Le temps pourri d’août se poursuit en septembre. Il pleut ce samedi matin à l’heure où je comptais prendre le bus pour Mont-Saint-Aignan afin d’aller au vide grenier annuel qui se tient sur le parquigne de la Fac de Lettres.
Je guette l’éclaircie pendant toute la matinée. Elle n’arrive qu’en début d’après-midi. Je saute dans le premier Teor Un et en descends à Campus au moment où une nouvelle averse menace. Moitié moins d’exposants sont installés et certains profitent du rayon de soleil pour remballer. Bientôt, je dois ressortir mon parapluie new-yorkais. Les intempéries de l’été ont eu raison de l’une de ses baleines renforcées. Quelle idée j’ai eu de m’opiniâtrer (comme écrit Gabriel Matzneff dont je lis le dernier volume du journal publié de son vivant, Calamity Gab, trouvé dans un des bacs à cinquante centimes du Rêve de l’Escalier).
Alors que je me vois repartir bredouille, une vendeuse m’annonce ses livres de poche à dix centimes. J’en fais une petite moisson puis vais attendre le bus Teor. D’incroyables familles à enfants perturbés descendent à Rouen pour la braderie. Les côtoyer pendant vingt minutes est une punition que je n’ai pas méritée.
*
Mendiant au bout de la rue Saint-Romain :
-Bonjour, monsieur, je vous parle aimablement, une petite pièce, de quoi manger, même pas grand-chose.
Cela dit sur un ton qui fait redouter le jour où il ne sera pas aimable.
*
Pillage de nourriture à Saint-Martin ravagée par le cyclone Irma, mais aussi pillage de téléviseurs, réfrigérateurs ou ventilateurs. Le vernis de civilisation balayé par le vent, la nature humaine reprend le dessus.
Je guette l’éclaircie pendant toute la matinée. Elle n’arrive qu’en début d’après-midi. Je saute dans le premier Teor Un et en descends à Campus au moment où une nouvelle averse menace. Moitié moins d’exposants sont installés et certains profitent du rayon de soleil pour remballer. Bientôt, je dois ressortir mon parapluie new-yorkais. Les intempéries de l’été ont eu raison de l’une de ses baleines renforcées. Quelle idée j’ai eu de m’opiniâtrer (comme écrit Gabriel Matzneff dont je lis le dernier volume du journal publié de son vivant, Calamity Gab, trouvé dans un des bacs à cinquante centimes du Rêve de l’Escalier).
Alors que je me vois repartir bredouille, une vendeuse m’annonce ses livres de poche à dix centimes. J’en fais une petite moisson puis vais attendre le bus Teor. D’incroyables familles à enfants perturbés descendent à Rouen pour la braderie. Les côtoyer pendant vingt minutes est une punition que je n’ai pas méritée.
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Mendiant au bout de la rue Saint-Romain :
-Bonjour, monsieur, je vous parle aimablement, une petite pièce, de quoi manger, même pas grand-chose.
Cela dit sur un ton qui fait redouter le jour où il ne sera pas aimable.
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Pillage de nourriture à Saint-Martin ravagée par le cyclone Irma, mais aussi pillage de téléviseurs, réfrigérateurs ou ventilateurs. Le vernis de civilisation balayé par le vent, la nature humaine reprend le dessus.