Un message de la Senecefe m’en avait informé ; ce mercredi le train pour Paris de sept heures vingt-huit partirait à sept heures vingt-trois, ceci afin d’arriver à la même heure à Paris. Comme je suis toujours en avance pour l’attendre, je n’ai pas à me presser pour être à temps à la gare de Rouen. Je me pèle sur le quai deux, ayant pour spectacle sur celui d’en face, un punk à crête à gilet jaune, celui-ci pendant à l’arrière de son pantalon.
Je retrouve la bétaillère, train habituel des navetteurs, et y dispose d’une place sans voisinage pour lire Les Rues de ma vie de Bernard Frank. A l’arrivée, j’ai tout mon temps pour rejoindre la Bastille aussi prends-je le bus Vingt, ce qui me permet de constater les dégâts. A une banque il y a file d’attente devant un distributeur de billets. Les deux autres sont cassés. Le délit est signé du graffiti « Lisez Lundi.am ». Plus loin, une boutique proclame « Nous sommes ouverts » sur l’un des panneaux de bois remplaçant ses vitrines. Peu avant République courent des Sapeurs-Pompiers de Paris (et une pompière). Le ciel est bleu au-dessus du Génie.
Chez Book-Off, je trouve quelques livres à un euro, puis chez Emmaüs rachète l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton afin de la relire dans un prochain aller et retour puis je vais pédestrement jusqu'au Palais de Pékin. L’endroit est quasiment complet lorsque je le quitte après avoir payé douze euros pour le buffet à volonté et un quart de vin blanc.
Ayant remonté la rue du Chemin Vert, je suis peu de temps avant son ouverture devant le rideau métallique de la Petite Rockette. Aucun livre indispensable ne m’y attendait. Il en est de même plus tard au second Book-Off.
A la gare Saint-Lazare, les militaires de l’opération Sentinelle sont sur le pied de guerre. Des bagages ont été oubliés dans deux trains récemment arrivés, dont celui que je dois prendre pour rentrer.
Celui-ci arrive cependant à l’heure à Rouen où je découvre d’autres militaires arpentant la rue des Carmes. Depuis hier, le petit marché de Noël de Rouen bénéficie d’une surveillance rapprochée, la conséquence de l’attentat de Strasbourg.
*
« Pas compris comment vous avez pu acheter le livre 1 euro alors qu'il venait de sortir », m’écrit un auteur dont j’ai trouvé l’ouvrage il y a quelques semaines chez Book-Off.
*
J’ai voulu faire le malin l’autre semaine en me décrivant allant dans la ville à la mode péripatéticienne et me suis fais taper sur les doigts par un lecteur. Il ne suffisait pas de marcher pour aller ainsi, il aurait aussi fallu que je devise avec quelqu'un.
Je retrouve la bétaillère, train habituel des navetteurs, et y dispose d’une place sans voisinage pour lire Les Rues de ma vie de Bernard Frank. A l’arrivée, j’ai tout mon temps pour rejoindre la Bastille aussi prends-je le bus Vingt, ce qui me permet de constater les dégâts. A une banque il y a file d’attente devant un distributeur de billets. Les deux autres sont cassés. Le délit est signé du graffiti « Lisez Lundi.am ». Plus loin, une boutique proclame « Nous sommes ouverts » sur l’un des panneaux de bois remplaçant ses vitrines. Peu avant République courent des Sapeurs-Pompiers de Paris (et une pompière). Le ciel est bleu au-dessus du Génie.
Chez Book-Off, je trouve quelques livres à un euro, puis chez Emmaüs rachète l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton afin de la relire dans un prochain aller et retour puis je vais pédestrement jusqu'au Palais de Pékin. L’endroit est quasiment complet lorsque je le quitte après avoir payé douze euros pour le buffet à volonté et un quart de vin blanc.
Ayant remonté la rue du Chemin Vert, je suis peu de temps avant son ouverture devant le rideau métallique de la Petite Rockette. Aucun livre indispensable ne m’y attendait. Il en est de même plus tard au second Book-Off.
A la gare Saint-Lazare, les militaires de l’opération Sentinelle sont sur le pied de guerre. Des bagages ont été oubliés dans deux trains récemment arrivés, dont celui que je dois prendre pour rentrer.
Celui-ci arrive cependant à l’heure à Rouen où je découvre d’autres militaires arpentant la rue des Carmes. Depuis hier, le petit marché de Noël de Rouen bénéficie d’une surveillance rapprochée, la conséquence de l’attentat de Strasbourg.
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« Pas compris comment vous avez pu acheter le livre 1 euro alors qu'il venait de sortir », m’écrit un auteur dont j’ai trouvé l’ouvrage il y a quelques semaines chez Book-Off.
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J’ai voulu faire le malin l’autre semaine en me décrivant allant dans la ville à la mode péripatéticienne et me suis fais taper sur les doigts par un lecteur. Il ne suffisait pas de marcher pour aller ainsi, il aurait aussi fallu que je devise avec quelqu'un.