Descendre dans le métro en ce Jeudi de l’Ascension et le voir arriver illico alors que le suivant est dans dix-sept minutes c’est avoir la chance de ne pas perdre son temps dans un souterrain sombre à l’atmosphère humide avant d’atteindre le vide grenier qui se tient au Grand-Quevilly avenue des Provinces.
J’y suis à sept heures et demie sous un ciel gris et menaçant. Dans cette banlieue on est plus rapide qu’à Rouen pour s’installer. Tout est en place et de nombreux acheteurs sont déjà là, dont deux doux dingues que je croise parfois à la bouquinerie Le Rêve de l’Escalier et que j’évite. Les employés municipaux utilisent les grands moyens pour sécuriser l’évènement, plaçant en travers une énorme balayeuse et une benne tout aussi imposante.
Ici on ne trouve que des particuliers, la plupart locaux. L’éventualité d’un livre pouvant m’intéresser n’est pas nulle mais cet espoir est déçu. A défaut, je demande à une vendeuse le prix des dix premiers volumes de la réédition des San Antonio chez Bouquins/Laffont aux couvertures colorées et attrayantes qu’elle a soigneusement disposés sur une table. Quand elle me répond cinq euros pour le tout alors que chaque tome neuf est à vingt-huit euros, je ne peux que les prendre.
Elle me les met dans un sac de congélation de chez Monoprix. Vu le poids, j’ai bientôt la main sciée. J’en transfère la moitié dans mon sac à dos et rejoins la station John Fitzgerald Kennedy où j’ai de nouveau la chance de voir arriver sans délai une rame qui me ramène à Rouen
A dix heures, je suis le premier à entrer au Rêve de l’Escalier, suivi de près par un des deux doux dingues venu proposer les figurines qu’il a achetées.
*
Les bonnes blagues du Sacre, où en terrasse je lis la Correspondance Kerouac/Ginsberg près d’un quatuor de vingtenaires :
-Quelle est la différence entre la sodomie et les épinards ?
La réponse : « Y en n’a pas ».
Pourquoi ? « Oh la la, faut pas la raconter à n’importe qui », commente l’un des quatre garçons quand il entend l’explication.
Le raconteur en a une autre :
-Quelle est la différence entre E.T. et les Arabes ?
Cette fois, il y en a une, et pas difficile à trouver, mais « Oh la la, faut pas la raconter à n’importe qui non plus celle-là ».
J’y suis à sept heures et demie sous un ciel gris et menaçant. Dans cette banlieue on est plus rapide qu’à Rouen pour s’installer. Tout est en place et de nombreux acheteurs sont déjà là, dont deux doux dingues que je croise parfois à la bouquinerie Le Rêve de l’Escalier et que j’évite. Les employés municipaux utilisent les grands moyens pour sécuriser l’évènement, plaçant en travers une énorme balayeuse et une benne tout aussi imposante.
Ici on ne trouve que des particuliers, la plupart locaux. L’éventualité d’un livre pouvant m’intéresser n’est pas nulle mais cet espoir est déçu. A défaut, je demande à une vendeuse le prix des dix premiers volumes de la réédition des San Antonio chez Bouquins/Laffont aux couvertures colorées et attrayantes qu’elle a soigneusement disposés sur une table. Quand elle me répond cinq euros pour le tout alors que chaque tome neuf est à vingt-huit euros, je ne peux que les prendre.
Elle me les met dans un sac de congélation de chez Monoprix. Vu le poids, j’ai bientôt la main sciée. J’en transfère la moitié dans mon sac à dos et rejoins la station John Fitzgerald Kennedy où j’ai de nouveau la chance de voir arriver sans délai une rame qui me ramène à Rouen
A dix heures, je suis le premier à entrer au Rêve de l’Escalier, suivi de près par un des deux doux dingues venu proposer les figurines qu’il a achetées.
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Les bonnes blagues du Sacre, où en terrasse je lis la Correspondance Kerouac/Ginsberg près d’un quatuor de vingtenaires :
-Quelle est la différence entre la sodomie et les épinards ?
La réponse : « Y en n’a pas ».
Pourquoi ? « Oh la la, faut pas la raconter à n’importe qui », commente l’un des quatre garçons quand il entend l’explication.
Le raconteur en a une autre :
-Quelle est la différence entre E.T. et les Arabes ?
Cette fois, il y en a une, et pas difficile à trouver, mais « Oh la la, faut pas la raconter à n’importe qui non plus celle-là ».