Par cette douceur, je serais bien allé comme l’an dernier passer la dernière journée de l’année à Dieppe. Le vent fort et les averses m’en dissuadent. C’est donc un trente et un décembre à la maison. Avec pour animations sonores, le glas qui sonne vers onze heures car un pape à la retraite vient de mourir, puis à onze heures et demie, provenant du même endroit, l’habituel concert de carillon. Du lugubre passons au guilleret.
La nuit venue, je suis content que dans les parages aucun bruyant réveillon n’ait lieu. Au loin se font entendre des pétards. C’est l’occasion de faire exploser ceux achetés pour la finale du Mondial de foute, mais pourquoi donc se réjouir de l’arrivée de l’année deux mille vingt-trois ? Ce sera la poursuite, et sans doute l’aggravation, des catastrophes en cours.
Au point où l’on en est, pour aucun humain l’avenir n’est désirable.
*
- Je vous apporte mes vœux.
- Merci. Je tâcherai d'en faire quelque chose.
Jules Renard (Journal, vingt-huit janvier mil neuf cent un)
La nuit venue, je suis content que dans les parages aucun bruyant réveillon n’ait lieu. Au loin se font entendre des pétards. C’est l’occasion de faire exploser ceux achetés pour la finale du Mondial de foute, mais pourquoi donc se réjouir de l’arrivée de l’année deux mille vingt-trois ? Ce sera la poursuite, et sans doute l’aggravation, des catastrophes en cours.
Au point où l’on en est, pour aucun humain l’avenir n’est désirable.
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- Je vous apporte mes vœux.
- Merci. Je tâcherai d'en faire quelque chose.
Jules Renard (Journal, vingt-huit janvier mil neuf cent un)