Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En relisant le Journal de Jules Renard (deux)

25 février 2015


Jules Renard est particulièrement doué pour décrire un animal en une seule phrase et de manière imagée mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus dans son Journal, ainsi que le montre ce qui suit :
Georges Hugo, plein de santé, qui se porte comme un alexandrin de son grand-père. (deux mars mil huit cent quatre-vingt-quinze)
Shakespeare ! Tu dis toujours Shakespeare ! Il y en a un en toi : trouve-le. (dix-neuf mars mil huit cent quatre-vingt-quinze)
Bruxelles, c’est une capitale de province. Les bicyclistes y ont encore des trompes. (quatre juin mil huit cent quatre-vingt-quinze)
 Je sais pourquoi je déteste le dimanche : c’est parce que des gens, occupés à rien, se permettent d’être oisifs comme moi. (vingt-neuf juin mil huit cent quatre-vingt-quinze)
De la joie comme quand il pleut et qu’on sait un ami dehors. (dix août mil huit cent quatre-vingt-quinze)
 J’ai connu le bonheur, mais ce n’est pas ce qui m’a rendu le plus heureux. (six décembre mil huit cent quatre-vingt-quinze)
-Quand mènerez-vous votre fille dans le monde ? disait M. Legrand.
-Oh ! répondait Mme Morneau, les bons chevaux, on vient les chercher à l’écurie : inutile de les mener à la foire. (trois février mil huit cent quatre-vingt-seize)
-Alphonse Allais, un Démarque Twain, dit Veber. (treize février mil huit cent quatre-vingt-seize)
Les absents ont toujours tort de revenir. (quatorze juillet mil huit cent quatre-vingt-seize)
Sans me répondre d’une manière définitive, vous pouvez bien me dire oui. (vingt-huit décembre mil huit cent quatre-vingt-seize)
Celui dont je parle est mort, et toi-même, lisant cette phrase, tu dis ;
-Lui aussi est mort. (treize février mil huit cent quatre-vingt-dix-sept)
Des hommes ont l’air de ne s’être mariés que pour empêcher leurs femmes de se marier avec d’autres. (vingt-neuf septembre mil huit cent quatre-vingt-dix-sept)
 Je ne promets jamais rien, parce que j’ai la mauvaise habitude de tenir mes promesses. (vingt-trois octobre huit cent quatre-vingt-dix-sept)
(À suivre, encore)