Huit kilomètres seulement entre Sète et Frontignan Plage, il faut pourtant deux bus pour y aller, et la correspondance n’est pas la même au retour.
Ce lundi, alors que le ciel va devenir bleu, je prends le Onze de neuf heures à Noël Guignon et en descends à Square de la Liberté à Frontignan où je monte à neuf heures trente dans le Seize dont le terminus est La Bergerie sur la bande de terre entre l’Etang d’Ingril et la Méditerranée, un lieu dont j’espérais mieux, que des commerces pour touristes, et fermés.
Aussi je reviens avec le bus jusqu’au Port de Plaisance à l’arrêt Maison du Tourisme. D’un côté, l’Etang d’Ingril qui donnerait envie de se balader le long, mais c’est impossible, de l’autre, un vaste garage à bateaux, de type marina, une succession de bassins qui fatigue le marcheur, et enfin j’arrive à la plage, guère excitante, un seul café restaurant rencontré, sombre, cher et donnant sur une route.
J’en suis à me dire que je vais rentrer à Sète quand j’avise deux vieilles et un vieux sur un banc. Lui m’indique un autre restaurant, le MG, de l’autre côté du pont, un peu caché, près de l’arrêt de bus. Je leur dis que je m’attendais à plus de vie. « Ici c’est calme mais y a rien », me répond l’une. Ce qui est un bon résumé de la situation.
Au MG, un jeune homme dresse les tables extérieures. Il m’annonce un plat du jour à quatorze euros quatre-vingt-dix et accepte de me servir un café à la table du coin, deux euros. Je suis au bord du Port près du petit chantier naval. J’assiste au soulèvement d’un voilier par le portique à lanières. « Le temps tourne », dit un passant. Effectivement, le ciel bleu se charge de nuages et le vent fraichît. À quelques pas de là, jadis, Paul Valéry manqua se noyer dans la Seine au moment même où sur le pont passaient en voiture Mallarmé, sa femme, sa fille, sa chatte et ses perruches. me raconte Jean Hugo pour me faire patienter. C’est bien sa tombe, à Paul Va’ que j’ai vue hier, j’ai trouvé son nom écrit en gros en agrandissant ma photo.
Vers midi, il fait de nouveau bleu. Le plat du jour est une pressade de porc ibérique aux petits légumes corsés et jus de viande glacé. L’endroit est chic et la cuisine raffinée, seul le plat du jour est à ce prix. Une coupelle d’olives vertes de Lucques m’est offerte avec la carafe d’eau. Elles sont délicieuses et la pressade excellente. Deux couples mangent également en terrasse et dans chacun des deux, on ne se gêne pas pour montrer que l’on se déteste. MG signifie Entre Mer et Garrigue, apprends-je quand je paie.
Sur un banc face au Port, je me chauffe en attendant le bus Seize de treize heures trente-cinq. J’en descends à l’arrêt Gare de Frontignan. Neuf minutes plus tard, un Onze me ramène à Noël Guignon et à quatorze heures trente, je suis au Classic, terrasse café lecture au-dessus du Canal Royal.
*
Vu au passage à Frontignan sa belle église fortifiée et des caves coopératives, mais pas la queue d’une vigne.
*
A l’entrée de Sète, un long canal rectiligne au bord duquel se trouve le Conservatoire Manitas de Plata, né natif d’ici.
Ce lundi, alors que le ciel va devenir bleu, je prends le Onze de neuf heures à Noël Guignon et en descends à Square de la Liberté à Frontignan où je monte à neuf heures trente dans le Seize dont le terminus est La Bergerie sur la bande de terre entre l’Etang d’Ingril et la Méditerranée, un lieu dont j’espérais mieux, que des commerces pour touristes, et fermés.
Aussi je reviens avec le bus jusqu’au Port de Plaisance à l’arrêt Maison du Tourisme. D’un côté, l’Etang d’Ingril qui donnerait envie de se balader le long, mais c’est impossible, de l’autre, un vaste garage à bateaux, de type marina, une succession de bassins qui fatigue le marcheur, et enfin j’arrive à la plage, guère excitante, un seul café restaurant rencontré, sombre, cher et donnant sur une route.
J’en suis à me dire que je vais rentrer à Sète quand j’avise deux vieilles et un vieux sur un banc. Lui m’indique un autre restaurant, le MG, de l’autre côté du pont, un peu caché, près de l’arrêt de bus. Je leur dis que je m’attendais à plus de vie. « Ici c’est calme mais y a rien », me répond l’une. Ce qui est un bon résumé de la situation.
Au MG, un jeune homme dresse les tables extérieures. Il m’annonce un plat du jour à quatorze euros quatre-vingt-dix et accepte de me servir un café à la table du coin, deux euros. Je suis au bord du Port près du petit chantier naval. J’assiste au soulèvement d’un voilier par le portique à lanières. « Le temps tourne », dit un passant. Effectivement, le ciel bleu se charge de nuages et le vent fraichît. À quelques pas de là, jadis, Paul Valéry manqua se noyer dans la Seine au moment même où sur le pont passaient en voiture Mallarmé, sa femme, sa fille, sa chatte et ses perruches. me raconte Jean Hugo pour me faire patienter. C’est bien sa tombe, à Paul Va’ que j’ai vue hier, j’ai trouvé son nom écrit en gros en agrandissant ma photo.
Vers midi, il fait de nouveau bleu. Le plat du jour est une pressade de porc ibérique aux petits légumes corsés et jus de viande glacé. L’endroit est chic et la cuisine raffinée, seul le plat du jour est à ce prix. Une coupelle d’olives vertes de Lucques m’est offerte avec la carafe d’eau. Elles sont délicieuses et la pressade excellente. Deux couples mangent également en terrasse et dans chacun des deux, on ne se gêne pas pour montrer que l’on se déteste. MG signifie Entre Mer et Garrigue, apprends-je quand je paie.
Sur un banc face au Port, je me chauffe en attendant le bus Seize de treize heures trente-cinq. J’en descends à l’arrêt Gare de Frontignan. Neuf minutes plus tard, un Onze me ramène à Noël Guignon et à quatorze heures trente, je suis au Classic, terrasse café lecture au-dessus du Canal Royal.
*
Vu au passage à Frontignan sa belle église fortifiée et des caves coopératives, mais pas la queue d’une vigne.
*
A l’entrée de Sète, un long canal rectiligne au bord duquel se trouve le Conservatoire Manitas de Plata, né natif d’ici.