Inquiet et bien décidé à obtenir des explications claires sur ce glaucome que je vivais comme une menace et qu’un examen de champ visuel m’a révélé être déjà une réalité, je suis ce mardi matin assis dans la salle d’attente de mon ophtalmo et n’ai pas à attendre longtemps.
Sitôt entré dans le cabinet, je lui dis que je veux savoir où j’en suis.
-On va commencer par vérifier la tension oculaire, me répond-elle.
Elle m’envoie un jet d’air comprimé dans l’œil droit puis dans l’œil gauche.
-Seize et quinze, me dit-elle.
C’est dans la norme. Elle met ça sur l’effet des nouvelles gouttes qu’elle m’a prescrites, des bêtabloquants qui j’espère n’auront pas d’effets secondaires. Certes, mon résultat de champ visuel n’est pas excellent mais il n’est pas spécialement inquiétant. Il faut cependant que je sois désormais suivi deux fois par an.
Evoquant la journaliste d’Arte qui vient d’écrire un livre, elle me dit que son glaucome est d’une forme particulière et n’a rien à voir avec mon cas. Et puis si un jour les gouttes ne suffisent plus, il y aura les possibilités du recours au laser et à l’opération. Même si cela ne permet pas de guérir.
Je sors de là à moitié rassuré. Perdre la vue, c’est perdre la vie.
*
Rue de la Champmeslé, le mendiant en tenue de sport moule bite :
-Est-ce que vous pouvez me donner une chance ?
Je l’ai connu, il y a plusieurs années, rue Ganterie. Il portait la même tenue et un écriteau : « Je sors de prison ».
Parfois, je le vois dans le train pour Paris et dans la même tenue. Il mendie devant la gare Saint-Lazare.
*
Une femme à propos d’une autre :
-Elle a tellement de choses à expier.
*
Une autre à propos d’une autre :
-Elle a pas démordé.
*
Un branlotin inquiet :
-Allo maman est-ce que l’argent il est rentré ?
*
Sur le souite d’une jeune femme blonde : « « Je m’en bats les boobs ».
Sitôt entré dans le cabinet, je lui dis que je veux savoir où j’en suis.
-On va commencer par vérifier la tension oculaire, me répond-elle.
Elle m’envoie un jet d’air comprimé dans l’œil droit puis dans l’œil gauche.
-Seize et quinze, me dit-elle.
C’est dans la norme. Elle met ça sur l’effet des nouvelles gouttes qu’elle m’a prescrites, des bêtabloquants qui j’espère n’auront pas d’effets secondaires. Certes, mon résultat de champ visuel n’est pas excellent mais il n’est pas spécialement inquiétant. Il faut cependant que je sois désormais suivi deux fois par an.
Evoquant la journaliste d’Arte qui vient d’écrire un livre, elle me dit que son glaucome est d’une forme particulière et n’a rien à voir avec mon cas. Et puis si un jour les gouttes ne suffisent plus, il y aura les possibilités du recours au laser et à l’opération. Même si cela ne permet pas de guérir.
Je sors de là à moitié rassuré. Perdre la vue, c’est perdre la vie.
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Rue de la Champmeslé, le mendiant en tenue de sport moule bite :
-Est-ce que vous pouvez me donner une chance ?
Je l’ai connu, il y a plusieurs années, rue Ganterie. Il portait la même tenue et un écriteau : « Je sors de prison ».
Parfois, je le vois dans le train pour Paris et dans la même tenue. Il mendie devant la gare Saint-Lazare.
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Une femme à propos d’une autre :
-Elle a tellement de choses à expier.
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Une autre à propos d’une autre :
-Elle a pas démordé.
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Un branlotin inquiet :
-Allo maman est-ce que l’argent il est rentré ?
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Sur le souite d’une jeune femme blonde : « « Je m’en bats les boobs ».