Il pleut comme en novembre ce dimanche matin à Paris. Vers dix heures, je me décide à affronter cette flotte pour voir ce qu’il en est du vide grenier situé tout près, rue Ordener.
C’est un triste spectacle, marchandise de pauvres sur trottoir mouillé. Les plus organisés ont établi un plastique de récupération au-dessus de ce qu’ils vendent et d’eux-mêmes. C’est le cas du seul à proposer des livres, notamment sous forme d’épreuves envoyées aux journalistes avant parution (Où a-t-il eu ça ? Mystère).
Celui qui, faute de mieux, m’intéresse est un vrai livre : L’affaire Richard Millet (Critique de la bien-pensance) de Muriel de Rengervé (Editions Léo Scheer). Elle y raconte comment Richard Millet a dû démissionner du comité éditorial de Gallimard suite à la parution de son Eloge littéraire d’Anders Breivik aux Editions Pierre-Guillaume de Roux, cette éviction étant à l’initiative de Le Clézio, Bernard-Henri Lévy et Annie Ernaux, écrivains censurant un autre écrivain. L’exemplaire bénéficie d’un envoi de son auteure : « Pour vous, cher Ariel Wizman, en hommage à votre liberté ! ». Contre un euro, je le mets dans mon sac.
Après un dernier passage au Dionis, je fais un mauvais choix en déjeunant au Village, rue Duhesme, d’un filet de daurade sauce basilic à douze euros. L’endroit est quasiment désert. Je m’y emmerde autant que dans un vrai village. « On fait aller », répond la vieille venue boire un petit verre au comptoir, quand le patron lui demande comment ça va.
-D’habitude, le dimanche je sors pas, mais là comme j’avais un géranium à prendre au marché…
Elle ne dit pas si elle a voté.
Il est temps pour moi de rentrer à Rouen pour le faire.
Je boucle mon bagage, ferme l’appartement dont je garde la clé, puis me dirige vers Saint-Lazare. Arrivé là, je bois un dernier café à la Ville d’Argentan où un curé en soutane prend un apéro d’après la messe.
Le train du retour se traîne, dévié par Herblay et Conflans-Sainte-Honorine sans que le chef de bord juge bon d’en informer les voyageurs, pas d’excuse pour l’arrivée en retard d’un quart d’heure.
Peu avant dix-sept heures, je suis au lycée Camille Saint-Saëns. Je glisse dans l’urne le bulletin Macron prélevé dans ma boite à lettres (pas question de toucher à celui de la Gueularde).
C’est vite fait et cela me coûte moins que voter Chirac en deux mille deux.
*
Il y a cinq ans, je croisais François Hollande à la gare Saint-Lazare. Quelque temps après, il était élu Président de la République
Il y a quelques mois, je croisais Emmanuel Macron au même endroit. On voit ce qu’il est advenu.
Suffira-t-il que j’aie croisé François Baroin à la sortie du Savoy à la Monnaie de Paris pour qu’il devienne Premier Ministre de cohabitation ?
*
Présidentielles encore :
Avoir trente ans le jour même de l’élection d’Emmanuel Macron, c’est le cas de celle partie les fêter à l’étranger.
Avoir eu trente ans trois mois avant la première élection de François Mitterrand, ce fut mon cas.
*
Un bon anniversaires, cela se souhaite aussi via le réseau social Effe Bé, même à qui l’on ne connaît pas de visu mais est néanmoins votre « ami(e) ». Ainsi ai-je récemment envoyé mes vœux pour le sien à une Parisienne.
« Merci Michel, bonne soirée. Au plaisir de vous rencontrer un jour ! », m’a-t-elle répondu.
« Ce serait avec plaisir, je vais être à Paris du trois au sept mai. », lui ai-je indiqué.
Une absence de réaction a fait suite à cette information.
C’est un triste spectacle, marchandise de pauvres sur trottoir mouillé. Les plus organisés ont établi un plastique de récupération au-dessus de ce qu’ils vendent et d’eux-mêmes. C’est le cas du seul à proposer des livres, notamment sous forme d’épreuves envoyées aux journalistes avant parution (Où a-t-il eu ça ? Mystère).
Celui qui, faute de mieux, m’intéresse est un vrai livre : L’affaire Richard Millet (Critique de la bien-pensance) de Muriel de Rengervé (Editions Léo Scheer). Elle y raconte comment Richard Millet a dû démissionner du comité éditorial de Gallimard suite à la parution de son Eloge littéraire d’Anders Breivik aux Editions Pierre-Guillaume de Roux, cette éviction étant à l’initiative de Le Clézio, Bernard-Henri Lévy et Annie Ernaux, écrivains censurant un autre écrivain. L’exemplaire bénéficie d’un envoi de son auteure : « Pour vous, cher Ariel Wizman, en hommage à votre liberté ! ». Contre un euro, je le mets dans mon sac.
Après un dernier passage au Dionis, je fais un mauvais choix en déjeunant au Village, rue Duhesme, d’un filet de daurade sauce basilic à douze euros. L’endroit est quasiment désert. Je m’y emmerde autant que dans un vrai village. « On fait aller », répond la vieille venue boire un petit verre au comptoir, quand le patron lui demande comment ça va.
-D’habitude, le dimanche je sors pas, mais là comme j’avais un géranium à prendre au marché…
Elle ne dit pas si elle a voté.
Il est temps pour moi de rentrer à Rouen pour le faire.
Je boucle mon bagage, ferme l’appartement dont je garde la clé, puis me dirige vers Saint-Lazare. Arrivé là, je bois un dernier café à la Ville d’Argentan où un curé en soutane prend un apéro d’après la messe.
Le train du retour se traîne, dévié par Herblay et Conflans-Sainte-Honorine sans que le chef de bord juge bon d’en informer les voyageurs, pas d’excuse pour l’arrivée en retard d’un quart d’heure.
Peu avant dix-sept heures, je suis au lycée Camille Saint-Saëns. Je glisse dans l’urne le bulletin Macron prélevé dans ma boite à lettres (pas question de toucher à celui de la Gueularde).
C’est vite fait et cela me coûte moins que voter Chirac en deux mille deux.
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Il y a cinq ans, je croisais François Hollande à la gare Saint-Lazare. Quelque temps après, il était élu Président de la République
Il y a quelques mois, je croisais Emmanuel Macron au même endroit. On voit ce qu’il est advenu.
Suffira-t-il que j’aie croisé François Baroin à la sortie du Savoy à la Monnaie de Paris pour qu’il devienne Premier Ministre de cohabitation ?
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Présidentielles encore :
Avoir trente ans le jour même de l’élection d’Emmanuel Macron, c’est le cas de celle partie les fêter à l’étranger.
Avoir eu trente ans trois mois avant la première élection de François Mitterrand, ce fut mon cas.
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Un bon anniversaires, cela se souhaite aussi via le réseau social Effe Bé, même à qui l’on ne connaît pas de visu mais est néanmoins votre « ami(e) ». Ainsi ai-je récemment envoyé mes vœux pour le sien à une Parisienne.
« Merci Michel, bonne soirée. Au plaisir de vous rencontrer un jour ! », m’a-t-elle répondu.
« Ce serait avec plaisir, je vais être à Paris du trois au sept mai. », lui ai-je indiqué.
Une absence de réaction a fait suite à cette information.