Ce mercredi, c’est la deuxième étape de mon nouveau parcours médical.
Dans la fraîcheur du petit matin, je rejoins le Centre d’Imagerie Médicale des Beaux-Arts face au square Verdrel pour y subir une échographie abdominale. Mon rendez-vous est à huit heures quinze mais je dois attendre un bon quart d’heure de plus avant qu’on appelle mon nom. Le jeune médecin qui passe la douchette sur mon corps se veut rassurant. D’après lui mon résultat de prise de sang n’est pas des plus inquiétants, il y a pire, mais pour le bien de mon foie, il serait bon de modifier mes habitudes alimentaires. « Je ne peux pas voir votre pancréas », me dit-il. C’est bien dommage.
Rentré à la maison, j’appelle mon médecin pour un rendez-vous la semaine prochaine puis je regarde où on en est dans le dépouillement des votes aux Etats-Unis. Pauvre Amérique qui a eu le choix entre un quasi dément persuadé d’être le vainqueur et un quasi sénile qui ne reconnaît plus ses petites-filles. Evidemment, j’espère la défaite du premier.
Je me souviens avoir appris sa victoire d’il y a quatre ans dans un café parisien un mercredi matin. C’était le temps où j’allais à la capitale chaque semaine, qui ne reviendra plus.
Sur la ligne Paris Rouen Le Havre, vu l’état des trains normands, on a dû faire venir d’autres régions des Tégévés. Ils roulent à petite vitesse entre la Normandie et la capitale. Quelle déchéance pour ce roi des trains et ses conducteurs.
*
En Europe, rien ne va sur le front de la lutte contre l’occupant. Le débarquement d’un hypothétique vaccin est remis en cause par une mutation du virus au Danemark via ses millions de visons. Ce pays va tous les tuer.
*
Vivent les Chinois. C’est une vieille nation qui nous regarde comme des enfants, et des polissons, et nous nous croyons une grande chose parce que nous courons les mers et les terres … et nous portons partout la guerre, la discorde, nos lingots, nos fusils, notre évangile et notre vérole. (missive de l’abbé Galiani à la marquise d’Epinay, Naples, le dix-neuf mai mil sept cent soixante-dix)
Dans la fraîcheur du petit matin, je rejoins le Centre d’Imagerie Médicale des Beaux-Arts face au square Verdrel pour y subir une échographie abdominale. Mon rendez-vous est à huit heures quinze mais je dois attendre un bon quart d’heure de plus avant qu’on appelle mon nom. Le jeune médecin qui passe la douchette sur mon corps se veut rassurant. D’après lui mon résultat de prise de sang n’est pas des plus inquiétants, il y a pire, mais pour le bien de mon foie, il serait bon de modifier mes habitudes alimentaires. « Je ne peux pas voir votre pancréas », me dit-il. C’est bien dommage.
Rentré à la maison, j’appelle mon médecin pour un rendez-vous la semaine prochaine puis je regarde où on en est dans le dépouillement des votes aux Etats-Unis. Pauvre Amérique qui a eu le choix entre un quasi dément persuadé d’être le vainqueur et un quasi sénile qui ne reconnaît plus ses petites-filles. Evidemment, j’espère la défaite du premier.
Je me souviens avoir appris sa victoire d’il y a quatre ans dans un café parisien un mercredi matin. C’était le temps où j’allais à la capitale chaque semaine, qui ne reviendra plus.
Sur la ligne Paris Rouen Le Havre, vu l’état des trains normands, on a dû faire venir d’autres régions des Tégévés. Ils roulent à petite vitesse entre la Normandie et la capitale. Quelle déchéance pour ce roi des trains et ses conducteurs.
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En Europe, rien ne va sur le front de la lutte contre l’occupant. Le débarquement d’un hypothétique vaccin est remis en cause par une mutation du virus au Danemark via ses millions de visons. Ce pays va tous les tuer.
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Vivent les Chinois. C’est une vieille nation qui nous regarde comme des enfants, et des polissons, et nous nous croyons une grande chose parce que nous courons les mers et les terres … et nous portons partout la guerre, la discorde, nos lingots, nos fusils, notre évangile et notre vérole. (missive de l’abbé Galiani à la marquise d’Epinay, Naples, le dix-neuf mai mil sept cent soixante-dix)