La soprano Julie Fuchs ayant annulé sa tournée de récitals De quoi j’ai l’air, c’est la mezzo-soprano Angelika Kirchschlager qui prend sa place ce mardi soir à l’Opéra de Rouen.
Autrichienne qui ne ressemble pas à l’idée toute faite que l’on a des habitantes de ce pays, elle donne un programme qui va de Francis Poulenc à George Gershwin et Cole Porter, en passant par Kurt Weill, par des moins connus et par trois chansons viennoises. Donner est le mot, Angelika Kirchschlager chante avec un vrai plaisir et se risque même à quelques pas de danse. James Sherlock l’accompagne au piano. Tout cela me plaît bien.
-Le plus difficile, confie-t-elle, c’est de chanter dans la langue de son auditoire.
Ce qu’elle fait pour le rappel, revenant à Poulenc sur un poème d’Apollinaire :
Ma chambre a la forme d’une cage,
Le soleil passe son bras par la fenêtre.
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages,
J’allume au feu du jour ma cigarette,
Je ne veux pas travailler — je veux fumer.
A l’issue, un double éternuement tonitruant réjouit le public. On peut remercier son auteur d’avoir retenu sa performance jusqu’à l’après récital.
*
Les textes chantés par Angelika Kirchschlager sont imprimés et traduits dans le livret programme. Cela permet à certain(e)s de passer tout le concert les yeux sur le papier.
*
Ce mardi après-midi, un branlotin m’aborde devant le lycée Camille Saint-Saëns :
-Monsieur, je peux vous posez deux questions ? C’est pour mon Tépéheu.
-Ça dépend des questions, c’est quoi la première ?
-Vous avez quel âge ?
-Ça commence mal C’est quoi la deuxième ? Si elle m’intéresse, je répondrai à la première après.
-Le mot fusion, ça vous fait penser à quoi ?
-Au nucléaire, à une catastrophe.
-A l’énergie donc ?
-Oui, à une mauvaise énergie. Pour l’âge, c’est plus de soixante ans.
-Vous pouvez en être fier, vous avez la sagesse.
-Je ne crois pas, non.
Autrichienne qui ne ressemble pas à l’idée toute faite que l’on a des habitantes de ce pays, elle donne un programme qui va de Francis Poulenc à George Gershwin et Cole Porter, en passant par Kurt Weill, par des moins connus et par trois chansons viennoises. Donner est le mot, Angelika Kirchschlager chante avec un vrai plaisir et se risque même à quelques pas de danse. James Sherlock l’accompagne au piano. Tout cela me plaît bien.
-Le plus difficile, confie-t-elle, c’est de chanter dans la langue de son auditoire.
Ce qu’elle fait pour le rappel, revenant à Poulenc sur un poème d’Apollinaire :
Ma chambre a la forme d’une cage,
Le soleil passe son bras par la fenêtre.
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages,
J’allume au feu du jour ma cigarette,
Je ne veux pas travailler — je veux fumer.
A l’issue, un double éternuement tonitruant réjouit le public. On peut remercier son auteur d’avoir retenu sa performance jusqu’à l’après récital.
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Les textes chantés par Angelika Kirchschlager sont imprimés et traduits dans le livret programme. Cela permet à certain(e)s de passer tout le concert les yeux sur le papier.
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Ce mardi après-midi, un branlotin m’aborde devant le lycée Camille Saint-Saëns :
-Monsieur, je peux vous posez deux questions ? C’est pour mon Tépéheu.
-Ça dépend des questions, c’est quoi la première ?
-Vous avez quel âge ?
-Ça commence mal C’est quoi la deuxième ? Si elle m’intéresse, je répondrai à la première après.
-Le mot fusion, ça vous fait penser à quoi ?
-Au nucléaire, à une catastrophe.
-A l’énergie donc ?
-Oui, à une mauvaise énergie. Pour l’âge, c’est plus de soixante ans.
-Vous pouvez en être fier, vous avez la sagesse.
-Je ne crois pas, non.