Nouvelle saison, bonne résolution. A l’entrée de l’Opéra ce mardi soir, les deux vigiles me demandent à nouveau d’ouvrir ma veste, eux qui avaient laissé tomber, se contentant de pointer le faisceau de leur lampe au fond du sac des dames.
Nouvelle saison, renouvellement du personnel. Une jolie blonde en chorte et collant sexy fait partie des étudiant(e)s chargé(e)s de scanner les billets en haut de la volée de marches. Comme les abonné(e)s Entrée Plus sont invité(e)s à emprunter la partie gauche de l’escalier, ce que je fais chaque fois, et bien qu’elle me donne envie de déroger, je m’apprête à suivre mon habitude mais elle m’interpelle :
-Non monsieur, pas lui, il a trop de travail !
Je ne me le fais pas dire deux fois (comme on dit) et vais me faire biper par la demoiselle.
Je suis au premier rang sur une chaise avec vue sur le clavier du piano pour le concert théâtralisé Le Block 15 interprété par le pianiste Pascal Amoyel et la violoncelliste Emmanuelle Bertrand (mise en scène de Jean Piat), qui narre, à partir des témoignages de Simon Laks et d’Anita Lasker-Wallfisch, l’histoire de l’orchestre juif créé par les nazis dans le camp de Terezin, un sujet qui m’est familier grâce au livre d’Hélios Azoulay et Pierre-Emmanuel Dauzat L’enfer aussi a son orchestre.
Nous sommes dans le noir. Les deux interprètes alternent jeu théâtral et jeu musical. Plus qu’un autre soir les toux sont dérangeantes. Il devrait y avoir dans la salle un silence de mort.
Le concert se termine par Liebesfreude de Fritz Kreisler qui détend l’atmosphère. En bonus, Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand nous offrent deux duos particulièrement gais que je connais sans les reconnaître.
*
Rouen, rue aux Juifs : un trois ans à son père, après avoir croisé une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle :
-Ils font quoi, papa ?
-Ils se promènent dans les rues, c’est pour nous protéger.
Nouvelle saison, renouvellement du personnel. Une jolie blonde en chorte et collant sexy fait partie des étudiant(e)s chargé(e)s de scanner les billets en haut de la volée de marches. Comme les abonné(e)s Entrée Plus sont invité(e)s à emprunter la partie gauche de l’escalier, ce que je fais chaque fois, et bien qu’elle me donne envie de déroger, je m’apprête à suivre mon habitude mais elle m’interpelle :
-Non monsieur, pas lui, il a trop de travail !
Je ne me le fais pas dire deux fois (comme on dit) et vais me faire biper par la demoiselle.
Je suis au premier rang sur une chaise avec vue sur le clavier du piano pour le concert théâtralisé Le Block 15 interprété par le pianiste Pascal Amoyel et la violoncelliste Emmanuelle Bertrand (mise en scène de Jean Piat), qui narre, à partir des témoignages de Simon Laks et d’Anita Lasker-Wallfisch, l’histoire de l’orchestre juif créé par les nazis dans le camp de Terezin, un sujet qui m’est familier grâce au livre d’Hélios Azoulay et Pierre-Emmanuel Dauzat L’enfer aussi a son orchestre.
Nous sommes dans le noir. Les deux interprètes alternent jeu théâtral et jeu musical. Plus qu’un autre soir les toux sont dérangeantes. Il devrait y avoir dans la salle un silence de mort.
Le concert se termine par Liebesfreude de Fritz Kreisler qui détend l’atmosphère. En bonus, Pascal Amoyel et Emmanuelle Bertrand nous offrent deux duos particulièrement gais que je connais sans les reconnaître.
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Rouen, rue aux Juifs : un trois ans à son père, après avoir croisé une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle :
-Ils font quoi, papa ?
-Ils se promènent dans les rues, c’est pour nous protéger.