Enfin, ce lundi matin, après deux mois de pénitence, je récupère chez Ecouter Voir mes lunettes pour lire. Je vais pouvoir relire la lettre de celle qui m’a écrit juste avant l’opération de la cataracte et lui répondre. Je vais pouvoir lire les fanzines que m’a offerts celui avec qui j’ai déjeuné entre Noël et Jour de l’An. Je vais pouvoir lire au café, dans mon lit et dans le train sans tenir l’ouvrage à bout de bras.
Il va falloir que je m’habitue à ôter ces bésicles quand je voudrai bien voir au loin et à les remettre pour bien voir de près. Le risque sera de les perdre, de les oublier, ou de me les faire voler quand elles seront dans mon sac. Pendant soixante ans, j’aurai vécu avec des lunettes toujours sur le nez, c’est fini.
Tout n’est cependant pas réglé pour mes yeux. L’insidieux glaucome est toujours là et j’ai à nouveau les paupières qui me démangent, surtout la nuit. Peut-être suis-je devenu allergique à Cosidime dont je dois mettre une goutte soir et matin. Je ne peux m’en passer pour retarder la cécité.
Afin de parler de ce problème, et d’autres, à mon médecin traitant, je rejoins son cabinet, ce mardi matin en fin de nuit avec les transports en commun. Mon rendez-vous est à huit heures et demie. Je suis le premier appelé par le docteur à qui je souhaite une bonne année. Ma tension est bonne. Mon cœur bat bien. Reste le reste. Des ordonnances à renouveler. Une nouvelle prise de sang dans trois mois pour la glycémie et d’ici là faire un effort, côté nourriture (moins de sucre, moins de pain, moins de féculents) et côté activité physique (plus de marche). Pour les paupières qui démangent, il me prescrit un médicament pou trois mois et me dis qu’il faudrait interroger mon ophtalmo afin de savoir s’il y a un moyen de remplacer Cosidime par un équivalent. Je vais attendre un peu avant de suivre ce conseil.
*
En fin d’après-midi, un café en ville avec l’étudiant serviable qui m’aide quand j’ai un problème d’ordinateur ou de téléphone. Le sujet de conversation à lui épargner : mon état de (mauvaise) santé. Il étudie la médecine.
Il va falloir que je m’habitue à ôter ces bésicles quand je voudrai bien voir au loin et à les remettre pour bien voir de près. Le risque sera de les perdre, de les oublier, ou de me les faire voler quand elles seront dans mon sac. Pendant soixante ans, j’aurai vécu avec des lunettes toujours sur le nez, c’est fini.
Tout n’est cependant pas réglé pour mes yeux. L’insidieux glaucome est toujours là et j’ai à nouveau les paupières qui me démangent, surtout la nuit. Peut-être suis-je devenu allergique à Cosidime dont je dois mettre une goutte soir et matin. Je ne peux m’en passer pour retarder la cécité.
Afin de parler de ce problème, et d’autres, à mon médecin traitant, je rejoins son cabinet, ce mardi matin en fin de nuit avec les transports en commun. Mon rendez-vous est à huit heures et demie. Je suis le premier appelé par le docteur à qui je souhaite une bonne année. Ma tension est bonne. Mon cœur bat bien. Reste le reste. Des ordonnances à renouveler. Une nouvelle prise de sang dans trois mois pour la glycémie et d’ici là faire un effort, côté nourriture (moins de sucre, moins de pain, moins de féculents) et côté activité physique (plus de marche). Pour les paupières qui démangent, il me prescrit un médicament pou trois mois et me dis qu’il faudrait interroger mon ophtalmo afin de savoir s’il y a un moyen de remplacer Cosidime par un équivalent. Je vais attendre un peu avant de suivre ce conseil.
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En fin d’après-midi, un café en ville avec l’étudiant serviable qui m’aide quand j’ai un problème d’ordinateur ou de téléphone. Le sujet de conversation à lui épargner : mon état de (mauvaise) santé. Il étudie la médecine.