Ce samedi, je voulais aller au Havre mais ayant appris (tardivement) que c’était le jour du l’opération de désherbage annuel des petites bibliothèques de quartier rouennaises, j’ai fait annuler mon billet à la gare. Il ne pleut pas. Je pourrais rejoindre le centre commercial des Docks à pied par le bord de la Seine mais j’ai la flemme. C’est un bus Teor qui m’y mène.
Je passe par les toilettes du déprimant temple de la consommation. Celle dédiée à Robert le Brochet a été restaurée. L’animal à la dent carnassière est toujours d’humeur inégale, (ses amis se comptent sur la phalange d’un doigt).
Redescendu au rez-de-chaussée et arrivé à proximité du lieu où s’activent les bibliothécaires, je constate qu’aucun brochet concurrent n’est là. Du moins ceux que je connais. D’autres impatient(e)s m’ont précédé. Certaines essaient d’anticiper l’ouverture officielle mais se font rabrouer. Un peu avant dix heures, c’est la ruée sur les livres. Celles et ceux qui viennent pour les romans ont de quoi faire. Pour les autres, c’est portion congrue (comme on dit). On ne pourra pas accuser les bibliothécaires rouennais(e)s de dilapider leur fond.
Pas plus de vingt livres par personne, c’est la règle. J’en suis loin quand je passe à la caisse où l’on me remet un reçu officiel justifiant de mon paiement. Le peu de poids au bout de mon bras justifierait un retour à pied mais je n’en ai pas l’envie.
Les absents n’ont pas forcément toujours tort, peut-être aurais-je mieux fait d’aller au Havre.
*
On peut aussi compter sur ceux qui travaillent pour foutre le bordel (je parle comme le Président Macron). Depuis des semaines les rues du centre du Rouen sont pleines de trous consécutifs à une remise à niveau du réseau électrique. On ne peut se déplacer sans subir le bruit des scies à bitume, des marteaux-piqueurs et des camions aspirateurs de gravas.
L’un des engins a détruit l’auvent de la bouquinerie Le Rêve de l’Escalier où je passe après la déception du désherbage. J’y trouve le Journal de Catherine Pozzi dans sa première édition, celle qu’en fit Claire Paulhan chez Ramsay en mil neuf cent quatre-vingt-sept. Douze euros quand même, mais payé avec mon avoir.
*
Cruel démenti. Contrairement à ce que je croyais, on trouve parfois des enfants dans les restaurants japonais. Ceux-là sont quatre, sous la surveillance relative d’une grand-mère et d’une amie de celle-ci. Prénommés pour trois d’entre eux : José, Joseph et Juliette. J’ignore le prénom du quatrième qui se tient tranquille. Peut-être Jasmin ou Jéroboam.
L’un des pères arrive, une planche à roulettes sous le bras. Il ne sait pas trouver les assiettes sans l’aide de sa descendance.
Je passe par les toilettes du déprimant temple de la consommation. Celle dédiée à Robert le Brochet a été restaurée. L’animal à la dent carnassière est toujours d’humeur inégale, (ses amis se comptent sur la phalange d’un doigt).
Redescendu au rez-de-chaussée et arrivé à proximité du lieu où s’activent les bibliothécaires, je constate qu’aucun brochet concurrent n’est là. Du moins ceux que je connais. D’autres impatient(e)s m’ont précédé. Certaines essaient d’anticiper l’ouverture officielle mais se font rabrouer. Un peu avant dix heures, c’est la ruée sur les livres. Celles et ceux qui viennent pour les romans ont de quoi faire. Pour les autres, c’est portion congrue (comme on dit). On ne pourra pas accuser les bibliothécaires rouennais(e)s de dilapider leur fond.
Pas plus de vingt livres par personne, c’est la règle. J’en suis loin quand je passe à la caisse où l’on me remet un reçu officiel justifiant de mon paiement. Le peu de poids au bout de mon bras justifierait un retour à pied mais je n’en ai pas l’envie.
Les absents n’ont pas forcément toujours tort, peut-être aurais-je mieux fait d’aller au Havre.
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On peut aussi compter sur ceux qui travaillent pour foutre le bordel (je parle comme le Président Macron). Depuis des semaines les rues du centre du Rouen sont pleines de trous consécutifs à une remise à niveau du réseau électrique. On ne peut se déplacer sans subir le bruit des scies à bitume, des marteaux-piqueurs et des camions aspirateurs de gravas.
L’un des engins a détruit l’auvent de la bouquinerie Le Rêve de l’Escalier où je passe après la déception du désherbage. J’y trouve le Journal de Catherine Pozzi dans sa première édition, celle qu’en fit Claire Paulhan chez Ramsay en mil neuf cent quatre-vingt-sept. Douze euros quand même, mais payé avec mon avoir.
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Cruel démenti. Contrairement à ce que je croyais, on trouve parfois des enfants dans les restaurants japonais. Ceux-là sont quatre, sous la surveillance relative d’une grand-mère et d’une amie de celle-ci. Prénommés pour trois d’entre eux : José, Joseph et Juliette. J’ignore le prénom du quatrième qui se tient tranquille. Peut-être Jasmin ou Jéroboam.
L’un des pères arrive, une planche à roulettes sous le bras. Il ne sait pas trouver les assiettes sans l’aide de sa descendance.