Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

Lisant dans Le Monde comment Rouen maltraite Duchamp

26 juillet 2018


Je découvre ce mardi matin que Philippe Dagen, journaliste au Monde, a fait le déplacement à Rouen pour visiter ABCDuchamp au Musée des Beaux-Arts Le titre de son article est sans pitié : Rouen maltraite Duchamp.
A sa lecture, je constate que la critique qu’il fait de cette exposition commémorative recoupe celle que j’en fis lors du vernissage.
Mais celles et ceux qui découvrent Duchamp ? Il faudrait pour les introduire à un artiste parmi les plus complexes et les plus cultivés que le parcours ne soit pas organisé absurdement par ordre alphabétique. écrit-il. Le procédé est peut-être "festif, interactif, ludique, convivial" comme le prétend le livret officiel, dans lequel on ne ménage pas les adjectifs à la mode, mais il est surtout snob et confus. Si le sous-titre de l’exposition est « L’expo pour comprendre Duchamp », ce doit donc être par antiphrase.
Puis, évoquant la scénographie :
A l’agacement que suscite cette fausse bonne idée (l’ordre alphabétique), irrespectueuse de l’artiste autant que du public, s’ajoute celui que provoque la présentation maniérée jusqu’au ridicule. Des tissus couleur sang de bœuf et vert billard, froissés ou lissés, descendent des plafonds ou drapent des socles sur lesquels les ready made sont posés comme s’il s’agissait de sculpture du XIXe siècle. Pliant…de voyage -l’étui noir d’une machine à écrire Underwood juché sur un pied métallique est traité comme on n’ose plus le faire d’une marbre grec ou néoclassique, et, de même, Roue de bicyclette. Difficile de faire pire dans le contresens visuel et intellectuel.
Sylvain Amic, Directeur des Musées de la ville de Rouen, et Joanne Snrech, co-commissaire de l’exposition, ont dû passer une excellente journée.
                                                            *
Au début de son article, Philippe Dagen regrette qu’il soit très peu question des frères et de la sœur de Marcel, et là je ne suis pas de son avis. D’une part, je les considère comme des artistes de seconde zone, qui seraient oubliés sans leur joueur d’échecs de frère. D’autre part, c’est Marcel, et lui seul, qui est mort en mil neuf cent soixante-huit, il y a cinquante ans.