C’est sans surprise qu’à la lecture de Lundi Matin j’apprends que les révolutionnaires plus ou moins invisibles ont pour les Gilets Jaunes les yeux de Chimène. N’ont-ils pas par le passé eu les mêmes pour Marcel Campion, le Roi des Forains, quand ses troupes brûlaient des pneus et bloquaient les ponts de Rouen (c’était avant ses déclarations homophobes contre Bruno Julliard, ancien premier adjoint à la Mairie de Paris « Comme il était un peu de la jaquette, il a rencontré Delanoë, ils ont fait leur folie ensemble et paf, il est premier adjoint. »).
Leur prose me rappelle celles des journaux maoïstes des années soixante-dix, J’accuse et La Cause du Peuple. On y tord pareillement la réalité pour la faire coller à une théorie révolutionnaire préétablie.
Parmi les articles de ce numéro cent soixante-six de Lundi Matin, l’un est signé d’un père de lecteurs devenu Gilet Jaune. « Ce que nous bloquons, c’est notre vie quotidienne. Les départementales, les nationales, les zones commerciales. Nous bloquons le train-train de notre propre vie. », écrit-il. Cela confirme mon sentiment que ces personnes s’emmerdent là où elles vivent et avec qui elles vivent. Par ailleurs, cet homme se vante de ne jamais regarder Arte et de ne pas aller au Musée.
Les révolutionnaires plus ou moins invisibles de Lundi Matin appellent à envahir Paris samedi prochain, tout comme, sur son blog Patriosphère Info, l’un des meneurs du mouvement Gilets Jaunes, le responsable départemental du Tarn-et-Garonne du Parti de Nicolas Dupont-Aignan, Franck Buhler, exclu du Rassemblement National pour sa proximité avec Renaud Camus. Ce rassemblement de samedi pourrait être une sorte de nouveau six février mil neuf cent trente-quatre, mais pas réservé à l’extrême droite.
Lundi après-midi, c’est au Bovary que je lis après avoir bu un café. Un jeune couple à poussette y entre et demande à changer le marmot. Cela se passe sur la table devant la mienne et c’est le père qui s’en charge. Il fait ça avec un air tellement content de lui que j’ai l’impression qu’il attendait des applaudissements à l’issue.
Quand une femme change un bébé, elle change un bébé. Quand c’est un homme, cela relève de la performance. C’est pareil avec le repas. Quand une femme fait à manger, elle fait à manger. Quand c’est un homme, cela ressemble souvent à une cérémonie religieuse, qu’il faut ensuite longuement commenter à table. Je parle d’expérience.
*
« Autre propos de ces joyeux drilles qui m'insupporte : « Je n'ai jamais manifesté, c'est la première fois », comme si c'était glorieux d'avoir laissé les autres battre le pavé et se bagarrer pour des causes diverses. », m’écrit une lectrice.
*
Ce mardi Météo France place la Seine-Maritime en vigilance jaune (pour un risque de neige et verglas).
Leur prose me rappelle celles des journaux maoïstes des années soixante-dix, J’accuse et La Cause du Peuple. On y tord pareillement la réalité pour la faire coller à une théorie révolutionnaire préétablie.
Parmi les articles de ce numéro cent soixante-six de Lundi Matin, l’un est signé d’un père de lecteurs devenu Gilet Jaune. « Ce que nous bloquons, c’est notre vie quotidienne. Les départementales, les nationales, les zones commerciales. Nous bloquons le train-train de notre propre vie. », écrit-il. Cela confirme mon sentiment que ces personnes s’emmerdent là où elles vivent et avec qui elles vivent. Par ailleurs, cet homme se vante de ne jamais regarder Arte et de ne pas aller au Musée.
Les révolutionnaires plus ou moins invisibles de Lundi Matin appellent à envahir Paris samedi prochain, tout comme, sur son blog Patriosphère Info, l’un des meneurs du mouvement Gilets Jaunes, le responsable départemental du Tarn-et-Garonne du Parti de Nicolas Dupont-Aignan, Franck Buhler, exclu du Rassemblement National pour sa proximité avec Renaud Camus. Ce rassemblement de samedi pourrait être une sorte de nouveau six février mil neuf cent trente-quatre, mais pas réservé à l’extrême droite.
Lundi après-midi, c’est au Bovary que je lis après avoir bu un café. Un jeune couple à poussette y entre et demande à changer le marmot. Cela se passe sur la table devant la mienne et c’est le père qui s’en charge. Il fait ça avec un air tellement content de lui que j’ai l’impression qu’il attendait des applaudissements à l’issue.
Quand une femme change un bébé, elle change un bébé. Quand c’est un homme, cela relève de la performance. C’est pareil avec le repas. Quand une femme fait à manger, elle fait à manger. Quand c’est un homme, cela ressemble souvent à une cérémonie religieuse, qu’il faut ensuite longuement commenter à table. Je parle d’expérience.
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« Autre propos de ces joyeux drilles qui m'insupporte : « Je n'ai jamais manifesté, c'est la première fois », comme si c'était glorieux d'avoir laissé les autres battre le pavé et se bagarrer pour des causes diverses. », m’écrit une lectrice.
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Ce mardi Météo France place la Seine-Maritime en vigilance jaune (pour un risque de neige et verglas).