Passant l’autre matin rue Richard-Lallemant, je vois sortir un homme à l’allure de lutin de la bouquinerie en gestation dans l’ancienne boutique de bicyclettes électriques située face à la porte discrète par où passent les clients honteux du sex-shop de la rue de la République.
Je le salue et lui demande quand cela va ouvrir. Il me désabuse, m’expliquant que ce n’est qu’un endroit où il rassemble ses livres, il a un travail ailleurs.
A considérer sa barbe et ses cheveux blancs, je l’aurais parié retraité. Me dit-il la vérité ? Tous les bouquinistes sont des caractériels, m’a déclaré un jour l’un d’eux. Ce que j’ai pu vérifier. Celui-ci (vrai ou faux), je ne l’ai jamais vu parmi les acheteurs de livres des marchés et vide greniers de la ville, et il est plutôt sympathique.
Comme je passe devant cette étrange boutique presque tous les jours pour aller faire mes courses chez U Express, je vais surveiller ça. Richard-Gontran Conteray dit Lallemant, fut imprimeur libraire à Rouen, une bouquinerie dans sa rue serait à sa place.
*
Agents immobiliers au Café des Chiens : ça cause de négo qui a abouti, de mandat signé, et de Tartempion qu’on avait mis dans la boucle.
*
Un jeune type qui vient de s’engager dans l’Armée, à sa copine : « Tu serais pas fière si j’allais en Irak ? »
Elle : « Non. »
*
Deux femmes sexagénaires :
-Quatre-vingt-dix-huit ans, toute seule dans son appartement. Depuis trente ans. Comment qu’a peut faire ?
-C’est peut-être ça qui la sauve.
*
Une cuisinière approximative : « Non, mais le veau, même si je le rate, ça peut pas être mauvais. »
*
« Moi j’ai toujours dit avant mes trente ans je veux être maman. » Sa mère perd la mémoire, elle a la maladie d’Elseneur.
*
« Allo, Michel, je t’appelle parce qu’il faut que tu penses à souhaiter un bon anniversaire à Bernadette demain. » (Il ne s’agit pas de moi, mais d’un amateur de jazz bien connu à Rouen)
*
Déjà qu’il fallait supporter « Au jour d’aujourd’hui », voici maintenant « A l’heure où on se parle ».
*
« On sera pas sans se revoir. »
(Hélas)
Je le salue et lui demande quand cela va ouvrir. Il me désabuse, m’expliquant que ce n’est qu’un endroit où il rassemble ses livres, il a un travail ailleurs.
A considérer sa barbe et ses cheveux blancs, je l’aurais parié retraité. Me dit-il la vérité ? Tous les bouquinistes sont des caractériels, m’a déclaré un jour l’un d’eux. Ce que j’ai pu vérifier. Celui-ci (vrai ou faux), je ne l’ai jamais vu parmi les acheteurs de livres des marchés et vide greniers de la ville, et il est plutôt sympathique.
Comme je passe devant cette étrange boutique presque tous les jours pour aller faire mes courses chez U Express, je vais surveiller ça. Richard-Gontran Conteray dit Lallemant, fut imprimeur libraire à Rouen, une bouquinerie dans sa rue serait à sa place.
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Agents immobiliers au Café des Chiens : ça cause de négo qui a abouti, de mandat signé, et de Tartempion qu’on avait mis dans la boucle.
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Un jeune type qui vient de s’engager dans l’Armée, à sa copine : « Tu serais pas fière si j’allais en Irak ? »
Elle : « Non. »
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Deux femmes sexagénaires :
-Quatre-vingt-dix-huit ans, toute seule dans son appartement. Depuis trente ans. Comment qu’a peut faire ?
-C’est peut-être ça qui la sauve.
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Une cuisinière approximative : « Non, mais le veau, même si je le rate, ça peut pas être mauvais. »
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« Moi j’ai toujours dit avant mes trente ans je veux être maman. » Sa mère perd la mémoire, elle a la maladie d’Elseneur.
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« Allo, Michel, je t’appelle parce qu’il faut que tu penses à souhaiter un bon anniversaire à Bernadette demain. » (Il ne s’agit pas de moi, mais d’un amateur de jazz bien connu à Rouen)
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Déjà qu’il fallait supporter « Au jour d’aujourd’hui », voici maintenant « A l’heure où on se parle ».
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« On sera pas sans se revoir. »
(Hélas)