Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Du bien écrire

9 janvier 2022


Un fidèle lecteur m’écrit :
« Le 6 janvier, tu as commencé ta chronique par cette phrase :
"....Je suis conscient que je prends un risque ... (etc.).
Or, de mon côté, je pensais qu'on employait " que " après " être conscient " lorsqu'il est suivi d'un nom :
- Je suis conscient que la pluie peut provoquer des dégâts...
- Je suis conscient que les progrès de Paul sont modestes....
Dans ta phrase, il m'aurait semblé plus élégant d'écrire : " Je suis conscient du risque pris, je suis conscient du risque que je prends... "
Mais bon, je ne suis pas sûr de ce que j'avance, disons que ça m'a vaguement fait boîter un neurone en lisant.
Quand tu auras cinq minutes, peut-être donneras-tu un éclairage sur ce point, car je suis conscient du côté parfois hasardeux de l'emploi correct de notre langue. »
A qui je réponds :
« Il semble que tu aies raison. Sans doute aurais-je dû écrire "J'ai conscience de prendre un risque..."
Pour ma défense, je dirais que ça m'est venu comme ça et donc je le garde (ce que répondait Léautaud quand on lui reprochait une faute de syntaxe). »
                                                                         *
Pour moi, je préférerai toujours des imperfections jaillies de l’excitation de l’esprit que des perfections apprises et si bien observées. écrivait Paul Léautaud à André Billy le trente novembre mil neuf cent quarante-trois.
Un principe qui ne l’empêchait pas de rappeler à l’ordre autrui. En témoigne, sur l’excellent site Léautaud.com, l’article Léautaud et la grammaire, composé d’extraits du Journal littéraire. Paul Doumer, Président de la République, est assassiné. Il est réjouissant de lire que Léautaud ne se soucie que de la manière dont certains le racontent.