« Ici s'arrête Rouen Chronicle, rubrique commencée en 2008 et dont Félix Phellion était l'unique auteur. Celui-ci repose désormais quelque part, entouré de livres et de dossiers. Sans doute y cultive-t-il son goût pour l'inachevé, le ressentiment et le perpétuel retour des choses. »
Ce communiqué en forme d’avis de décès fait suite aux derniers billets publiés, différents de la manière habituelle et assez ennuyeux, de ce Félix qui repose désormais quelque part et que je lisais depuis le début.
Une mienne connaissance se demandait s’il n’y avait pas deux Félix, l’un responsable des billets déprimés, l’autre des billets incisifs. Je penchais pour un seul, octogénaire passant, comme beaucoup, par des bas et des hauts.
Nous avons la réponse maintenant que le mystérieux Félix Phellion n’est plus. Restent d’autres interrogations, notamment qui se cachait derrière ce pseudonyme.
Salut Félix, nous serons quelques-un(e)s à te regretter.
*
Toujours, lorsqu’on quitte les enterrements. The Show must go on. Le spectacle doit continuer. Le journal paraîtra demain. Tant pis pour celui d’aujourd’hui. Notez qu’il s’agit là de vains propos. Chaque matin, lisant le journal, j’ai l’impression de lire celui d’avant-hier. Tout ça, je le sais déjà. Ni moins bien, ni mieux. La même chose, les mêmes gens. Oui, pendant que mon Nescafé refroidit, augmente le sentiment de vieillir. Et aussi la rage de voir qu’on persiste et qu’on signe. Pas faute d’avoir été prévenu pourtant.
Félix Phellion, Rouen Chronicle, vingt-neuf novembre deux mille onze.
Ce communiqué en forme d’avis de décès fait suite aux derniers billets publiés, différents de la manière habituelle et assez ennuyeux, de ce Félix qui repose désormais quelque part et que je lisais depuis le début.
Une mienne connaissance se demandait s’il n’y avait pas deux Félix, l’un responsable des billets déprimés, l’autre des billets incisifs. Je penchais pour un seul, octogénaire passant, comme beaucoup, par des bas et des hauts.
Nous avons la réponse maintenant que le mystérieux Félix Phellion n’est plus. Restent d’autres interrogations, notamment qui se cachait derrière ce pseudonyme.
Salut Félix, nous serons quelques-un(e)s à te regretter.
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Toujours, lorsqu’on quitte les enterrements. The Show must go on. Le spectacle doit continuer. Le journal paraîtra demain. Tant pis pour celui d’aujourd’hui. Notez qu’il s’agit là de vains propos. Chaque matin, lisant le journal, j’ai l’impression de lire celui d’avant-hier. Tout ça, je le sais déjà. Ni moins bien, ni mieux. La même chose, les mêmes gens. Oui, pendant que mon Nescafé refroidit, augmente le sentiment de vieillir. Et aussi la rage de voir qu’on persiste et qu’on signe. Pas faute d’avoir été prévenu pourtant.
Félix Phellion, Rouen Chronicle, vingt-neuf novembre deux mille onze.