Point de sept heures cinquante-neuf pour Paris en gare de Rouen ce mercredi matin, un bagage suspect en gare du Havre en a empêché le départ, plus qu’à se rabattre sur l’omnibus de huit heures douze. Dès Val-de-Reuil, les entrants voyagent debout et après l’arrêt à Mantes, c’est aussi serré que dans un métro parisien en heure de pointe.
A l’arrivée, j’entends que le métro Huit dysfonctionne en raison d’un problème de signalisation, « Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée ». Du coup, je passe d’abord par le Book-Off de Quatre-Septembre où j’entre peu après dix heures. On n’y solde pas. J’en repars peu chargé.
La ligne Huit ne va pas mieux. Elle m’emmène quand même à Ledru-Rollin d’où à pied je rejoins le marché d’Aligre. Certains marchands ne sont pas là. Les deux qui vendent toujours des livres n’ont rien de pimpant à proposer.
A presque midi, je m’installe au Rallye, le Péhemmu chinois dont j’apprécie toujours autant le confit de canard pommes sautées. En le dégustant, j’observe celles et ceux qui n’ont pas grand-chose à perdre et le perdent avec constance.
Après le café, j’entre au Book-Off voisin qui ne solde pas davantage. J’y trouve un peu plus dans les livres à un euro, dont Le fantôme de Chopin de Thierry Martin-Scherrer publié par Lettres Vives, un exemplaire bénéficiant d’un envoi de l’auteur à Michel Braudeau : « Ecouter est le verbe évangélique par excellence » Barthes. En témoignage de chaleureuse estime. »
Sorti de là, je vais chez Emmaüs, rue de Charonne. La chaleur de la semaine précédente y est toujours présente, ce qui n’incite pas à rester longtemps. C’est pourtant ce que je fais pour cause d’averse orageuse à l’extérieur, discutant avec l’un des vendeurs qui aimerait me vendre un service à thé.
-A part les livres, lui dis-je, je n’ai besoin de rien. Ah si, un casse-noix.
Justement, il en a un dans la réserve. Il l’a mis de côté pour empêcher qu’il soit volé. Le caissier me le propose à un euro cinquante. Je vais pouvoir jeter celui, complètement rouillé, dont j’usais pour ouvrir les pistaches récalcitrantes.
La drache calmée, je vais à pied du côté du Père Lachaise et trouve quelques autres livres dans une caverne surchauffée dont je ressors en sueur. Par la ligne Trois, je retourne à Saint-Lazare. En chemin montent dans la rame six trentenaires, hommes et femmes, dont l’une chante La Bohème d’Aznavour.
-Je ne vais pas faire la manche messieurs dames, vos tickets s’il vous plaît.
C’est la première fois que j’assiste à un contrôle à l’intérieur d’une rame du métro parisien. Tout le monde est en règle.
Le dix-huit heures vingt-cinq est supprimé « pour cause de maintien en maintenance ». C’est ainsi tous les jours depuis au moins une semaine et ce le sera jusqu’au prochain changement d’horaire. Je dois donc prendre le précédent, celui de dix-sept heures cinquante. Il est mis à quai avec dix minutes de retard. Y monte Christophe Bouillon, Député, Socialiste, venant de l’Assemblée Nationale. Nous ne sommes pas dans la même voiture, pour la raison qu’il voyage en première, gratuitement.
*
Je sais pourquoi Christophe Bouillon n’a pas eu de candidat La République En Marche face à lui et a donc pu être facilement réélu. La commission d’investiture d’En Marche s’est mélangé les pinceaux dans les numéros de circonscriptions de Seine-Maritime. C’est Guillaume Bachelay, Socialiste, ancien numéro deux du Parti, qui aurait dû avoir ce privilège, obtenu d’Emmanuel Macron lui-même suite à une intervention de Laurent Fabius. Le Canard Enchaîné raconte cela ce mercredi.
*
Un train qui ne circule pas est un train qui arrive à l’heure. Primordial pour les statistiques en ce mois de juin pendant lequel ils sont majoritairement en retard (et pas qu’un peu) sur la ligne Paris Rouen Le Havre.
*
Lettres Vives est l’un des rares éditeurs publiant encore des livres dont il faut couper les pages. Ainsi en est-il pour Le fantôme de Chopin de Thierry Martin-Scherrer.
Michel Braudeau a égaré son coupe-papier, à moins qu’il ne soit complètement rouillé.
A l’arrivée, j’entends que le métro Huit dysfonctionne en raison d’un problème de signalisation, « Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée ». Du coup, je passe d’abord par le Book-Off de Quatre-Septembre où j’entre peu après dix heures. On n’y solde pas. J’en repars peu chargé.
La ligne Huit ne va pas mieux. Elle m’emmène quand même à Ledru-Rollin d’où à pied je rejoins le marché d’Aligre. Certains marchands ne sont pas là. Les deux qui vendent toujours des livres n’ont rien de pimpant à proposer.
A presque midi, je m’installe au Rallye, le Péhemmu chinois dont j’apprécie toujours autant le confit de canard pommes sautées. En le dégustant, j’observe celles et ceux qui n’ont pas grand-chose à perdre et le perdent avec constance.
Après le café, j’entre au Book-Off voisin qui ne solde pas davantage. J’y trouve un peu plus dans les livres à un euro, dont Le fantôme de Chopin de Thierry Martin-Scherrer publié par Lettres Vives, un exemplaire bénéficiant d’un envoi de l’auteur à Michel Braudeau : « Ecouter est le verbe évangélique par excellence » Barthes. En témoignage de chaleureuse estime. »
Sorti de là, je vais chez Emmaüs, rue de Charonne. La chaleur de la semaine précédente y est toujours présente, ce qui n’incite pas à rester longtemps. C’est pourtant ce que je fais pour cause d’averse orageuse à l’extérieur, discutant avec l’un des vendeurs qui aimerait me vendre un service à thé.
-A part les livres, lui dis-je, je n’ai besoin de rien. Ah si, un casse-noix.
Justement, il en a un dans la réserve. Il l’a mis de côté pour empêcher qu’il soit volé. Le caissier me le propose à un euro cinquante. Je vais pouvoir jeter celui, complètement rouillé, dont j’usais pour ouvrir les pistaches récalcitrantes.
La drache calmée, je vais à pied du côté du Père Lachaise et trouve quelques autres livres dans une caverne surchauffée dont je ressors en sueur. Par la ligne Trois, je retourne à Saint-Lazare. En chemin montent dans la rame six trentenaires, hommes et femmes, dont l’une chante La Bohème d’Aznavour.
-Je ne vais pas faire la manche messieurs dames, vos tickets s’il vous plaît.
C’est la première fois que j’assiste à un contrôle à l’intérieur d’une rame du métro parisien. Tout le monde est en règle.
Le dix-huit heures vingt-cinq est supprimé « pour cause de maintien en maintenance ». C’est ainsi tous les jours depuis au moins une semaine et ce le sera jusqu’au prochain changement d’horaire. Je dois donc prendre le précédent, celui de dix-sept heures cinquante. Il est mis à quai avec dix minutes de retard. Y monte Christophe Bouillon, Député, Socialiste, venant de l’Assemblée Nationale. Nous ne sommes pas dans la même voiture, pour la raison qu’il voyage en première, gratuitement.
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Je sais pourquoi Christophe Bouillon n’a pas eu de candidat La République En Marche face à lui et a donc pu être facilement réélu. La commission d’investiture d’En Marche s’est mélangé les pinceaux dans les numéros de circonscriptions de Seine-Maritime. C’est Guillaume Bachelay, Socialiste, ancien numéro deux du Parti, qui aurait dû avoir ce privilège, obtenu d’Emmanuel Macron lui-même suite à une intervention de Laurent Fabius. Le Canard Enchaîné raconte cela ce mercredi.
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Un train qui ne circule pas est un train qui arrive à l’heure. Primordial pour les statistiques en ce mois de juin pendant lequel ils sont majoritairement en retard (et pas qu’un peu) sur la ligne Paris Rouen Le Havre.
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Lettres Vives est l’un des rares éditeurs publiant encore des livres dont il faut couper les pages. Ainsi en est-il pour Le fantôme de Chopin de Thierry Martin-Scherrer.
Michel Braudeau a égaré son coupe-papier, à moins qu’il ne soit complètement rouillé.