Sorti du Rivolux, ce mercredi, je traverse la place Saint-Paul pour rejoindre la rue François-Miron puis je tourne à gauche rue Geoffroy-l’Asnier. Au numéro dix-sept se trouve le bâtiment austère du Mémorial de la Shoah.
Après être passé par le détecteur de métaux, j’indique à la jeune guichetière mon désir de voir l’exposition des photos qu’August Sander a faites des persécutés et de leurs persécuteurs dans l’Allemagne nazie. Elle me donne le dépliant puis m’indique où laisser mon sac à dos et comment monter au premier étage.
L’exposition August Sander: Persécutés/Persécuteurs, des Hommes du XXe siècle occupe plusieurs pièces et son parcours est circulaire. On y trouve quelques-unes des photos les plus connues d’August Sander (le porteur de briques, les trois fermiers) mais surtout les portraits qu’il fit des Juifs de Cologne à la fin des années Trente et ceux de nazis paradant dans leur uniforme, à quoi s’ajoute la série « Prisonniers politiques » faite clandestinement par son fils Erich mort en prison faute de soins en mil neuf cent quarante-quatre. Des textes explicatifs assez longs sont à disposition du visiteur sous forme de panneaux appuyés contre les murs ou de fiches plastifiées, mais regarder ces images me suffit. Un trio me tient compagnie. L’homme le plus âgé parle d’un peintre juif dont Picasso a payé le loyer pendant qu’il était en déportation afin qu’il retrouve ses affaires au retour et qui n’est bien sûr pas revenu.
A l’issue de ma visite je ne me sens pas de faire celle des salles consacrées à l’Holocauste mais je m’attarde devant le Mur des Noms où sont gravés, à même les pierres venues de Jérusalem, ceux des soixante-seize mille Juifs déportés de France (Juifs français ou étrangers), dont onze mille quatre cents enfants, ces noms étant classés par année, de mil neuf cent quarante-deux à quarante-quatre, et par ordre alphabétique. Au moment où je sors arrive un groupe de lycéens étrangers à qui leur professeur souhaite donner matière à réflexion.
Pédestrement, je me dirige vers la Seine et par l’île de la Cité je rejoins Saint-Michel où je trouve trop de touristes et aucun livre à mon goût.
J’ai une place assise dans le train Corail qui me ramène à Rouen, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, et il arrive à l’heure.
Après être passé par le détecteur de métaux, j’indique à la jeune guichetière mon désir de voir l’exposition des photos qu’August Sander a faites des persécutés et de leurs persécuteurs dans l’Allemagne nazie. Elle me donne le dépliant puis m’indique où laisser mon sac à dos et comment monter au premier étage.
L’exposition August Sander: Persécutés/Persécuteurs, des Hommes du XXe siècle occupe plusieurs pièces et son parcours est circulaire. On y trouve quelques-unes des photos les plus connues d’August Sander (le porteur de briques, les trois fermiers) mais surtout les portraits qu’il fit des Juifs de Cologne à la fin des années Trente et ceux de nazis paradant dans leur uniforme, à quoi s’ajoute la série « Prisonniers politiques » faite clandestinement par son fils Erich mort en prison faute de soins en mil neuf cent quarante-quatre. Des textes explicatifs assez longs sont à disposition du visiteur sous forme de panneaux appuyés contre les murs ou de fiches plastifiées, mais regarder ces images me suffit. Un trio me tient compagnie. L’homme le plus âgé parle d’un peintre juif dont Picasso a payé le loyer pendant qu’il était en déportation afin qu’il retrouve ses affaires au retour et qui n’est bien sûr pas revenu.
A l’issue de ma visite je ne me sens pas de faire celle des salles consacrées à l’Holocauste mais je m’attarde devant le Mur des Noms où sont gravés, à même les pierres venues de Jérusalem, ceux des soixante-seize mille Juifs déportés de France (Juifs français ou étrangers), dont onze mille quatre cents enfants, ces noms étant classés par année, de mil neuf cent quarante-deux à quarante-quatre, et par ordre alphabétique. Au moment où je sors arrive un groupe de lycéens étrangers à qui leur professeur souhaite donner matière à réflexion.
Pédestrement, je me dirige vers la Seine et par l’île de la Cité je rejoins Saint-Michel où je trouve trop de touristes et aucun livre à mon goût.
J’ai une place assise dans le train Corail qui me ramène à Rouen, ce qui n’est pas le cas de tout le monde, et il arrive à l’heure.