En saison pour aller à Marseillan à l’autre bout de l’Etang de Thau, on prend le bus Neuf. Hors saison, il est remplacé par le Neuf Cent Quinze dans lequel il faut réserver sa place via Internet. Ce que j’ai fait en choisissant de partir ce mercredi à huit heures seize du Passage du Dauphin.
Nous sommes deux passagers dans ce bus. Il emprunte la route de la Corniche avant de parcourir le Lido où s’étale sur douze kilomètres la plage de Sète. J’attendais mieux de cette longue digue du Lido. J’attendais quelque chose, mais il n’y a rien à voir. La route est serrée entre, à gauche, de la végétation haute et, à droite, la voie ferrée. A Marseillan Plage descend la vieille dame à chariot. On enjambe le Canal du Midi qui est peu de chose à son extrémité. J’ai choisi de descendre à l’arrêt Port, au cœur de Marseillan. Je fais le tour de ce Port et pas mal de photos car le soleil s’y prête, dont une de la Maison Noilly Prat. Puis je monte dans le bourg voir l’église et les rues autour. Tout cela ne manque pas de charme mais Marseillan ne vaut pas Mèze.
Je prends un café sur le Port, à deux euros, au soleil chez O’Soleil, unique passant à avoir été accueilli en terrasse alors qu’à dix heures on y dressait les tables pour midi. Les suivants ont été refusés. Je reste là à lire les souvenirs de Jean Hugo qui ne semble travaillé que par une chose : devenir catholique par le baptême maintenant que sa grand-mère non crédule est morte.
Après avoir constaté les prix pratiqués au bord de l’eau, je me rabats pour déjeuner sur le seul choix possible en ville, Le Relax, à la clientèle d’habitués. « Ça va Nicole ? » Nicole clope et picole à une table haute. J’en occupe une autre, le soleil dans le dos. J’opte pour le tartare de bœuf frites, à quatorze euros quand même, mais les frites sont fraîches et ce tartare est bien préparé. Trois ouvriers mangent à côté. « Je sais qu’elle s’appelle Vanessa parce que l’autre là, qui l’avait connue, il a tatoué Vanessa sur son bras. » Ici on paie en liquide.
Pour rentrer, j’ai réservé une place dans le treize heures vingt-sept. C’est un long et monotone retour pendant lequel je manque de m’endormir. Nous ne sommes que deux passagers qui descendons tous deux à Noël Guignon. Je traverse le pont de la Civette et me voici assis à la terrasse du Classic, le soleil dans le dos. Il est quatorze heures quinze. J’en ai pour une petite heure avant que l’ombre me rattrape.
*
A Marseillan, une boutique nommée Le Thau/rréfacteur. Une femme à son chien : « Allez, on rentre, on va prendre rendez-vous chez le coiffeur. »
*
Perfide grand-mère qui pour faire avancer son deux ans de petit-fils lui dit : « Allez viens, on va aller voir si le manège est ouvert. » Alors qu’elle sait très bien qu’il ne va se mettre à tourner que dans l’après-midi.
*
Pire que les goélands, ces bandes de bicyclistes aidés par l’électricité qui s’abattent vers treize heures devant une terrasse où il s’attendent à ce qu’une table de onze soit disponible pour eux.
Nous sommes deux passagers dans ce bus. Il emprunte la route de la Corniche avant de parcourir le Lido où s’étale sur douze kilomètres la plage de Sète. J’attendais mieux de cette longue digue du Lido. J’attendais quelque chose, mais il n’y a rien à voir. La route est serrée entre, à gauche, de la végétation haute et, à droite, la voie ferrée. A Marseillan Plage descend la vieille dame à chariot. On enjambe le Canal du Midi qui est peu de chose à son extrémité. J’ai choisi de descendre à l’arrêt Port, au cœur de Marseillan. Je fais le tour de ce Port et pas mal de photos car le soleil s’y prête, dont une de la Maison Noilly Prat. Puis je monte dans le bourg voir l’église et les rues autour. Tout cela ne manque pas de charme mais Marseillan ne vaut pas Mèze.
Je prends un café sur le Port, à deux euros, au soleil chez O’Soleil, unique passant à avoir été accueilli en terrasse alors qu’à dix heures on y dressait les tables pour midi. Les suivants ont été refusés. Je reste là à lire les souvenirs de Jean Hugo qui ne semble travaillé que par une chose : devenir catholique par le baptême maintenant que sa grand-mère non crédule est morte.
Après avoir constaté les prix pratiqués au bord de l’eau, je me rabats pour déjeuner sur le seul choix possible en ville, Le Relax, à la clientèle d’habitués. « Ça va Nicole ? » Nicole clope et picole à une table haute. J’en occupe une autre, le soleil dans le dos. J’opte pour le tartare de bœuf frites, à quatorze euros quand même, mais les frites sont fraîches et ce tartare est bien préparé. Trois ouvriers mangent à côté. « Je sais qu’elle s’appelle Vanessa parce que l’autre là, qui l’avait connue, il a tatoué Vanessa sur son bras. » Ici on paie en liquide.
Pour rentrer, j’ai réservé une place dans le treize heures vingt-sept. C’est un long et monotone retour pendant lequel je manque de m’endormir. Nous ne sommes que deux passagers qui descendons tous deux à Noël Guignon. Je traverse le pont de la Civette et me voici assis à la terrasse du Classic, le soleil dans le dos. Il est quatorze heures quinze. J’en ai pour une petite heure avant que l’ombre me rattrape.
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A Marseillan, une boutique nommée Le Thau/rréfacteur. Une femme à son chien : « Allez, on rentre, on va prendre rendez-vous chez le coiffeur. »
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Perfide grand-mère qui pour faire avancer son deux ans de petit-fils lui dit : « Allez viens, on va aller voir si le manège est ouvert. » Alors qu’elle sait très bien qu’il ne va se mettre à tourner que dans l’après-midi.
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Pire que les goélands, ces bandes de bicyclistes aidés par l’électricité qui s’abattent vers treize heures devant une terrasse où il s’attendent à ce qu’une table de onze soit disponible pour eux.