Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Un petit coup d’épaule

26 mai 2020


Un avion s’écrase dans lequel meurent une centaine d’êtres humains. Les journalistes parlent de catastrophe aérienne.
Un virus échappé d’un marché clandestin cause la mort de plus de trois cent mille personnes, en rend malade, parfois gravement, plusieurs millions, et pourrit la vie de plusieurs milliards. Les journalistes parlent de crise sanitaire.
C’est une catastrophe sanitaire. Elle a un responsable. Il vit à Wuhan. Il est à l’origine du rapprochement d’animaux sauvages qui a permis au coronavirus de se transmettre à l’homme. La Police chinoise ne le recherche pas. La Justice chinoise, pourtant prompte à condamner à mort, ne s’occupe pas de lui.
Je l’imagine cet individu, qui n’a sûrement pas été malade, continuant à vivre tranquillement sa petite vie de traficoteur. Il est tranquille. Son crime de masse restera impuni.
S’il était en mon pouvoir de le dénicher, un petit coup d’épaule et hop dans la fosse à purin.
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Sur la vitrine d’une boutique de la rue Saint-Romain « Prière de se désinfecter les mains ». Ce commerçant pense que ses potentiels clients arrivent chez lui infectés.
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Pour tuer le virus, les masques en tissu doivent être lavés à soixante degrés pendant trente minutes, expliquent d’autres qui pensent que leur masque est un piège à virus et que le mettre, c’est en ramener à la maison.
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Deux femmes, rue Saint-Romain :
-Ah, ça y est, j’ai enfin acheté kekchose !
-Ah la la, ça fait du bien !
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Une constatation : la jeunesse étudiante de la copropriété n’a pas arrêté les embrassades.