Bien que je me sois levé tôt, ce dimanche, pour faire une dernière série de photos du château et l’église de Collioure sous un autre angle, je me trouve à devoir compter avec un professionnel à téléobjectif dont le sujet est un couple d’amoureux, lui plutôt bien physiquement, elle moins. Il les prend de si loin qu’ils auraient dû communiquer par micro. Dès que le soleil pointe son rayon, j’en fais une autre des maisons du front de mer et de la principale rue intérieure, sources d’inspiration des Fauves. Au passage, je m’arrête devant la maison où vécut Matisse.
Puis, plein de courage, je m’élance à nouveau vers les hauteurs, cette fois dans la direction d’Argelès-sur-Mer. Je rencontre d’abord le Fort Miradou occupé par le Centre National d’Entraînement Commando, puis suivant le sentier du littoral, je rejoins le Fort Rond et le Fort Carré, qui étaient chargés de protéger le précédent et le Château Royal.
Je pourrais ensuite descendre jusqu’à la plage de l’Ouille mais il faudrait remonter. Je préfère redescendre en ville et boire un café verre d’eau au Café Sola. Las, j’en suis chassé assez vite par un match de rugby que viennent voir des locaux et des Anglo-Saxons.
Je vais poursuivre ma lecture du Journal de Gouverneur Morris au pied du château. Le temps est moins bon. Le vent s’est levé. Des vagues grignotent la promenade dans un bruit intense. A midi, le restaurant L’Arcade m’accueille pour mon dernier repas méditerranéen. Je choisis le menu à vingt et un euros quatre-vingt-dix : assiette de Collioure (anchois et boquerones), morue façon L’Arcade et coupe catalane.
-Allez, on envoie la morue, me dit la jeune serveuse lorsque j’ai terminé l’entrée. Elle commence à se dérider, mais n’entend pas la même chose que moi.
C’est à elle que je règle.
-Ça vous a plu ? Vous vous êtes régalé ? Sûrement, vous venez tous les jours.
-Je venais tous les jours, c était la dernière fois.
-Ah, une autre année alors.
-Peut-être, j’espère.
En bord de mer, le vent a encore augmenté. Je dois renoncer à un dernier café au Petit Café. Je lis encore un peu au pied du château, à l’abri relatif des bourrasques, assistant à une nouvelle séance de photographie, un homme et une femme mariés (il y a du vent dans les voiles) par une professionnelle qui se complique la vie en ayant son chien attaché autour de la taille.
-Avec les pigeons ? suggère-t-elle.
-Ah non non non non, s’indigne la mariée.
Il est l’heure de faire mon bagage dans le studio Air Bibi où sauf une nuit j’aurai parfaitement dormi, un lieu avec peu de charme intérieur et des défauts. Je ne peux en vouloir à la logeuse car je n’avais pas lu tout le descriptif. Il était précisé que la salle d’eau était sur le palier, qu’elle ne fournissait pas les serviettes de toilette et qu’il fallait faire le ménage avant de partir, chose dont j’ai horreur.
*
Les toilettes publiques à la turque rendent perplexes les Espagnoles.
*
Un autochtone : « C’est pas parce qu’il n'y a pas de marée que la mer elle est pas méchante. »
Puis, plein de courage, je m’élance à nouveau vers les hauteurs, cette fois dans la direction d’Argelès-sur-Mer. Je rencontre d’abord le Fort Miradou occupé par le Centre National d’Entraînement Commando, puis suivant le sentier du littoral, je rejoins le Fort Rond et le Fort Carré, qui étaient chargés de protéger le précédent et le Château Royal.
Je pourrais ensuite descendre jusqu’à la plage de l’Ouille mais il faudrait remonter. Je préfère redescendre en ville et boire un café verre d’eau au Café Sola. Las, j’en suis chassé assez vite par un match de rugby que viennent voir des locaux et des Anglo-Saxons.
Je vais poursuivre ma lecture du Journal de Gouverneur Morris au pied du château. Le temps est moins bon. Le vent s’est levé. Des vagues grignotent la promenade dans un bruit intense. A midi, le restaurant L’Arcade m’accueille pour mon dernier repas méditerranéen. Je choisis le menu à vingt et un euros quatre-vingt-dix : assiette de Collioure (anchois et boquerones), morue façon L’Arcade et coupe catalane.
-Allez, on envoie la morue, me dit la jeune serveuse lorsque j’ai terminé l’entrée. Elle commence à se dérider, mais n’entend pas la même chose que moi.
C’est à elle que je règle.
-Ça vous a plu ? Vous vous êtes régalé ? Sûrement, vous venez tous les jours.
-Je venais tous les jours, c était la dernière fois.
-Ah, une autre année alors.
-Peut-être, j’espère.
En bord de mer, le vent a encore augmenté. Je dois renoncer à un dernier café au Petit Café. Je lis encore un peu au pied du château, à l’abri relatif des bourrasques, assistant à une nouvelle séance de photographie, un homme et une femme mariés (il y a du vent dans les voiles) par une professionnelle qui se complique la vie en ayant son chien attaché autour de la taille.
-Avec les pigeons ? suggère-t-elle.
-Ah non non non non, s’indigne la mariée.
Il est l’heure de faire mon bagage dans le studio Air Bibi où sauf une nuit j’aurai parfaitement dormi, un lieu avec peu de charme intérieur et des défauts. Je ne peux en vouloir à la logeuse car je n’avais pas lu tout le descriptif. Il était précisé que la salle d’eau était sur le palier, qu’elle ne fournissait pas les serviettes de toilette et qu’il fallait faire le ménage avant de partir, chose dont j’ai horreur.
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Les toilettes publiques à la turque rendent perplexes les Espagnoles.
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Un autochtone : « C’est pas parce qu’il n'y a pas de marée que la mer elle est pas méchante. »