Le Pavillon Carré de Baudouin, qui ne portait pas encore ce nom, fut construit au dix-huitième siècle. Les frères Goncourt y passèrent une partie de leur enfance. Acheté par la ville de Paris, il dépend de la Mairie du Vingtième. Le vaste jardin et le bel édifice sont ouverts au public.
Une exposition Willy Ronis y est organisée dont ce sont les derniers jours. Elle est gratuite. L’employée municipale n’y donne pas de ticket mais clique afin de comptabiliser le nombre de visiteurs. Je lui confie mon sac à dos avant d’entrer dans la première salle.
Y sont exposées les photos du quartier Belleville Ménilmontant. M’intéressent notamment celles d’un café à trois étages, dont j’apprends qu’aujourd’hui il ne reste qu’un tas de ruines. Me plaît beaucoup celle, volée, d’une jeune fille entrant chez elle rue de la Cloche. Viennent ensuite les premières photos prises par celui dont le père était photographe de studio.
Dans l’escalier sont présentés des autoportraits pris à diverses époques. En haut à gauche une salle est consacrée aux nus (c’est-à-dire aux nues) dont le célèbre Nu provençal qui ne peut faire songer qu’à Bonnard. Mon préféré est Le nu au chiffon, celui-ci placé au bon endroit. Un moutard se présente à l’entrée de la salle, jette un œil sur l’ensemble de ces femmes dénudées et s’enfuit en clamant que c’est nul.
De l’autre côté de l’escalier se trouve une très grande salle dans laquelle de nombreuses photos sont groupées en différents thèmes : Paris, l’ailleurs (c’est-à-dire l’étranger) où l’on trouve Les béguines prise à Bruges ce qui me rappelle le délicieux béguinage parcouru bien accompagné, la province, le monde ouvrier, l’intime (c’est-à-dire la famille). La plupart sont remarquables.
« De toutes les choses inattendues, la plus inattendue, c’est la vieillesse. C’est Trotski qui a dit ça », raconte Willy Ronis dans le film diffusé en boucle, dont on peut profiter du son sans subir l’image, expliquant qu’il a abandonné la photo le jour où il lui a fallu lâcher l’appareil pour tenir des béquilles.
Je sors de cette exposition bien content et retrouve l’ascenseur de Pelleport. En passant par République, je vais à Ledru-Rollin. Dans le second Book-Off, impossible d’ignorer que c’est bientôt Noël. Que de monde ici par obligation, occupé à trouver un cadeau pas cher. Je reste moins longtemps que je l’aurais souhaité.
Dans le train du retour s’installe derrière moi un jeune couple à bébé. De quoi parlent les heureux parents pendant une heure vingt : de sieste du matin, de sieste de l’après-midi, de biberon et de tototte.
*
Sauf rares exceptions, je ne mets pas en scène, je négocie l’aléatoire. Willy Ronis dixit.
Négocier l’aléatoire, une philosophie de la vie que je fais mienne.
*
La ritournelle du moment : « Bonnes fêtes de findanet ».
Une exposition Willy Ronis y est organisée dont ce sont les derniers jours. Elle est gratuite. L’employée municipale n’y donne pas de ticket mais clique afin de comptabiliser le nombre de visiteurs. Je lui confie mon sac à dos avant d’entrer dans la première salle.
Y sont exposées les photos du quartier Belleville Ménilmontant. M’intéressent notamment celles d’un café à trois étages, dont j’apprends qu’aujourd’hui il ne reste qu’un tas de ruines. Me plaît beaucoup celle, volée, d’une jeune fille entrant chez elle rue de la Cloche. Viennent ensuite les premières photos prises par celui dont le père était photographe de studio.
Dans l’escalier sont présentés des autoportraits pris à diverses époques. En haut à gauche une salle est consacrée aux nus (c’est-à-dire aux nues) dont le célèbre Nu provençal qui ne peut faire songer qu’à Bonnard. Mon préféré est Le nu au chiffon, celui-ci placé au bon endroit. Un moutard se présente à l’entrée de la salle, jette un œil sur l’ensemble de ces femmes dénudées et s’enfuit en clamant que c’est nul.
De l’autre côté de l’escalier se trouve une très grande salle dans laquelle de nombreuses photos sont groupées en différents thèmes : Paris, l’ailleurs (c’est-à-dire l’étranger) où l’on trouve Les béguines prise à Bruges ce qui me rappelle le délicieux béguinage parcouru bien accompagné, la province, le monde ouvrier, l’intime (c’est-à-dire la famille). La plupart sont remarquables.
« De toutes les choses inattendues, la plus inattendue, c’est la vieillesse. C’est Trotski qui a dit ça », raconte Willy Ronis dans le film diffusé en boucle, dont on peut profiter du son sans subir l’image, expliquant qu’il a abandonné la photo le jour où il lui a fallu lâcher l’appareil pour tenir des béquilles.
Je sors de cette exposition bien content et retrouve l’ascenseur de Pelleport. En passant par République, je vais à Ledru-Rollin. Dans le second Book-Off, impossible d’ignorer que c’est bientôt Noël. Que de monde ici par obligation, occupé à trouver un cadeau pas cher. Je reste moins longtemps que je l’aurais souhaité.
Dans le train du retour s’installe derrière moi un jeune couple à bébé. De quoi parlent les heureux parents pendant une heure vingt : de sieste du matin, de sieste de l’après-midi, de biberon et de tototte.
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Sauf rares exceptions, je ne mets pas en scène, je négocie l’aléatoire. Willy Ronis dixit.
Négocier l’aléatoire, une philosophie de la vie que je fais mienne.
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La ritournelle du moment : « Bonnes fêtes de findanet ».