Ma nouvelle saison à l’Opéra de Rouen commence ce dimanche après-midi premier octobre. J’ai place décentrée en corbeille côté cour pour Norma de Vincenzo Bellini dont la mise en scène est due à Frédéric Roels, le maître des lieux sur le départ. En quoi cette histoire de Gaulois occupés par les Romains va-t-elle pouvoir m’intéresser, c’est la question que je me pose.
Le décor se compose d’une structure en forme de charpente, symbolisant les entrailles de la terre, dans laquelle est ménagée une trouée circulaire sur le ciel qui ne leur tombera pas sur la tête. Ces Gaulois habillés par Lionel Lesire ont des allures de fashion victimes. La druidesse Norma a eu deux enfants avec Pollione, son amant proconsul romain, mais celui-ci tombe amoureux d’Adalgisa, d’où courroux de la première qui veut la guerre, c’est en gros l’intrigue.
Frédéric Roels a choisi de revenir aux sources en faisant chanter Norma par une mezzo-soprano (Diana Axentii) et Adalgisa par une soprano (Ludivine Gombert). Pollione est interprété par le ténor Lorenzo Decaro. Dans la fosse, l’Orchestre est dirigé par Fabrizio Maria Carminati. Le chœur est confié à accentus. Les duos et trios chantés sont également dansés par des artistes de la Compagnie Beau Geste. Cet opéra qui ne me disait rien est une suite d’airs connus au point qu’un voisin de derrière se laisse aller à chantonner tandis qu’à ma gauche une femme participe à la musique avec la brocante qui lui sert de boucles d’oreilles.
A l’entracte, je retrouve un aventurier retour de Stockholm. Lui aussi apprécie plus qu’il ne l’aurait cru, même s’il trouve cette musique un peu facile. Ayant regagné ma place, j’observe une femme installée dans une loge côté jardin qui photographie sous toutes ses épines un bouquet de roses rouges qu’elle destine certainement à l’interprète du rôle titre.
Hélas, l’acte deux tourne au Grand-Guignol avec la présence envahissante d’un couteau dont on ne sait qui en sera victime. Adalgisa ? Pollione ? Norma elle-même ? Les enfants ? Il est passé par ici, il repassera par là. Une spectatrice a un cri d’effroi lorsque la lame s’approche de la blonde petite fille à longues nattes. Ce long suspense est bien fatigant, d’autant que ce couteau ne sert à rien. Cela se termine autrement, ce qui nous vaut cette déclaration ébouriffante que met l’auteur du livret, Felice Romani, dans la bouche de Norma : « Comblée, je vais au bûcher. » Pollione l’y rejoint avant le baisser de rideau.
Tout le monde est fort applaudi et pour une fois (et la dernière) Frédéric Roels vient recevoir timidement sa part. L’enfant garçon offre une rose rouge aux principales interprètes ce qui n’arrange pas les affaires de la femme au bouquet. Après s’être bien agitée, elle finit par réussir à attirer l’attention du petit porteur de fleurs qui remet l’offrande à la diva.
*
En rentrant, j’apprends qu’un couteau tenu par un islamiste a tué deux jeunes femmes à Marseille. Celle pour qui je m’inquiète m’envoie rapidement un message rassurant.
Le décor se compose d’une structure en forme de charpente, symbolisant les entrailles de la terre, dans laquelle est ménagée une trouée circulaire sur le ciel qui ne leur tombera pas sur la tête. Ces Gaulois habillés par Lionel Lesire ont des allures de fashion victimes. La druidesse Norma a eu deux enfants avec Pollione, son amant proconsul romain, mais celui-ci tombe amoureux d’Adalgisa, d’où courroux de la première qui veut la guerre, c’est en gros l’intrigue.
Frédéric Roels a choisi de revenir aux sources en faisant chanter Norma par une mezzo-soprano (Diana Axentii) et Adalgisa par une soprano (Ludivine Gombert). Pollione est interprété par le ténor Lorenzo Decaro. Dans la fosse, l’Orchestre est dirigé par Fabrizio Maria Carminati. Le chœur est confié à accentus. Les duos et trios chantés sont également dansés par des artistes de la Compagnie Beau Geste. Cet opéra qui ne me disait rien est une suite d’airs connus au point qu’un voisin de derrière se laisse aller à chantonner tandis qu’à ma gauche une femme participe à la musique avec la brocante qui lui sert de boucles d’oreilles.
A l’entracte, je retrouve un aventurier retour de Stockholm. Lui aussi apprécie plus qu’il ne l’aurait cru, même s’il trouve cette musique un peu facile. Ayant regagné ma place, j’observe une femme installée dans une loge côté jardin qui photographie sous toutes ses épines un bouquet de roses rouges qu’elle destine certainement à l’interprète du rôle titre.
Hélas, l’acte deux tourne au Grand-Guignol avec la présence envahissante d’un couteau dont on ne sait qui en sera victime. Adalgisa ? Pollione ? Norma elle-même ? Les enfants ? Il est passé par ici, il repassera par là. Une spectatrice a un cri d’effroi lorsque la lame s’approche de la blonde petite fille à longues nattes. Ce long suspense est bien fatigant, d’autant que ce couteau ne sert à rien. Cela se termine autrement, ce qui nous vaut cette déclaration ébouriffante que met l’auteur du livret, Felice Romani, dans la bouche de Norma : « Comblée, je vais au bûcher. » Pollione l’y rejoint avant le baisser de rideau.
Tout le monde est fort applaudi et pour une fois (et la dernière) Frédéric Roels vient recevoir timidement sa part. L’enfant garçon offre une rose rouge aux principales interprètes ce qui n’arrange pas les affaires de la femme au bouquet. Après s’être bien agitée, elle finit par réussir à attirer l’attention du petit porteur de fleurs qui remet l’offrande à la diva.
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En rentrant, j’apprends qu’un couteau tenu par un islamiste a tué deux jeunes femmes à Marseille. Celle pour qui je m’inquiète m’envoie rapidement un message rassurant.