Danse ce mardi soir à l’Opéra de Rouen avec inaudible de Thomas Hauert, j’ai place au premier rang de corbeille, un peu décentré au-dessus d’une quinzaine d’élèves de l’option danse de je ne sais quel lycée. Que des filles, dont l’une est venue avec un sac en plastique orange dans lequel elle envisage de vomir.
Thomas Hauert est un chorégraphe suisse basé à Bruxelles. Son inaudible n’a pas de majuscule, il doit savoir pourquoi. Il fait partie du groupe de cinq danseurs qui, avec une danseuse, font d’abord magma bougeant au ralenti. Suit une période qui pourrait s’intituler « A chaque fois que je commence à danser, la musique s’arrête, c’est trop bête ». Enfin cela démarre vraiment, les six interprètes connaissent le boulot et l’exercent sur la musique de George Gershwin et de Mauro Lanza. Je vois cette chorégraphie comme une série d’exercices que feraient des danseurs et une danseuse avant de commencer le spectacle et trouve ça bien long. Quand à la fin se font entendre de forts applaudissements et des bravos, je constate que je dois avoir été le seul à m’ennuyer.
Il faut dire qu’il y a un certain nombre de scolaires (comme on dit) dans la salle. A cet âge, on s’enthousiasme facilement. De plus, Thomas Hauert sait que, comme l’écrivait Francis Scott Fitzgerald à sa fille Scottie, si l’on veut déclencher des applaudissements triomphaux, il faut jouer ou faire jouer de la musique forte, rapide et aigue, ce par quoi s’achève inaudible.
Au moins, la lycéenne malade n’a pas utilisé son sac.
*
En rentrant je passe par la Cathédrale dont le parvis vient d’être débarrassé des arbres qui, selon ceux qui commandent, gênaient sa vue. Le voisinage leur reprochait aussi de servir de refuge aux étourneaux bruyants à l’automne. Allez hop, débités à la tronçonneuse.
*
L’après-midi de ce mardi, au café Le Grand Saint Marc, la sexagénaire voisine m’interpelle pendant que son mari est parti aux toilettes :
-Qu’est-ce que vous lisez, monsieur ?
-C’est la correspondance de Dashiell Hammett.
-Aaah, je peux voir ?
Je lui montre la couverture.
-Aaaaah, qui c’était lui ?
Thomas Hauert est un chorégraphe suisse basé à Bruxelles. Son inaudible n’a pas de majuscule, il doit savoir pourquoi. Il fait partie du groupe de cinq danseurs qui, avec une danseuse, font d’abord magma bougeant au ralenti. Suit une période qui pourrait s’intituler « A chaque fois que je commence à danser, la musique s’arrête, c’est trop bête ». Enfin cela démarre vraiment, les six interprètes connaissent le boulot et l’exercent sur la musique de George Gershwin et de Mauro Lanza. Je vois cette chorégraphie comme une série d’exercices que feraient des danseurs et une danseuse avant de commencer le spectacle et trouve ça bien long. Quand à la fin se font entendre de forts applaudissements et des bravos, je constate que je dois avoir été le seul à m’ennuyer.
Il faut dire qu’il y a un certain nombre de scolaires (comme on dit) dans la salle. A cet âge, on s’enthousiasme facilement. De plus, Thomas Hauert sait que, comme l’écrivait Francis Scott Fitzgerald à sa fille Scottie, si l’on veut déclencher des applaudissements triomphaux, il faut jouer ou faire jouer de la musique forte, rapide et aigue, ce par quoi s’achève inaudible.
Au moins, la lycéenne malade n’a pas utilisé son sac.
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En rentrant je passe par la Cathédrale dont le parvis vient d’être débarrassé des arbres qui, selon ceux qui commandent, gênaient sa vue. Le voisinage leur reprochait aussi de servir de refuge aux étourneaux bruyants à l’automne. Allez hop, débités à la tronçonneuse.
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L’après-midi de ce mardi, au café Le Grand Saint Marc, la sexagénaire voisine m’interpelle pendant que son mari est parti aux toilettes :
-Qu’est-ce que vous lisez, monsieur ?
-C’est la correspondance de Dashiell Hammett.
-Aaah, je peux voir ?
Je lui montre la couverture.
-Aaaaah, qui c’était lui ?