Quand je quitte mon logis Air Bibi ce jeudi matin, je laisse la clé dans la boîte à lettres de ma logeuse et descends la rue Arago. Là se trouve la Médiathèque devant laquelle j’attends, seul, le premier bus Un, celui de six heures vingt-sept.
Un passage de ma carte bancaire devant le valideur vaut ticket et me voici dix minutes plus tard à la Gare de Sète. Je me procure un café allongé à un euro cinquante chez Relay pour accompagner mes tartelettes industrielles. Du quai, je vois la Croix Saint-Clair, encore éclairée, et le lever du soleil derrière les mats des voiliers.
Le Tégévé de sept heures vingt-cinq pour Paris est à l’heure. Je voyage en première à une place isolée. Montpellier, Nîmes et Valence sont les arrêts intermédiaires. Jérôme est notre chef de bord. Un jeune père monte à Nîmes avec son rejeton. La jeune mère reste sur le quai. « Amuse-toi bien », lui dit-il. Peu avant Valence, le ciel se couvre. Ensuite, on fonce dans le brouillard. Une allégorie de ce qui m’attend en novembre.
A l’arrivée à Paris, c’est le froid qui me saisit. Je passe dans le tourbillon de la ligne Quatorze. Gare Saint-Lazare, je mange mes sandouiches triangles et attends le train Nomad de douze heures trente-neuf pour Rouen. En choisissant ma date de retour je n’avais pas vu que c’était la veille d’un jour férié. Impossible de compter sur la voiture Cinq pour voyager tranquillement, elle est en réservation aussi. Partout du monde et des familles, sûrement pas pour se rendre sur les tombes des êtres que l’on dit chers.
Le train est à quai mais un bagage y a été oublié. Un Policier à chien va le faire renifler à l’animal puis une cheminote le rapporte à la main. C’est une guitare dans son étui. Nous partons quand même à l’heure, ce qui est un exploit. Ma voisine se goinfre d’une nourriture tirée d’un sac à tout « Marseille, fière d’accueillir les Jeux Olympiques ». Mon voisin d’outre couloir lit Réforme, le journal des protestants. Un article qui dit « Comment remédier à la baisse de la natalité ». Une obsession de toutes les religions qui contribue au malheur de l’humanité.
Un passage de ma carte bancaire devant le valideur vaut ticket et me voici dix minutes plus tard à la Gare de Sète. Je me procure un café allongé à un euro cinquante chez Relay pour accompagner mes tartelettes industrielles. Du quai, je vois la Croix Saint-Clair, encore éclairée, et le lever du soleil derrière les mats des voiliers.
Le Tégévé de sept heures vingt-cinq pour Paris est à l’heure. Je voyage en première à une place isolée. Montpellier, Nîmes et Valence sont les arrêts intermédiaires. Jérôme est notre chef de bord. Un jeune père monte à Nîmes avec son rejeton. La jeune mère reste sur le quai. « Amuse-toi bien », lui dit-il. Peu avant Valence, le ciel se couvre. Ensuite, on fonce dans le brouillard. Une allégorie de ce qui m’attend en novembre.
A l’arrivée à Paris, c’est le froid qui me saisit. Je passe dans le tourbillon de la ligne Quatorze. Gare Saint-Lazare, je mange mes sandouiches triangles et attends le train Nomad de douze heures trente-neuf pour Rouen. En choisissant ma date de retour je n’avais pas vu que c’était la veille d’un jour férié. Impossible de compter sur la voiture Cinq pour voyager tranquillement, elle est en réservation aussi. Partout du monde et des familles, sûrement pas pour se rendre sur les tombes des êtres que l’on dit chers.
Le train est à quai mais un bagage y a été oublié. Un Policier à chien va le faire renifler à l’animal puis une cheminote le rapporte à la main. C’est une guitare dans son étui. Nous partons quand même à l’heure, ce qui est un exploit. Ma voisine se goinfre d’une nourriture tirée d’un sac à tout « Marseille, fière d’accueillir les Jeux Olympiques ». Mon voisin d’outre couloir lit Réforme, le journal des protestants. Un article qui dit « Comment remédier à la baisse de la natalité ». Une obsession de toutes les religions qui contribue au malheur de l’humanité.