Ce dimanche matin, à l’heure où à chaque correspondance on doit attendre le métro suivant sept minutes et où la voix de la Hairatépé rappelle que pour passer d’un quai à l’autre, il est interdit de traverser les voies, je me dirige vers la station Gambetta. Sa sortie est devant la Mairie du vingtième arrondissement où un policier municipal contrôle l’entrée des rares qui viennent voter tôt. Je prends un café au comptoir d’un établissement dont la gérante explique au seul autre client que comme elle connaît bien la voisine, celle-ci lui envoie tous les enterrements (nous sommes près du Père Lachaise).
Le vide grenier qui m’amène ici se tient autour du square Edouard-Vaillant et autour de l’Hôpital Tenon. Il est important et j’en serais content si seulement on pouvait avancer dans ses allées. Celles-ci sont bien trop étroites et déjà encombrées de poussettes et de chariots. J’en fais le double tour sans trouver livre à acheter et renonce à recommencer.
Je traverse la ville dans l’autre sens et sors à Villiers où débute un autre vide grenier qui occupe le boulevard des Batignolles jusqu’à la place de Clichy. Malheureusement, ses allées sont également trop étroites. Bien qu’il soit moins fréquenté, j’en suis vite exaspéré et le quitte sans avoir fait d’achat.
Un lieu plus paisible m’attire : le cimetière de Montmartre. Je le parcours à la recherche de ses célébrités pour en photographier les tombes et en partager les images avec mes ami(e)s du réseau social Effe Bé au cas où ça les intéresserait. La première trouvée est bien kitsch, c’est celle de Dalida. Viennent ensuite la famille Medrano « boum boum », Hector Berlioz, Jean-Baptiste Greuze, Anatole le garde-champêtre de la Commune Libre de Montmartre et sa cantinière Mick, Ludmilla Tcherina, Vaslav Nijinski, Pierre Barouh, le « génial compositeur guitariste » Fernando Sor, Dick Rivers, Fred Chichin, Michel Berger et France Gall en leur maison de verre, Jacques Charon, Henri Beyle dit Stendhal, Daniel Rozoum dit Daniel Darc, Louise Weber dite La Goulue, Godefroy Cavaignac et son gisant, Louis Jouvet et toute sa famille. Il me manque le raton laveur et quelques autres, dont François Truffaut que j’ai cherché sans le trouver.
Faute d’autre opportunité, je déjeune au Café Saint-Lazare d’une honnête andouillette grillée et d’une crème brûlée à la vanille, accompagnées d’un quart de brouilly (cela fera dix-huit euros soixante) installé à l’une des tables de trottoir, pas très loin des vendeurs de roses à la sauvette qui vous font une Fête des Mères à pas cher.
Ces activités parisiennes ne m’empêchent pas de voter à Rouen. Par la main de mon aimable mandataire, au lycée Camille Saint-Saëns, bureau quarante et un, je glisse dans l’urne le bulletin Europe Ecologie Les Verts.
*
Touristes chinoises avec téléphones accrochés par un cordon autour du cou.
*
Dialogue entre un octogénaire et un bouquiniste au vide grenier des Batignolles :
-Je cherche des Hansi.
-Je connais pas.
-Ah bah alors ! Si vous en trouvez faut acheter, ça vaut trois cents euros.
-D’accord, je regarderai.
*
Un homme dont cela semble être le travail arrosant les plantes de la maison France Gall Michel Berger. Sur son arrosoir, les initiales VIP.
Le vide grenier qui m’amène ici se tient autour du square Edouard-Vaillant et autour de l’Hôpital Tenon. Il est important et j’en serais content si seulement on pouvait avancer dans ses allées. Celles-ci sont bien trop étroites et déjà encombrées de poussettes et de chariots. J’en fais le double tour sans trouver livre à acheter et renonce à recommencer.
Je traverse la ville dans l’autre sens et sors à Villiers où débute un autre vide grenier qui occupe le boulevard des Batignolles jusqu’à la place de Clichy. Malheureusement, ses allées sont également trop étroites. Bien qu’il soit moins fréquenté, j’en suis vite exaspéré et le quitte sans avoir fait d’achat.
Un lieu plus paisible m’attire : le cimetière de Montmartre. Je le parcours à la recherche de ses célébrités pour en photographier les tombes et en partager les images avec mes ami(e)s du réseau social Effe Bé au cas où ça les intéresserait. La première trouvée est bien kitsch, c’est celle de Dalida. Viennent ensuite la famille Medrano « boum boum », Hector Berlioz, Jean-Baptiste Greuze, Anatole le garde-champêtre de la Commune Libre de Montmartre et sa cantinière Mick, Ludmilla Tcherina, Vaslav Nijinski, Pierre Barouh, le « génial compositeur guitariste » Fernando Sor, Dick Rivers, Fred Chichin, Michel Berger et France Gall en leur maison de verre, Jacques Charon, Henri Beyle dit Stendhal, Daniel Rozoum dit Daniel Darc, Louise Weber dite La Goulue, Godefroy Cavaignac et son gisant, Louis Jouvet et toute sa famille. Il me manque le raton laveur et quelques autres, dont François Truffaut que j’ai cherché sans le trouver.
Faute d’autre opportunité, je déjeune au Café Saint-Lazare d’une honnête andouillette grillée et d’une crème brûlée à la vanille, accompagnées d’un quart de brouilly (cela fera dix-huit euros soixante) installé à l’une des tables de trottoir, pas très loin des vendeurs de roses à la sauvette qui vous font une Fête des Mères à pas cher.
Ces activités parisiennes ne m’empêchent pas de voter à Rouen. Par la main de mon aimable mandataire, au lycée Camille Saint-Saëns, bureau quarante et un, je glisse dans l’urne le bulletin Europe Ecologie Les Verts.
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Touristes chinoises avec téléphones accrochés par un cordon autour du cou.
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Dialogue entre un octogénaire et un bouquiniste au vide grenier des Batignolles :
-Je cherche des Hansi.
-Je connais pas.
-Ah bah alors ! Si vous en trouvez faut acheter, ça vaut trois cents euros.
-D’accord, je regarderai.
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Un homme dont cela semble être le travail arrosant les plantes de la maison France Gall Michel Berger. Sur son arrosoir, les initiales VIP.