Petite-Synthe, Grande-Synthe, grosses usines, et ensuite Gravelines, que je mets trois quarts d’heure à atteindre ce samedi matin avec le DK’Bus parti du stade. Comme les autres bus de la communauté urbaine de Dunkerque, il est gratuit le ouiquennede (ils le seront tous les jours à partir du premier septembre). La plupart des voyageurs sont descendus au supermarché Auchan de Grande-Synthe.
A l’arrivée, je fais le tour d’une partie des fortifications dues à Vauban. A part un jeune couple, je ne rencontre que des statues nues signées Charles Gadenne et celle, exultant et tout aussi nue, de la Liberté, œuvre de Magda Nemeth, puis, place Albert-Denvers, je prends un café à un euro trente à la terrasse du Café de la Marine dont la patronne fait office de conseillère conjugale pour un fraîchement quitté.
-Je me suis rendu compte que la pierre, ça fait pas tout, confesse cet éprouvé qui venait de faire construire avec celle qui est partie.
Je longe ensuite l’Aa par une voie réservée aux piétons et bicyclistes et arrive ainsi à Petit-Fort-Philippe où c’est marée basse. La mer est retirée à un bon kilomètre. La plage est aussi étendue qu’un désert. Le surveillant de baignade est doté d’un piqueupe qui lui permettra de se précipiter vers la mer en cas de problème. Il doit aussi avoir de bonnes jumelles.
Une famille nombreuse du coin s’est donné rendez-vous pour pique-niquer. Personne n’a le courage de marcher pour se rapprocher de l’eau, d’où dispute entre ses membres pour savoir qui a eu l’idée de choisir cet endroit pour la sortie à la mer. En définitive, tout ce monde s’installe sur plusieurs bancs de la promenade pour déballer le jambon et les chips. Un des garçons, dans les treize quatorze ans, pourrait être Eddy Bellegueule.
A midi, je m’installe à la terrasse ventée du Face à la Mer où je côtoie d’autres familles typiques. J’ose commander le welsh revisité au maroilles avec frites et l’attends une bonne demi-heure. Ma hardiesse et ma patience sont récompensées, ce n’est pas mauvais du tout. Avec le quart de vin rouge, j’en ai pour dix-neuf euros quarante.
Afin d’aller tout au bout de l’Aa, je marche encore pendant un bon kilomètre sur une étroite digue. En me retournant, j’ai belle vue sur Grand-Fort-Philippe, de l’autre côté de l’Aa, et je découvre à gauche la centrale nucléaire, située tout près de Petit-Fort-Philippe, mais invisible du village et du haut de la plage.
Une navette fluviale gratuite pouvant contenir six passagers munis d’un gilet de sauvetage permet de traverser l’Aa pour se rendre à Grand-Fort-Philippe, mais il faut que la mer soit suffisamment haute. Ce n’est pas le cas. Plutôt que de faire le tour avec un bus, je choisis de rentrer directement à DK avec un autre. Il est bientôt archi blindé. Peut-être est-ce la conséquence de la gratuité.
*
La serveuse du Face à la Mer alors que je m’interrogeais sur la justesse de mon choix :
-Faut aimer le maroilles. Si ça ne vous plait pas, vous pourrez me frapper.
*
Au Face à la Mer, une mère de famille à ses moutards: « Criez moins fort ! »
*
L’Aa, bien connu des cruciverbistes : « Le premier fleuve de France ».
A l’arrivée, je fais le tour d’une partie des fortifications dues à Vauban. A part un jeune couple, je ne rencontre que des statues nues signées Charles Gadenne et celle, exultant et tout aussi nue, de la Liberté, œuvre de Magda Nemeth, puis, place Albert-Denvers, je prends un café à un euro trente à la terrasse du Café de la Marine dont la patronne fait office de conseillère conjugale pour un fraîchement quitté.
-Je me suis rendu compte que la pierre, ça fait pas tout, confesse cet éprouvé qui venait de faire construire avec celle qui est partie.
Je longe ensuite l’Aa par une voie réservée aux piétons et bicyclistes et arrive ainsi à Petit-Fort-Philippe où c’est marée basse. La mer est retirée à un bon kilomètre. La plage est aussi étendue qu’un désert. Le surveillant de baignade est doté d’un piqueupe qui lui permettra de se précipiter vers la mer en cas de problème. Il doit aussi avoir de bonnes jumelles.
Une famille nombreuse du coin s’est donné rendez-vous pour pique-niquer. Personne n’a le courage de marcher pour se rapprocher de l’eau, d’où dispute entre ses membres pour savoir qui a eu l’idée de choisir cet endroit pour la sortie à la mer. En définitive, tout ce monde s’installe sur plusieurs bancs de la promenade pour déballer le jambon et les chips. Un des garçons, dans les treize quatorze ans, pourrait être Eddy Bellegueule.
A midi, je m’installe à la terrasse ventée du Face à la Mer où je côtoie d’autres familles typiques. J’ose commander le welsh revisité au maroilles avec frites et l’attends une bonne demi-heure. Ma hardiesse et ma patience sont récompensées, ce n’est pas mauvais du tout. Avec le quart de vin rouge, j’en ai pour dix-neuf euros quarante.
Afin d’aller tout au bout de l’Aa, je marche encore pendant un bon kilomètre sur une étroite digue. En me retournant, j’ai belle vue sur Grand-Fort-Philippe, de l’autre côté de l’Aa, et je découvre à gauche la centrale nucléaire, située tout près de Petit-Fort-Philippe, mais invisible du village et du haut de la plage.
Une navette fluviale gratuite pouvant contenir six passagers munis d’un gilet de sauvetage permet de traverser l’Aa pour se rendre à Grand-Fort-Philippe, mais il faut que la mer soit suffisamment haute. Ce n’est pas le cas. Plutôt que de faire le tour avec un bus, je choisis de rentrer directement à DK avec un autre. Il est bientôt archi blindé. Peut-être est-ce la conséquence de la gratuité.
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La serveuse du Face à la Mer alors que je m’interrogeais sur la justesse de mon choix :
-Faut aimer le maroilles. Si ça ne vous plait pas, vous pourrez me frapper.
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Au Face à la Mer, une mère de famille à ses moutards: « Criez moins fort ! »
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L’Aa, bien connu des cruciverbistes : « Le premier fleuve de France ».