A mon arrivée au Camélia, ce mercredi, je souhaite une bonne année au patron et à son fils. C’est aujourd’hui le nouvel an lunaire, le début de l’année du serpent de bois. J’ai une pensée pour Chyi. Que devient-elle, celle qui m’écrivait de Pékin en commençant ses courriers par « Petit lapin chéri ». Le lapin est mon signe dans l’astrologie chinoise.
Le ciel est un peu bleu dans la capitale. Ça ne va pas durer. Une nouvelle pluie est en route. Au Marché d’Aligre, où Amin est en pleine introspection, « Qu’est-ce qu’on va devenir ? », je ne trouve rien pour moi.
Pas davantage chez Re-Read où entre un homme qui déclare à la bouquiniste « Je voudrais me rapprocher du siège social ». Il a des locaux commerciaux à fourguer et repart déçu.
De retour à Ledru-Rollin, je découvre que le Café du Faubourg n’est plus. Relouqué, il est devenu Tonton Lulu. Adieu prolo, bienvenue bobo. Le Rallye, où je souhaite la bonne année à la patronne et à la serveuse, est toujours dans son jus. Un alcoolisé anime le comptoir : « Elle, elle est née en France, chacun sa merde ». Après être ressorti de Book-Off avec seulement quelques ouvrages à parcourir vite fait avant de les revendre, j’y déjeune d’un filet de hareng suivi d’un sauté de bœuf aux carottes et riz.
De la pluie à la sortie, je m’abstiens d’ouvrir le parapluie dont je ne sais que faire quand il est mouillé et que je rentre quelque part. J’ai redécouvert que la pluie, c’est moins gênant quand on n’a pas de lunettes. Au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin je ne trouve rien qui me soit indispensable. Je dépense quand même un euro pour un roman, qui n’a pas l’air d’en être vraiment un, de Frédérique Clémençon, succombant à la tentation à cause de son titre Une saleté.
Toujours sous la pluie, avec une pause café au comptoir du Bistrot d’Edmond, je rejoins le troisième Book-Off où il n’y a pour moi à un euro qu’Ecrits et propos de Pierre Soulages (Hermann) et Oublier Berlin de Jean-Yves Cendrey (Editions de Minuit).
C’est le déluge à la sortie. Mon train de retour est à l’heure. La même pluie m’accueille à Rouen. J’attends le bus Effe Sept. Sous l’abribus, un excité déblatère. Il rentre du bled. Il se vante de ne pas travailler. Il déclare qu’il n’a besoin pour vivre que de sa bite et de son couteau. Dans le bus, il se colle près de la conductrice qui n’ose l’envoyer paître. Le couple qui l’accompagne rit de ses propos idiots de dragueur pénible. Il a tort de dire qu’il ne travaille pas. Il travaille, et très efficacement, pour le Pen, Bardella, Retailleau et les autres.
*
Disponible à quatre euros chez Re-Read : Jean-François Kahn, Droit dans le mur ! une définition de la mort, dont il vient de faire l’expérience.
Disponible à un euro chez Book-Off : Pierre Dupont, L’Abbé Pierre, une vie d’amour, sans sa mise à jour.
Le ciel est un peu bleu dans la capitale. Ça ne va pas durer. Une nouvelle pluie est en route. Au Marché d’Aligre, où Amin est en pleine introspection, « Qu’est-ce qu’on va devenir ? », je ne trouve rien pour moi.
Pas davantage chez Re-Read où entre un homme qui déclare à la bouquiniste « Je voudrais me rapprocher du siège social ». Il a des locaux commerciaux à fourguer et repart déçu.
De retour à Ledru-Rollin, je découvre que le Café du Faubourg n’est plus. Relouqué, il est devenu Tonton Lulu. Adieu prolo, bienvenue bobo. Le Rallye, où je souhaite la bonne année à la patronne et à la serveuse, est toujours dans son jus. Un alcoolisé anime le comptoir : « Elle, elle est née en France, chacun sa merde ». Après être ressorti de Book-Off avec seulement quelques ouvrages à parcourir vite fait avant de les revendre, j’y déjeune d’un filet de hareng suivi d’un sauté de bœuf aux carottes et riz.
De la pluie à la sortie, je m’abstiens d’ouvrir le parapluie dont je ne sais que faire quand il est mouillé et que je rentre quelque part. J’ai redécouvert que la pluie, c’est moins gênant quand on n’a pas de lunettes. Au sous-sol du Book-Off de Saint-Martin je ne trouve rien qui me soit indispensable. Je dépense quand même un euro pour un roman, qui n’a pas l’air d’en être vraiment un, de Frédérique Clémençon, succombant à la tentation à cause de son titre Une saleté.
Toujours sous la pluie, avec une pause café au comptoir du Bistrot d’Edmond, je rejoins le troisième Book-Off où il n’y a pour moi à un euro qu’Ecrits et propos de Pierre Soulages (Hermann) et Oublier Berlin de Jean-Yves Cendrey (Editions de Minuit).
C’est le déluge à la sortie. Mon train de retour est à l’heure. La même pluie m’accueille à Rouen. J’attends le bus Effe Sept. Sous l’abribus, un excité déblatère. Il rentre du bled. Il se vante de ne pas travailler. Il déclare qu’il n’a besoin pour vivre que de sa bite et de son couteau. Dans le bus, il se colle près de la conductrice qui n’ose l’envoyer paître. Le couple qui l’accompagne rit de ses propos idiots de dragueur pénible. Il a tort de dire qu’il ne travaille pas. Il travaille, et très efficacement, pour le Pen, Bardella, Retailleau et les autres.
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Disponible à quatre euros chez Re-Read : Jean-François Kahn, Droit dans le mur ! une définition de la mort, dont il vient de faire l’expérience.
Disponible à un euro chez Book-Off : Pierre Dupont, L’Abbé Pierre, une vie d’amour, sans sa mise à jour.