Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En relisant le volume trois des Papiers collés de Georges Perros

23 octobre 2014


Sitôt après le volume deux des Papiers collés j’ai relu l’été dernier, dans le Massif Central, le volume trois et dernier (Perros, victime d’un cancer de la gorge, meurt le vingt-quatre janvier mil neuf cent soixante-dix-huit à l’âge de cinquante-quatre ans), en notant ce qui me touche particulièrement :
Il ne se passe rien et quand il se passe quelque chose, c’est la mort.
J’aurai donc passé une grande partie de ma vie du mauvais côté du zinc à regarder, à désirer comme un fou la fille du patron qui servait.
Etre l’amant d’une fille de ferme, d’une petite serveuse de café, d’une ouvrière, qui rentre le soir vannée. On lui a préparé son repas. On la caresse doucement. On l’aime. Est-ce impossible ?
On se saoule pour être à la hauteur de l’indifférence des autres.
Ce qui est horrible chez les hommes politiques comme chez les flics, c’est qu’ils donnent l’impression d’avoir été faits pour ça.
Entre la mort et la vie, quel obstacle ! Un homme a failli se noyer. On le ramène à la vie. Et le soir, il prend l’apéritif, en débitant des conneries.
                                                             *
C’est dans ce volume trois que l’on trouve cet hommage (si l’on peut dire) à ceux dont je fus :
… les instituteurs, race méconnue, car ce n’est foutre pas de la tarte, j’en sais quelque chose par mes enfants, de se farcir ces petits cons en début d’existence.
                                                            *
On me demande souvent pourquoi je vis en Bretagne. La réponse est simple, un peu trop même pour que je la risque. La Bretagne est un rêve que j’ai fait. (Il n’est pas aisé d’habiter son rêve, il y a des mailles qui filent.)
La Bretagne est également un rêve que je fais. De temps à autre, Ponctuellement. Bientôt.