Point trop de bruit la nuit dans la rue à l’Hôtel Colisée Verdun, c’est le ronflement du voisin qui est un peu gênant. Après un petit-déjeuner basique dans un bout de salle près de la réception, comme la journée est sans grève de cheminots et le beau temps assuré, je prends le train pour Sète.
Le trajet fait dix-sept minutes mais il est augmenté de dix minutes de retard au départ. A l’arrivée, je découvre cette ville où je n’ai jamais mis le pied. Ma première impression est bonne mais qu’est-ce que ce serait mieux si le bord des ports et des canaux n’était pas réservé au stationnement automobile.
Le soleil commence à darder. Je prends un café en terrasse près de l’eau au Classic. « Vous voulez que je descende la bâche ? », me demande la patronne. Peut-être est-ce ainsi que tout le monde appelle l’auvent dans la région, je ne sais. « Non non merci », lui dis-je tandis que je regarde des retraités qui font une formation de galériens avec Occitarame.
Plus loin dans le port je découvre d’énormes chalutiers et demande à l’un des marins ce qu’il pêche. Il m’enjoint de passer à l’anglais. Ce travailleur détaché m’apprend qu’il s’agit de thon. Je poursuis pour aller voir la mer, elle est calme évidemment.
Pour déjeuner je privilégie la vue sur la qualité culinaire. Le Saint Louis est de l’autre côté du port. On m’y installe à ras d’eau avec les goélands. Derrière moi deux femmes écoutent de la musique sur un smartphone. Je leur dis d’arrêter ça. Elles refusent. Je demande à la patronne d’intervenir mais ce sont des amies à elle. Je change de table et choisis le menu sétois : tielle et friture d’éperlans. Les deux sont sèches, ça n’a pas de goût malgré le piment de la première et le jus de citron de la deuxième.
Pour me remettre, je pousse la porte du Miam, le Musée International des Arts Modestes qu’a créé Hervé Di Rosa. Le prix d’entrée est également modeste : cinq euros et soixante centimes. Je suis seul à profiter de ses trois niveaux. Les deux premiers sont consacrés à Evasions, l’art sans liberté, une exposition d’œuvres de prisonniers de tous lieux, et le troisième aux accumulations d’objets clinquants et bariolés du quotidien passé. Tout cela est très intéressant et parfaitement présenté dans le très beau bâtiment qui donne sur le port à l’endroit où sont amarrées les barquettes marseillaises colorées. L’une d’elles s’appelle Poupette.
*
Parmi les barquettes, un pointu à vendre nommé Boghosse..
*
La daube musicale, spécialité de la patronne du Saint Louis, quai Léopold Suquet.
*
Au retour cinquante-cinq minutes de retard, aucune explication en gare ni dans le train.
Le trajet fait dix-sept minutes mais il est augmenté de dix minutes de retard au départ. A l’arrivée, je découvre cette ville où je n’ai jamais mis le pied. Ma première impression est bonne mais qu’est-ce que ce serait mieux si le bord des ports et des canaux n’était pas réservé au stationnement automobile.
Le soleil commence à darder. Je prends un café en terrasse près de l’eau au Classic. « Vous voulez que je descende la bâche ? », me demande la patronne. Peut-être est-ce ainsi que tout le monde appelle l’auvent dans la région, je ne sais. « Non non merci », lui dis-je tandis que je regarde des retraités qui font une formation de galériens avec Occitarame.
Plus loin dans le port je découvre d’énormes chalutiers et demande à l’un des marins ce qu’il pêche. Il m’enjoint de passer à l’anglais. Ce travailleur détaché m’apprend qu’il s’agit de thon. Je poursuis pour aller voir la mer, elle est calme évidemment.
Pour déjeuner je privilégie la vue sur la qualité culinaire. Le Saint Louis est de l’autre côté du port. On m’y installe à ras d’eau avec les goélands. Derrière moi deux femmes écoutent de la musique sur un smartphone. Je leur dis d’arrêter ça. Elles refusent. Je demande à la patronne d’intervenir mais ce sont des amies à elle. Je change de table et choisis le menu sétois : tielle et friture d’éperlans. Les deux sont sèches, ça n’a pas de goût malgré le piment de la première et le jus de citron de la deuxième.
Pour me remettre, je pousse la porte du Miam, le Musée International des Arts Modestes qu’a créé Hervé Di Rosa. Le prix d’entrée est également modeste : cinq euros et soixante centimes. Je suis seul à profiter de ses trois niveaux. Les deux premiers sont consacrés à Evasions, l’art sans liberté, une exposition d’œuvres de prisonniers de tous lieux, et le troisième aux accumulations d’objets clinquants et bariolés du quotidien passé. Tout cela est très intéressant et parfaitement présenté dans le très beau bâtiment qui donne sur le port à l’endroit où sont amarrées les barquettes marseillaises colorées. L’une d’elles s’appelle Poupette.
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Parmi les barquettes, un pointu à vendre nommé Boghosse..
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La daube musicale, spécialité de la patronne du Saint Louis, quai Léopold Suquet.
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Au retour cinquante-cinq minutes de retard, aucune explication en gare ni dans le train.