« Pour une retraite plus simple, plus juste, pour tous », est-il écrit derrière le Premier Ministre à l’occasion de sa présentation de la retraite à points, ce mercredi midi. Et non pas : « Pour une retraite plus simple, plus juste pour tous ». Le diable est dans la virgule.
Cette réforme est tellement bonne qu’en seront exemptés les militaires (donc les gendarmes), les policiers, les pompiers et les gardiens de prison, et qu’il n’est pas question de la mettre en œuvre dès maintenant. Qui est né avant mil neuf cent soixante-quinze y échappera. Mes condoléances aux plus jeunes. Celles et ceux qui l’inaugureront dans sa totalité ont actuellement quinze ans. L’avantage de s’en prendre à des mineur(e)s, c’est qu’elles et eux ne sont pas en état de se défendre.
Chaque jour je sais quel bonheur j’ai eu d’avoir pu quitter le travail à cinquante-cinq ans (avec une pension réduite, n’ayant pas les trente-sept années et demie d’activité nécessaires à cette époque). Vous avez de la chance, me disaient les parents de mes élèves. Personne ne trouvait ça anormal ou injuste. C’est plus tard que d’aucuns se sont mis à contester ce qu’ils ont appelé un privilège et qui n’était qu’un avantage, à jalouser, à envier. C’est l’esprit Gilet Jaune, si mon voisin peut avoir ça et que moi je ne peux pas, alors qu’on lui retire.
Côté enseignant(e)s, l’adjudant Blanquer est chargé de négocier l’augmentation de salaire nécessaire au maintien d’une retraite identique. Il veut en profiter pour réduire la durée des vacances (si mon voisin a ça et que je ne peux l’avoir, qu’on lui retire).
Les ancêtres près desquelles j’écris ce mercredi après-midi au Café des Chiens en parlent de « l’allocution d’Edouard Balladur… euh d’Edouard Philippe », qu’elles ont suivie sur la Quinze « C’est bien comme télé, y a beaucoup d’informations ». Elles ont compris que les syndicats sont encore plus en colère « On n’est pas concernées par tout ça, dit l’une, mais ça me rend malade toutes ses grèves. »
Pendant ce temps, la patronne du troquet s’inquiète du nouvel auvent entièrement fermé et muni de chauffages d’extérieur qu’elle fait installer au moment où la ville de Rennes les interdit et où à Paris les Ecolos veulent faire de même. Son problème : comment démonter et ranger tout ça à l’intérieur chaque soir. C’est moins simple que ce qu’on lui avait dit. Elle songe à faire appel à des professionnels. Se compliquer la vie est le quotidien de beaucoup.
Cette réforme est tellement bonne qu’en seront exemptés les militaires (donc les gendarmes), les policiers, les pompiers et les gardiens de prison, et qu’il n’est pas question de la mettre en œuvre dès maintenant. Qui est né avant mil neuf cent soixante-quinze y échappera. Mes condoléances aux plus jeunes. Celles et ceux qui l’inaugureront dans sa totalité ont actuellement quinze ans. L’avantage de s’en prendre à des mineur(e)s, c’est qu’elles et eux ne sont pas en état de se défendre.
Chaque jour je sais quel bonheur j’ai eu d’avoir pu quitter le travail à cinquante-cinq ans (avec une pension réduite, n’ayant pas les trente-sept années et demie d’activité nécessaires à cette époque). Vous avez de la chance, me disaient les parents de mes élèves. Personne ne trouvait ça anormal ou injuste. C’est plus tard que d’aucuns se sont mis à contester ce qu’ils ont appelé un privilège et qui n’était qu’un avantage, à jalouser, à envier. C’est l’esprit Gilet Jaune, si mon voisin peut avoir ça et que moi je ne peux pas, alors qu’on lui retire.
Côté enseignant(e)s, l’adjudant Blanquer est chargé de négocier l’augmentation de salaire nécessaire au maintien d’une retraite identique. Il veut en profiter pour réduire la durée des vacances (si mon voisin a ça et que je ne peux l’avoir, qu’on lui retire).
Les ancêtres près desquelles j’écris ce mercredi après-midi au Café des Chiens en parlent de « l’allocution d’Edouard Balladur… euh d’Edouard Philippe », qu’elles ont suivie sur la Quinze « C’est bien comme télé, y a beaucoup d’informations ». Elles ont compris que les syndicats sont encore plus en colère « On n’est pas concernées par tout ça, dit l’une, mais ça me rend malade toutes ses grèves. »
Pendant ce temps, la patronne du troquet s’inquiète du nouvel auvent entièrement fermé et muni de chauffages d’extérieur qu’elle fait installer au moment où la ville de Rennes les interdit et où à Paris les Ecolos veulent faire de même. Son problème : comment démonter et ranger tout ça à l’intérieur chaque soir. C’est moins simple que ce qu’on lui avait dit. Elle songe à faire appel à des professionnels. Se compliquer la vie est le quotidien de beaucoup.