repérer une toute petite terrasse à l’arrière d’un restaurant du pont, Le Goéland. A midi, j’y obtiens une table en bord de fleuve. Une famille y prend l’apéritif, façon retour du marché, avec moutard et chien, l’un des deux s’appelle Marcel mais je ne sais pas lequel.
Cette tribu partie, je reste seul avec quatre femmes qui aiment les femmes, des quinquagénaires qui comme moi apprécient que l’une des serveuses ait une minijupe virevoltante (mais elle porte un chorte dessous). Dans le menu du samedi à vingt et un euros, je choisis la terrine maison, la langue de bœuf sauce champignon et le gâteau aux pommes caramel beurre salé. Le quart de vin rouge est à six euros.
Je prends le café sitôt passé le pont, à la terrasse du bar tabac loto La Demi-Lune, place des Quatre Pompes, un café à un euro cinquante qu’il faut aller chercher au comptoir, puis je retourne lire au bord de l’Elorn où s’ennuient des spécimens de la jeunesse locale.
Il me reste à remonter le boulevard de la Gare pour rentrer à Brest avec le train BreizhGo de seize heures cinq. Par flemme, et pour éviter la braderie commerciale rue de Siam, je rejoins Recouvrance avec le tramouais.
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Des camions-citernes traversent Landernau, ce sont ceux du Paysan Breton.
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Le Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, l’optimisation fiscale de Michel-Edouard Leclerc, l’un des personnages publics qui m’insupporte le plus, tant il pratique la démagogie.
Plusieurs fois, je l’ai entendu se vanter d’avoir été dans sa jeunesse, membre des Amis de la Terre. J’aimerais que des journalistes enquêtent sur le sujet.
11 juin 2022
Me voici encore ce vendredi dans le car BreizhGo numéro Onze qui va au Conquet. J’en descends pour la deuxième fois à l’arrêt Trez-Hir, commune de Plougonvelin. Il est huit heures trente-six. Je n’ai pas l’occasion de revoir la ravissante responsable de l’Office de Tourisme et m’engage sur le Géherre Trente-Quatre dans la direction opposée à hier, vers Locmaria-Plouzané et ses trois plages.
Durant le trajet en car, il tombait une sorte de mouillasse à la bretonne. C’est terminé. Je marche néanmoins sur un chemin détrempé. Devant moi, j’ai ce qui ressemble à deux tentes Quechua ambulantes, dont l’une avec une canne. C’est une façon habile de faire sécher son matériel que de le porter sur son dos. Bien que n’avançant pas vite, je dépasse ce vieux couple.
J’arrive à une ancienne construction militaire en ruine, la batterie de Toul-Logot, puis à la première plage, celle de Porsmilin. Suivent la deuxième, celle de Portez, qui dispose d’un café restaurant nommé L’Albatros, et la troisième, celle de Trégana, où le Café de la Plage n’est pas encore ouvert.
Ce qui m’oblige à revenir sur mes pas pour prendre un café verre d’eau à L’Albatros, lequel en guise d’aile possède une grande terrasse couverte arrondie, style véranda. Cela fait une heure que je suis parti du Trez-Hir. Seul client, je suis tranquille pour lire Simenon au son des vagues de la mer d’Iroise. Au loin, j’aperçois le Fort de Bertheaume, mini Mont-Saint-Michel.
Vers onze heures trente, je rejoins le Café de la Plage qui propose un menu entrée plat dessert à treize euros cinquante et y réserve une table à la terrasse de l’étage auprès d’une jeune femme, elle aussi ravissante.
Serais-je dans le petit coin de Finistère où l’on trouve les plus jolies filles de Bretagne ? Ce qui est certain, c’est que Miossec s’y est établi, un peu plus loin sur la gauche, dans l’impasse du Goulet, au numéro vingt et un. Je ne trahis aucun secret. Cette adresse apparaît sur les sites qui recensent les entreprises.
Au Café de la Plage, la serveuse de l’étage n’est pas jolie mais elle est très aimable. Elle m’informe du menu, buffet d’entrées en libre-service, saucisse de campagne à l’ail des ours avec purée, dessert en libre-service, pour payer ce sera en bas.
Je ne suis gêné par personne pour déjeuner en regardant les fortes vagues dans lesquelles jouent trois surfeurs. Le petit vent dissuade les autres de manger à l’extérieur. Ce sont pourtant gens d’ici. Le plat du jour est bien bon. Ce repas me console de celui manqué d’hier.
Il y en a du monde masculin devant une bière autour du bar tenu par la ravissante à qui je paie dix-huit euros vingt, quart de vin rouge et café inclus. Je n’ai que la route à traverser pour attendre à l’arrêt Trégana le car BreizhGo numéro Onze de treize heures trente-quatre direction Brest.
J’en descends à l’arrêt Capucins et vais voir à quoi ressemble l’intérieur des Ateliers. L’endroit est tellement vaste qu’il semble inoccupé. Cela sent le demi-succès ou le demi-échec. Ce qui est sûr, c’est qu’on trouve là des toilettes pimpantes.
*
Au détour du sentier côtier, un cheval de bord de mer dans un petit bout de pré. Il me regarde aussi fixement que je le regarde.
*
Panneau du bord de plage : « Interdit aux chiens et aux chevaux ». Une main anonyme a ajouté « et aux touristes ».
*
En deux mille huit, Miossec s'est présenté aux élections municipales de Locmaria-Plouzané, en dernière position sur la liste « plus ou moins de gauche ». Cette liste a été battue de trente-sept voix. « Nous qui sommes habitués aux tempêtes, perdre à un pet foireux, c’est moche ! », a-t-il commenté. (source : Le Télégramme)
Durant le trajet en car, il tombait une sorte de mouillasse à la bretonne. C’est terminé. Je marche néanmoins sur un chemin détrempé. Devant moi, j’ai ce qui ressemble à deux tentes Quechua ambulantes, dont l’une avec une canne. C’est une façon habile de faire sécher son matériel que de le porter sur son dos. Bien que n’avançant pas vite, je dépasse ce vieux couple.
J’arrive à une ancienne construction militaire en ruine, la batterie de Toul-Logot, puis à la première plage, celle de Porsmilin. Suivent la deuxième, celle de Portez, qui dispose d’un café restaurant nommé L’Albatros, et la troisième, celle de Trégana, où le Café de la Plage n’est pas encore ouvert.
Ce qui m’oblige à revenir sur mes pas pour prendre un café verre d’eau à L’Albatros, lequel en guise d’aile possède une grande terrasse couverte arrondie, style véranda. Cela fait une heure que je suis parti du Trez-Hir. Seul client, je suis tranquille pour lire Simenon au son des vagues de la mer d’Iroise. Au loin, j’aperçois le Fort de Bertheaume, mini Mont-Saint-Michel.
Vers onze heures trente, je rejoins le Café de la Plage qui propose un menu entrée plat dessert à treize euros cinquante et y réserve une table à la terrasse de l’étage auprès d’une jeune femme, elle aussi ravissante.
Serais-je dans le petit coin de Finistère où l’on trouve les plus jolies filles de Bretagne ? Ce qui est certain, c’est que Miossec s’y est établi, un peu plus loin sur la gauche, dans l’impasse du Goulet, au numéro vingt et un. Je ne trahis aucun secret. Cette adresse apparaît sur les sites qui recensent les entreprises.
Au Café de la Plage, la serveuse de l’étage n’est pas jolie mais elle est très aimable. Elle m’informe du menu, buffet d’entrées en libre-service, saucisse de campagne à l’ail des ours avec purée, dessert en libre-service, pour payer ce sera en bas.
Je ne suis gêné par personne pour déjeuner en regardant les fortes vagues dans lesquelles jouent trois surfeurs. Le petit vent dissuade les autres de manger à l’extérieur. Ce sont pourtant gens d’ici. Le plat du jour est bien bon. Ce repas me console de celui manqué d’hier.
Il y en a du monde masculin devant une bière autour du bar tenu par la ravissante à qui je paie dix-huit euros vingt, quart de vin rouge et café inclus. Je n’ai que la route à traverser pour attendre à l’arrêt Trégana le car BreizhGo numéro Onze de treize heures trente-quatre direction Brest.
J’en descends à l’arrêt Capucins et vais voir à quoi ressemble l’intérieur des Ateliers. L’endroit est tellement vaste qu’il semble inoccupé. Cela sent le demi-succès ou le demi-échec. Ce qui est sûr, c’est qu’on trouve là des toilettes pimpantes.
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Au détour du sentier côtier, un cheval de bord de mer dans un petit bout de pré. Il me regarde aussi fixement que je le regarde.
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Panneau du bord de plage : « Interdit aux chiens et aux chevaux ». Une main anonyme a ajouté « et aux touristes ».
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En deux mille huit, Miossec s'est présenté aux élections municipales de Locmaria-Plouzané, en dernière position sur la liste « plus ou moins de gauche ». Cette liste a été battue de trente-sept voix. « Nous qui sommes habitués aux tempêtes, perdre à un pet foireux, c’est moche ! », a-t-il commenté. (source : Le Télégramme)
10 juin 2022
Me voici à nouveau ce jeudi dans le car BreizhGo numéro Onze qui va au Conquet. J’en descends à l’arrêt Trez-Hir, commune de Plougonvelin. C’est ici sa plage. Il est huit heures trente-six.
En face de l’arrêt est l’Office de Tourisme. Je cherche l’heure de son ouverture quand arrive une jeune femme aussi jolie qu’élégante. « C’est moi qui m’occupe de cet Office de Tourisme, me dit-elle, ça n’ouvre qu’à neuf heures et demie, mais venez, je vais vous renseigner. » J’en ressors, après un grand remerciement, avec la carte de l’Iroise et le plan de Plougonvelin.
Le ciel est bleu mais on sent que des nuages peuvent arriver. Je choisis de suivre le Géherre Trente-Quatre en direction de la Pointe de Saint-Mathieu et atteins après plusieurs montées et descentes, et être passé par la Crique des Curés, le Fort de Bertheaume, lequel trône sur un ilot rocheux.
Ce serait trop d’essayer d’atteindre le phare de Saint-Mathieu, d’autant qu’ensuite il faut revenir. Aussi n’irai-je pas plus loin. Après une pause sur un banc, à regarder en face la Presqu’île de Crozon, je reviens à la plage du Trez-Hir.
La terrasse du Cap’Ouest m’accueille pour un café verre d’eau et lecture de Mémoires intimes de Georges Simenon.
-C’est un sacré pavé que vous avez là, s’exclame le patron quand il apporte ma commande.
Il revient avec un petit cadeau : « Tenez, un marque-page pour vous ». Ce marque-page est illustré par la photo d’un vieux gréement toutes voiles dehors. Il a été édité pour le quinzième salon « La mer en livres » du Conquet qui a eu lieu le premier mai dernier.
Après avoir bien lu, je me renseigne sur la rue à suivre pour trouver le restaurant nommé Le Pêcheur au menu ouvrier tout compris où j’avais passé un bon moment en novembre deux mille quinze. Las, il est fermé depuis deux mois. Yvonne a des soucis de santé. On me signale L’Archipel, toujours dans le bourg, mais face au stade.
Je marche longuement en montant jusqu’au centre de Plougonvelin et apprends que L’Archipel est encore loin, vers la sortie du pays. J’y arrive fatigué. C’est le restaurant de l’Hôtel du Large.
Comme il y a un petit vent, je suis le seul à manger à la terrasse qui se trouve derrière le bâtiment, avec vue sur les maisons voisines. La formule entrée plat est à quatorze euros quatre-vingt-dix. Je choisis le clafoutis au camembert et le rougail saucisse, avec un quart de vin rouge à cinq euros. Ce repas ne détrônera pas ceux que préparait Yvonne.
Au retour à Brest, je bois le café sitôt le Pont de Recouvrance passé, au Refuge Royal, à l’une des trois tables de la terrasse, au soleil et à l’abri du vent, un euro soixante-dix.
*
Parfois je croise des femmes qui ressemblent étonnamment, mais sans les lunettes, à Elisabeth Borne (Première Ministre, Centriste de Droite).
En face de l’arrêt est l’Office de Tourisme. Je cherche l’heure de son ouverture quand arrive une jeune femme aussi jolie qu’élégante. « C’est moi qui m’occupe de cet Office de Tourisme, me dit-elle, ça n’ouvre qu’à neuf heures et demie, mais venez, je vais vous renseigner. » J’en ressors, après un grand remerciement, avec la carte de l’Iroise et le plan de Plougonvelin.
Le ciel est bleu mais on sent que des nuages peuvent arriver. Je choisis de suivre le Géherre Trente-Quatre en direction de la Pointe de Saint-Mathieu et atteins après plusieurs montées et descentes, et être passé par la Crique des Curés, le Fort de Bertheaume, lequel trône sur un ilot rocheux.
Ce serait trop d’essayer d’atteindre le phare de Saint-Mathieu, d’autant qu’ensuite il faut revenir. Aussi n’irai-je pas plus loin. Après une pause sur un banc, à regarder en face la Presqu’île de Crozon, je reviens à la plage du Trez-Hir.
La terrasse du Cap’Ouest m’accueille pour un café verre d’eau et lecture de Mémoires intimes de Georges Simenon.
-C’est un sacré pavé que vous avez là, s’exclame le patron quand il apporte ma commande.
Il revient avec un petit cadeau : « Tenez, un marque-page pour vous ». Ce marque-page est illustré par la photo d’un vieux gréement toutes voiles dehors. Il a été édité pour le quinzième salon « La mer en livres » du Conquet qui a eu lieu le premier mai dernier.
Après avoir bien lu, je me renseigne sur la rue à suivre pour trouver le restaurant nommé Le Pêcheur au menu ouvrier tout compris où j’avais passé un bon moment en novembre deux mille quinze. Las, il est fermé depuis deux mois. Yvonne a des soucis de santé. On me signale L’Archipel, toujours dans le bourg, mais face au stade.
Je marche longuement en montant jusqu’au centre de Plougonvelin et apprends que L’Archipel est encore loin, vers la sortie du pays. J’y arrive fatigué. C’est le restaurant de l’Hôtel du Large.
Comme il y a un petit vent, je suis le seul à manger à la terrasse qui se trouve derrière le bâtiment, avec vue sur les maisons voisines. La formule entrée plat est à quatorze euros quatre-vingt-dix. Je choisis le clafoutis au camembert et le rougail saucisse, avec un quart de vin rouge à cinq euros. Ce repas ne détrônera pas ceux que préparait Yvonne.
Au retour à Brest, je bois le café sitôt le Pont de Recouvrance passé, au Refuge Royal, à l’une des trois tables de la terrasse, au soleil et à l’abri du vent, un euro soixante-dix.
*
Parfois je croise des femmes qui ressemblent étonnamment, mais sans les lunettes, à Elisabeth Borne (Première Ministre, Centriste de Droite).
9 juin 2022
Ce mercredi où il fait encore gris, après un petit-déjeuner chez P’tit Louis près de la Gare Routière, je quitte Brest avec le car BreizhGo numéro Douze de sept heures quarante-cinq qui en trente minutes mène à Saint-Renan, cité de l’intérieur dont le Guide du Routard dit grand bien.
Descendu à la Gare Routière de ce bourg d’où partent deux autres cars pour ailleurs, je marche vers le clocher que j’aperçois sur la hauteur, celui de l’église Notre-Dame-de-Liesse.
Quand j’y suis, elle ne me met pas spécialement en joie. L’une des rues qui y conduit a pour nom Casse-la-Foi, tellement elle est pentue et incite à faire demi-tour. Au centre du village est une place bordée de belles demeures en pierre ou à pans de bois et encorbellements. Je m’attendais cependant à mieux et, comme pas un café n’est ouvert, qu’aucun restaurant ne me donne envie pour midi et que le ciel se couvre de nuages gris, je décide de rentrer par le Douze de neuf heures quarante-cinq.
Sur le chemin de la Gare Routière est un supermarché Lideule où je fais quelques courses. Longtemps que je n’étais pas entré dans un. Comme par le passé, je constate que sa réputation de magasin moins cher est usurpée.
Il y a du monde dans le car Douze vers Brest qui est en correspondance avec deux venus de plus loin. Prudemment je porte un masque, comme trois autres. Je ne compte pas celle qui juge utile d’en avoir un mais le met sous son nez.
A l’arrivée, je descends à pied au Port de Commerce, bois un café et lis Simenon à la Presqu’île, déjeune au Tara Inn d’un pesk ha farz et d’une tarte amandine. Le café, c’est pour le Quatre Vents qui ce jour porte bien son nom.
*
Partout dans Saint-Renan des affiches de Zorglub avec sa candidate locale.
*
Deux artistes viennent de mourir :
Paula Rego, peintre et plasticienne, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, dont j’avais beaucoup aimé l’exposition intitulée Les Contes cruels de Paula Rego au Musée de l’Orangerie en deux mille dix-huit.
Jacques Villeglé, plasticien et peintre, à l’âge de quatre-vingt-seize ans, que j’ai vu en personne au Musée de Louviers lors du vernissage de son exposition Affiche & alphabet 1956-2013 en deux mille quinze.
Aux infos de France Trois Bretagne, un reportage sur ce dernier et son œuvre car il était né à Quimper.
Descendu à la Gare Routière de ce bourg d’où partent deux autres cars pour ailleurs, je marche vers le clocher que j’aperçois sur la hauteur, celui de l’église Notre-Dame-de-Liesse.
Quand j’y suis, elle ne me met pas spécialement en joie. L’une des rues qui y conduit a pour nom Casse-la-Foi, tellement elle est pentue et incite à faire demi-tour. Au centre du village est une place bordée de belles demeures en pierre ou à pans de bois et encorbellements. Je m’attendais cependant à mieux et, comme pas un café n’est ouvert, qu’aucun restaurant ne me donne envie pour midi et que le ciel se couvre de nuages gris, je décide de rentrer par le Douze de neuf heures quarante-cinq.
Sur le chemin de la Gare Routière est un supermarché Lideule où je fais quelques courses. Longtemps que je n’étais pas entré dans un. Comme par le passé, je constate que sa réputation de magasin moins cher est usurpée.
Il y a du monde dans le car Douze vers Brest qui est en correspondance avec deux venus de plus loin. Prudemment je porte un masque, comme trois autres. Je ne compte pas celle qui juge utile d’en avoir un mais le met sous son nez.
A l’arrivée, je descends à pied au Port de Commerce, bois un café et lis Simenon à la Presqu’île, déjeune au Tara Inn d’un pesk ha farz et d’une tarte amandine. Le café, c’est pour le Quatre Vents qui ce jour porte bien son nom.
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Partout dans Saint-Renan des affiches de Zorglub avec sa candidate locale.
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Deux artistes viennent de mourir :
Paula Rego, peintre et plasticienne, à l'âge de quatre-vingt-sept ans, dont j’avais beaucoup aimé l’exposition intitulée Les Contes cruels de Paula Rego au Musée de l’Orangerie en deux mille dix-huit.
Jacques Villeglé, plasticien et peintre, à l’âge de quatre-vingt-seize ans, que j’ai vu en personne au Musée de Louviers lors du vernissage de son exposition Affiche & alphabet 1956-2013 en deux mille quinze.
Aux infos de France Trois Bretagne, un reportage sur ce dernier et son œuvre car il était né à Quimper.
8 juin 2022
Contrairement à ce qui était annoncé, il pleut toujours ce mardi matin, une sorte de crachin breton qui ne m’empêche pas de prendre le tram puis le Bibus Dix-Neuf direction Plougastel. Commence une longue promenade dans des quartiers périphériques puis nous longeons la plage du Moulin Blanc et passons le Pont de l’Iroise. Après un court passage sur une quatre voies, ce sont encore des kilomètres au cours desquels la conductrice, qui découvre le parcours, nous fait faire un tour complet de rond-point (première fois de ma vie que je fais ça avec un bus) et nous arrivons à Plougastel.
Je descends à Champ de Foire. Une autochtone m’indique la boulangerie et un café ouvert. Chez Les Gourmands Disent (ah ah ah), j’achète un croissant et un pain au chocolat (un euro quatre-vingt-quinze) et je les mange avec un allongé à l’intérieur d’O Fraisia.
Sorti de là, je trouve facilement, près de l’église reconstruite après les bombardements comme l’essentiel du bourg, le magnifique calvaire à bubons évoquant la peste et datant de mil six cent deux qui a échappé au désastre et a même été restauré par les Américains. J’en photographie les quatre faces sous une pluie persistante qui m’amène à ne pas demander mon reste (comme on dit).
J’attends le Bibus du retour en compagnie d’un homme en fauteuil roulant électrique. Quand ce Dix-Neuf arrive le système d’accès pour les handicapé(e)s refuse de fonctionner et le malheureux reste sur le trottoir.
Je descends près du Quartz et continue avec un Bibus Deux jusqu’à la rampe qui permet de descendre dans le Port. Une fois encore, je m’assois à la terrasse couverte de La Presqu’île pour un café lecture puis à onze heures et demie, je vais goûter aux huîtres de Bretagne chez Brest Marée, marchand de poissons et fruits de mer, six pour neuf euros, fraîches et bonnes mais petites.
Mon repas se poursuit à l’intérieur de Tara Inn où presque toutes les tables sont réservées. Parmi les plats du jour, je choisis les tripes à la bretonne et ne les attends pas longtemps : « C’est pour qui la tripaille ? ». Un gâteau au chocolat et j’en ai fini.
Comme il pleut toujours un peu, je décide de rentrer et trouve des ouvriers qui changent un radiateur électrique dans l’appartement inoccupé en face du mien. Ils m’apprennent qu’ils vont aussi remplacer celui de ma chambre. La conciergerie n’a pas daigné m’en avertir. Je parle à ces deux garçons sympathiques de mon problème d’Internet et ils prennent l’affaire en main, trouvent rapidement le moyen de savoir le code de la boîte à clé de l’appartement de l’étage. L’un débranche puis rebranche la boxe sous la télé, bidouille un peu, et voilà que j’ai Internet à nouveau. Plus qu’à espérer que les nouveaux occupants de cet appartement, qui doivent arriver le soir venu, ne dérégleront pas à nouveau ce bazar. Je coince un petit mot dans leur boîte à clé les invitant à n’y pas toucher.
*
A Plougastel, pas vu la queue d’une fraise.
*
Pas vu non plus, le Musée de la Fraise et du Patrimoine, mais suis passé par le boulevard Louison-Bobet et devant le Groupe Scolaire Mona Ozouf.
Je descends à Champ de Foire. Une autochtone m’indique la boulangerie et un café ouvert. Chez Les Gourmands Disent (ah ah ah), j’achète un croissant et un pain au chocolat (un euro quatre-vingt-quinze) et je les mange avec un allongé à l’intérieur d’O Fraisia.
Sorti de là, je trouve facilement, près de l’église reconstruite après les bombardements comme l’essentiel du bourg, le magnifique calvaire à bubons évoquant la peste et datant de mil six cent deux qui a échappé au désastre et a même été restauré par les Américains. J’en photographie les quatre faces sous une pluie persistante qui m’amène à ne pas demander mon reste (comme on dit).
J’attends le Bibus du retour en compagnie d’un homme en fauteuil roulant électrique. Quand ce Dix-Neuf arrive le système d’accès pour les handicapé(e)s refuse de fonctionner et le malheureux reste sur le trottoir.
Je descends près du Quartz et continue avec un Bibus Deux jusqu’à la rampe qui permet de descendre dans le Port. Une fois encore, je m’assois à la terrasse couverte de La Presqu’île pour un café lecture puis à onze heures et demie, je vais goûter aux huîtres de Bretagne chez Brest Marée, marchand de poissons et fruits de mer, six pour neuf euros, fraîches et bonnes mais petites.
Mon repas se poursuit à l’intérieur de Tara Inn où presque toutes les tables sont réservées. Parmi les plats du jour, je choisis les tripes à la bretonne et ne les attends pas longtemps : « C’est pour qui la tripaille ? ». Un gâteau au chocolat et j’en ai fini.
Comme il pleut toujours un peu, je décide de rentrer et trouve des ouvriers qui changent un radiateur électrique dans l’appartement inoccupé en face du mien. Ils m’apprennent qu’ils vont aussi remplacer celui de ma chambre. La conciergerie n’a pas daigné m’en avertir. Je parle à ces deux garçons sympathiques de mon problème d’Internet et ils prennent l’affaire en main, trouvent rapidement le moyen de savoir le code de la boîte à clé de l’appartement de l’étage. L’un débranche puis rebranche la boxe sous la télé, bidouille un peu, et voilà que j’ai Internet à nouveau. Plus qu’à espérer que les nouveaux occupants de cet appartement, qui doivent arriver le soir venu, ne dérégleront pas à nouveau ce bazar. Je coince un petit mot dans leur boîte à clé les invitant à n’y pas toucher.
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A Plougastel, pas vu la queue d’une fraise.
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Pas vu non plus, le Musée de la Fraise et du Patrimoine, mais suis passé par le boulevard Louison-Bobet et devant le Groupe Scolaire Mona Ozouf.
7 juin 2022
La pluie est annoncée pour ce Lundi de Pentecôte. Cependant à mon réveil, le ciel est encore plus ou moins bleu, aussi suis-je dehors dès sept heures et prends-je, sans quitter Recouvrance, la direction des Ateliers des Capucins logés dans un ancien bâtiment industriel à l’architecture caractéristique posé sur un plateau dominant la Penfeld et l’Arsenal.
Je passe d’abord devant l’ancienne Maison d’Arrêt de Pontaniou, ruinée et interdite d’accès, puis arrive au pied des Capucins où sont logées une dizaine d’institutions culturelles. J’en fais le tour, photographiant à la fois le bâtiment et le panorama côté Pont de Recouvrance et côté Pont de L’Harteloire. Cesaria Evora a son belvédère ici et le Téléphérique une de ses extrémités. L’endroit est ouvert de dix heures à minuit (voire une heure du matin certains jours). Je reviendrai le voir vivre, me dis-je en le quittant.
Pour rejoindre « Brest même », j’emprunte le Pont de L’Harteloire d’où la vue en contre-bas est fort belle. Arrivé au bout, je trouve une boulangerie de quartier ouverte, nommée Breizh Boulange. Mes deux viennoiseries habituelles n’y coûtent qu’un euro quatre-vingt-cinq.
Le Port n’est pas tout près mais je n’ai qu’à marcher tout droit, d’abord ça monte, puis ça descend.
C’est ouvert heureusement à La Presqu’île, car le ciel devient gris puis arrive la pluie. Après avoir bu mon allongé , je lis Simenon longtemps tandis que les gouttes frappent le toit de la terrasse couverte. Près de moi sont quatre marins-pêcheurs dans la trentaine. L’un d’eux se fait charrier par les autres car il doit bientôt tenir la pêche à la ligne pour la kermesse à l’école de Recou où est sa fille.
Je finis par comprendre que Recou, c’est Recouvrance pour les intimes. Le quatuor enchaîne les demis et la conversation suit le taux d’alcoolémie. J’apprends grâce à celui qui habite à Recou que l’endroit a encore quelques lieux louches « mais c’est bien planqué ». Il évoque un hôtelier qui est en prison. « Ah oui, pourquoi ? », demande un autre. « Proxénétisme. »
A midi, je déjeune à proximité, chez Latitude Crêpe, qui a aussi une terrasse couverte. Me côtoient sous celle-ci deux familles à moutards agités (c’était inévitable), deux jeunes couples qui un jour feront sûrement la même erreur et une Chinoise qui mange en visio avec je ne sais qui. Ma blé noir nommée Mistral (reblochon, pommes de terre, andouille de Guéméné grillée, salade, pomme, noix) et ma froment caramel beurre salé sont bonnes, que j’accompagne d’un demi de cidre à la pression.
L’addition réglée (dix-neuf euros vingt), j’enfile mon vêtement de pluie et ne croise aucun autre piéton jusqu’à mon logement provisoire.
*
Les retraités du dessus sont partis. Comme la panne d’Internet est survenue à leur arrivée et qu’ils m’ont dit avoir eu des problèmes avec leur télé et pour cela avoir touché à la boxe qui est dessous, je les soupçonne d’être les responsables de mes ennuis.
Ce lundi de Pentecôte, Offside Bay est fermé. Je trouve bon accueil à l’Hôtel de la Rade où le réceptionniste me donne un « code client » pour activer la ouifi. Ce changement de lieu fait encore une fois criser Effe Bé, impossible de m’y connecter.
Je passe d’abord devant l’ancienne Maison d’Arrêt de Pontaniou, ruinée et interdite d’accès, puis arrive au pied des Capucins où sont logées une dizaine d’institutions culturelles. J’en fais le tour, photographiant à la fois le bâtiment et le panorama côté Pont de Recouvrance et côté Pont de L’Harteloire. Cesaria Evora a son belvédère ici et le Téléphérique une de ses extrémités. L’endroit est ouvert de dix heures à minuit (voire une heure du matin certains jours). Je reviendrai le voir vivre, me dis-je en le quittant.
Pour rejoindre « Brest même », j’emprunte le Pont de L’Harteloire d’où la vue en contre-bas est fort belle. Arrivé au bout, je trouve une boulangerie de quartier ouverte, nommée Breizh Boulange. Mes deux viennoiseries habituelles n’y coûtent qu’un euro quatre-vingt-cinq.
Le Port n’est pas tout près mais je n’ai qu’à marcher tout droit, d’abord ça monte, puis ça descend.
C’est ouvert heureusement à La Presqu’île, car le ciel devient gris puis arrive la pluie. Après avoir bu mon allongé , je lis Simenon longtemps tandis que les gouttes frappent le toit de la terrasse couverte. Près de moi sont quatre marins-pêcheurs dans la trentaine. L’un d’eux se fait charrier par les autres car il doit bientôt tenir la pêche à la ligne pour la kermesse à l’école de Recou où est sa fille.
Je finis par comprendre que Recou, c’est Recouvrance pour les intimes. Le quatuor enchaîne les demis et la conversation suit le taux d’alcoolémie. J’apprends grâce à celui qui habite à Recou que l’endroit a encore quelques lieux louches « mais c’est bien planqué ». Il évoque un hôtelier qui est en prison. « Ah oui, pourquoi ? », demande un autre. « Proxénétisme. »
A midi, je déjeune à proximité, chez Latitude Crêpe, qui a aussi une terrasse couverte. Me côtoient sous celle-ci deux familles à moutards agités (c’était inévitable), deux jeunes couples qui un jour feront sûrement la même erreur et une Chinoise qui mange en visio avec je ne sais qui. Ma blé noir nommée Mistral (reblochon, pommes de terre, andouille de Guéméné grillée, salade, pomme, noix) et ma froment caramel beurre salé sont bonnes, que j’accompagne d’un demi de cidre à la pression.
L’addition réglée (dix-neuf euros vingt), j’enfile mon vêtement de pluie et ne croise aucun autre piéton jusqu’à mon logement provisoire.
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Les retraités du dessus sont partis. Comme la panne d’Internet est survenue à leur arrivée et qu’ils m’ont dit avoir eu des problèmes avec leur télé et pour cela avoir touché à la boxe qui est dessous, je les soupçonne d’être les responsables de mes ennuis.
Ce lundi de Pentecôte, Offside Bay est fermé. Je trouve bon accueil à l’Hôtel de la Rade où le réceptionniste me donne un « code client » pour activer la ouifi. Ce changement de lieu fait encore une fois criser Effe Bé, impossible de m’y connecter.
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