De ce mois d’octobre en forme de compte à rebours vers une perspective peu réjouissante ne restent que quatre jours dont celui du retour. Pour mon dernier lundi au bord de l’Etang de Thau, je prends le bus Un de huit heures. Il dessert la Pointe du Barrou au-delà de l’Ile de Thau.
Au bout de cette Pointe du Barrou se trouve le Lycée de la Mer. Je le rejoins à pied. En contrebas de celui-ci est le Port Conchylicole du Barrou. Je fais face à une alignée de bâtiments préfabriqués jaunes et bleus dont certains affichent la vente directe. Près d’eux est garée une flottille de camionnettes blanches. L’intéressant se trouve de l’autre côté. Une digue permet d’avoir la vue sur les installations, les humains qui travaillent et leurs petits bateaux bleus.
Je fais ensuite une bonne et belle balade le long de l’Etang face à Balaruc et ses Thermes. Le chemin est bordé de maisons plus ou moins cossues avec des aménagements privés au bord de l’eau. Des bateaux, dont certains hors d’usage, correspondent à chaque résidence. Arrivé à un petit bout de plage, je reviens sur mes pas et retourne à l’arrêt Le Barrou.
J’attends le prochain bus pendant vingt minutes. A l’arrêt Fort des Crans, avant l’Ile de Thau, il se remplit de personnes à chariots car il y a près du canal un marché pour pauvres d’où l’on vient des hauteurs du Mont Saint-Clair.
Ce lundi, le ciel est totalement gris. Pour mon café lecture, je choisis l’intérieur du Tabary’s. Je vais bientôt en avoir terminé avec l’épais volume de souvenirs de Jean Hugo, une relecture en diagonale, content d’y avoir croisé à nouveau l’Abbé Mugnier et d’être passé par des lieux chers à mon cœur (comme on dit), Tréboul, Les Sablettes et Tamaris. Les habituées quasi permanentes du matin sont là, quatre aujourd’hui, dont une fausse Yvette Horner qui monopolise la parole. De temps à autre, un homme de leur connaissance les salue et parle plus ou moins longuement avec elles. Il reste debout, n’est jamais invité à s’asseoir. « Personne n’est comme nous, on est spécial, tout de suite on aborde les gens » constate Yvette, s’agissant des gens de Sète. A l’appui de ses dires, elle cite un adage local dont je n’entends qu’une partie : « Cette ville sans nom, bâtie sur le rivage, habitée par des sauvages. »
Pour déjeuner, je retourne au Central Bar et prends place en terrasse, bien que le temps soit toujours gris, pour la cuisse de lapin chasseur avec écrasé de pommes de terre, un quart de côtes de Thau rouge et le sempiternel dessert aux griottes et pistache.
Une courte translation me conduit à une table de premier rang du Quai Bohème au moment où le soleil fait son apparition. Cette amélioration n’est que passagère. Le ciel de plus en plus gris fait craindre la pluie. C’est le moment de rentrer. « Voioioilà ! », comme on dit ici, surtout les femmes.
*
Je me le dis à chaque fois que je monte l’escalier de l’immeuble où je loge depuis presque un mois. On n’a ici aucun souci des parties communes. Les murs sont lépreux. Les marches de l’escalier mal éclairé sont usées et dépareillées.
J’ai constaté qu’il en est souvent ainsi dans l’habitat populaire des villes du Sud.
Au bout de cette Pointe du Barrou se trouve le Lycée de la Mer. Je le rejoins à pied. En contrebas de celui-ci est le Port Conchylicole du Barrou. Je fais face à une alignée de bâtiments préfabriqués jaunes et bleus dont certains affichent la vente directe. Près d’eux est garée une flottille de camionnettes blanches. L’intéressant se trouve de l’autre côté. Une digue permet d’avoir la vue sur les installations, les humains qui travaillent et leurs petits bateaux bleus.
Je fais ensuite une bonne et belle balade le long de l’Etang face à Balaruc et ses Thermes. Le chemin est bordé de maisons plus ou moins cossues avec des aménagements privés au bord de l’eau. Des bateaux, dont certains hors d’usage, correspondent à chaque résidence. Arrivé à un petit bout de plage, je reviens sur mes pas et retourne à l’arrêt Le Barrou.
J’attends le prochain bus pendant vingt minutes. A l’arrêt Fort des Crans, avant l’Ile de Thau, il se remplit de personnes à chariots car il y a près du canal un marché pour pauvres d’où l’on vient des hauteurs du Mont Saint-Clair.
Ce lundi, le ciel est totalement gris. Pour mon café lecture, je choisis l’intérieur du Tabary’s. Je vais bientôt en avoir terminé avec l’épais volume de souvenirs de Jean Hugo, une relecture en diagonale, content d’y avoir croisé à nouveau l’Abbé Mugnier et d’être passé par des lieux chers à mon cœur (comme on dit), Tréboul, Les Sablettes et Tamaris. Les habituées quasi permanentes du matin sont là, quatre aujourd’hui, dont une fausse Yvette Horner qui monopolise la parole. De temps à autre, un homme de leur connaissance les salue et parle plus ou moins longuement avec elles. Il reste debout, n’est jamais invité à s’asseoir. « Personne n’est comme nous, on est spécial, tout de suite on aborde les gens » constate Yvette, s’agissant des gens de Sète. A l’appui de ses dires, elle cite un adage local dont je n’entends qu’une partie : « Cette ville sans nom, bâtie sur le rivage, habitée par des sauvages. »
Pour déjeuner, je retourne au Central Bar et prends place en terrasse, bien que le temps soit toujours gris, pour la cuisse de lapin chasseur avec écrasé de pommes de terre, un quart de côtes de Thau rouge et le sempiternel dessert aux griottes et pistache.
Une courte translation me conduit à une table de premier rang du Quai Bohème au moment où le soleil fait son apparition. Cette amélioration n’est que passagère. Le ciel de plus en plus gris fait craindre la pluie. C’est le moment de rentrer. « Voioioilà ! », comme on dit ici, surtout les femmes.
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Je me le dis à chaque fois que je monte l’escalier de l’immeuble où je loge depuis presque un mois. On n’a ici aucun souci des parties communes. Les murs sont lépreux. Les marches de l’escalier mal éclairé sont usées et dépareillées.
J’ai constaté qu’il en est souvent ainsi dans l’habitat populaire des villes du Sud.