Au Bistrot Charbon, je choisis la formule plat dessert à quatorze euros quatre-vingt-dix avec un verre de faugères à quatre euros quatre-vingt-dix, et pour plat, une brochette de bœuf sauce poivre gratin dauphinois qui s’avère plus que correcte. Près de moi déjeunent deux femmes quadragénaires qui parlent gestion du personnel. Je me demande dans quelle entreprise travaille la plus volubile jusqu’à ce que je comprenne qu’il s’agit de l’institution culturelle d’en face. J’apprends incidemment que la chenille sera arrêtée à partir du dix-neuf novembre en raison des travaux, ce qui obligera à fermer plus tôt pour évacuer le public par les ascenseurs. Deux autres femmes quadragénaires s’installent à ma droite, qui ne connaissent pas les deux autres, mais travaillent aussi au Centre Pompidou. L’une s’occupe de l’accrochage de l’exposition Bacon qui ouvrira le onze septembre. Derrière nous mangent un couple et leurs trois jeunes descendant(e)s. Après, ils iront voir le burodepapa.
Il est treize heures. J’aurais dû être sous Beaumarchais à attendre celle que j’espérais voir ce mercredi mais elle a dû annuler hier soir à cause d’un rendez-vous de travail, d’où un changement de programme et ma présence ici. Ma tarte Tatin tardant à venir, je demande à l’un des serveurs qu’il la fasse avancer. Un quart d’heure plus tard, après une nouvelle demande à un autre serveur, ce n’est plus ta tarte t’attends car elle arrive enfin et est acceptable.
En réglant à l’intérieur j’entretiens le patron du changement de nom du bistrot.
-II n’y pas que le nom qu’on a changé, me dit-il, on a tout changé, y compris les employés, ils oubliaient d’apporter les desserts.
-Ah oui, c’est beaucoup mieux maintenant, lui dis-je.
Je traverse la piazza et me voici, avec l’aide de la chenille, arrivé au Niveau Six. Je visite, sans vraiment m’y intéresser, l’exposition Préhistoire, une énigme moderne, où l’on trouve jusqu’à un film de Marguerite Duras Les mains négatives. Je retiens quand même Le cours des choses, grand tableau de Dubuffet, et Snake Circle de Richard Long.
Redescendu au Niveau Quatre, je fais le tour de l’exposition Sonja Ferlov Mancoba qui montre les sculptures, collages et dessins de l’artiste danoise, puis celui de l’exposition Takesada Matsutani qui retrace les soixante ans de carrière de cet artiste fasciné par la matière organique.
Enfin au Niveau Un, près de La Mezzanine fermée pour travaux, je passe par HX de Cao Fei, la première exposition personnelle consacrée au Centre Pompidou à une artiste chinoise, puis visite la seule exposition où je m’attarde Sans repentir, laquelle est consacrée aux plus de quarante ans de carrière de Bernard Frize, artiste de la contrainte que je connaissais déjà un peu.
Ayant bien rentabilisé ma carte d’adhèrent, je rejoins par la ligne Quatorze du métro l’autre Book-Off où, parmi les livres à un euro, seul fait ma joie Autour du Chat Noir de Maurice Donnay (Les Cahiers Rouges/Grasset).
Impossible désormais pour rentrer à Rouen d’éviter, gare Saint-Lazare, les barrières à Morin. De même que les banlieusards doivent passer par les barrières à Pécresse. Nous voici tous un peu plus asservis.
Ce qui n’empêche pas un mendiant de passer faire son petit laïus dans la bétaillère avant son départ. Comment est-il arrivé là ? C’est la question que tout le monde se pose.
*
Le plus gros problème professionnel de la chargée du personnel : ayant dans un précédent poste convoqué deux fonctionnaires territoriales pour leur remonter les bretelles, celles-ci ont fait appeler le Samu après avoir « simulé la pamoison ».
Il est treize heures. J’aurais dû être sous Beaumarchais à attendre celle que j’espérais voir ce mercredi mais elle a dû annuler hier soir à cause d’un rendez-vous de travail, d’où un changement de programme et ma présence ici. Ma tarte Tatin tardant à venir, je demande à l’un des serveurs qu’il la fasse avancer. Un quart d’heure plus tard, après une nouvelle demande à un autre serveur, ce n’est plus ta tarte t’attends car elle arrive enfin et est acceptable.
En réglant à l’intérieur j’entretiens le patron du changement de nom du bistrot.
-II n’y pas que le nom qu’on a changé, me dit-il, on a tout changé, y compris les employés, ils oubliaient d’apporter les desserts.
-Ah oui, c’est beaucoup mieux maintenant, lui dis-je.
Je traverse la piazza et me voici, avec l’aide de la chenille, arrivé au Niveau Six. Je visite, sans vraiment m’y intéresser, l’exposition Préhistoire, une énigme moderne, où l’on trouve jusqu’à un film de Marguerite Duras Les mains négatives. Je retiens quand même Le cours des choses, grand tableau de Dubuffet, et Snake Circle de Richard Long.
Redescendu au Niveau Quatre, je fais le tour de l’exposition Sonja Ferlov Mancoba qui montre les sculptures, collages et dessins de l’artiste danoise, puis celui de l’exposition Takesada Matsutani qui retrace les soixante ans de carrière de cet artiste fasciné par la matière organique.
Enfin au Niveau Un, près de La Mezzanine fermée pour travaux, je passe par HX de Cao Fei, la première exposition personnelle consacrée au Centre Pompidou à une artiste chinoise, puis visite la seule exposition où je m’attarde Sans repentir, laquelle est consacrée aux plus de quarante ans de carrière de Bernard Frize, artiste de la contrainte que je connaissais déjà un peu.
Ayant bien rentabilisé ma carte d’adhèrent, je rejoins par la ligne Quatorze du métro l’autre Book-Off où, parmi les livres à un euro, seul fait ma joie Autour du Chat Noir de Maurice Donnay (Les Cahiers Rouges/Grasset).
Impossible désormais pour rentrer à Rouen d’éviter, gare Saint-Lazare, les barrières à Morin. De même que les banlieusards doivent passer par les barrières à Pécresse. Nous voici tous un peu plus asservis.
Ce qui n’empêche pas un mendiant de passer faire son petit laïus dans la bétaillère avant son départ. Comment est-il arrivé là ? C’est la question que tout le monde se pose.
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Le plus gros problème professionnel de la chargée du personnel : ayant dans un précédent poste convoqué deux fonctionnaires territoriales pour leur remonter les bretelles, celles-ci ont fait appeler le Samu après avoir « simulé la pamoison ».