Ce dimanche soir alors que je suce un bonbon à la menthe j’ai soudain la sensation qu’il n’est pas seul dans ma bouche.
La prothèse d’une de mes incisives supérieures se balade avec lui. Je la récupère avant de l’avaler. Elle semble plus petite que le cratère qu’elle laisser dans ma dentition. Il ne s’agirait pas de la perdre. Je la mets dans une enveloppe et me couche avec une drôle d’impression buccale.
Ce lundi, un peu après neuf heures, j’arrive au cabinet dentaire où exerce mon dentiste. Une secrétaire que je ne connais pas m’informe qu’il est en vacances, mais me dit-elle, sa consœur pourra s’occuper de moi à dix heures quarante-cinq. Je n’en espérais pas tant. Elle fait une recherche dans mon historique pour savoir de quand date cette prothèse et ne trouve rien. Ce qui signifie qu’elle est d’avant deux mille deux. Elle a du être posée par ma dentiste de Val-de-Reuil au cabinet mutualiste que je fréquentais lorsque j’habitais là-bas.
Revenu pour l’heure indiquée, j’ai peu à attendre avant que la dentiste vienne me chercher, grande mince blonde à lunettes, et me conduise dans son tout petit cabinet. L’intervention dure un quart d’heure pendant lequel elle me détaille chacun de ses gestes « Je nettoie » « Je désinfecte » « Je rince » « Je sèche ».
A l’issue, j’ai de nouveau une figure humaine. « Cela restera fragile », me prévient-elle. « Pas question de croquer brutalement dans un sandwich », ajoute-t-elle en joignant le geste à la parole. Je la remercie chaleureusement.
Je paie cinquante euros à la secrétaire qui me seront remboursés en partie par ma mutuelle lorsque je lui aurai envoyé la facture qu’elle m’imprime. Je profite de l’occasion pour lui dire que mon dentiste en titre voulait me revoir cet été. « Il est trop tard pour prendre un rendez-vous, me dit-elle, c’est complet jusqu’à fin août. » Etant indisponible en septembre octobre novembre, mon rendez-vous d’été aura lieu en décembre.
*
C’est également un bonbon qui m’a conduit pour la première fois dans ce cabinet dentaire où s’était occupé de moi le dentiste parti à la retraite dont le nom figure encore à l’entrée. Un méchant caramel mangé dans l’école maternelle du Chapitre à Bihorel m’avait cassé une dent. C’est la femme de service de ma classe qui m’avait donné son nom et son adresse. En deux mille deux donc.
*
« Vous semblez intéressé par les Jeux Olympiques », me répète chaque jour le site du Parisien. On veut que je m’inscrive à une lettre de niouzes. Le Parisien devrait se doter d’un traceur plus performant. Je ne lis que ses articles sur les dommages créés par ces foutus Jeux.
La prothèse d’une de mes incisives supérieures se balade avec lui. Je la récupère avant de l’avaler. Elle semble plus petite que le cratère qu’elle laisser dans ma dentition. Il ne s’agirait pas de la perdre. Je la mets dans une enveloppe et me couche avec une drôle d’impression buccale.
Ce lundi, un peu après neuf heures, j’arrive au cabinet dentaire où exerce mon dentiste. Une secrétaire que je ne connais pas m’informe qu’il est en vacances, mais me dit-elle, sa consœur pourra s’occuper de moi à dix heures quarante-cinq. Je n’en espérais pas tant. Elle fait une recherche dans mon historique pour savoir de quand date cette prothèse et ne trouve rien. Ce qui signifie qu’elle est d’avant deux mille deux. Elle a du être posée par ma dentiste de Val-de-Reuil au cabinet mutualiste que je fréquentais lorsque j’habitais là-bas.
Revenu pour l’heure indiquée, j’ai peu à attendre avant que la dentiste vienne me chercher, grande mince blonde à lunettes, et me conduise dans son tout petit cabinet. L’intervention dure un quart d’heure pendant lequel elle me détaille chacun de ses gestes « Je nettoie » « Je désinfecte » « Je rince » « Je sèche ».
A l’issue, j’ai de nouveau une figure humaine. « Cela restera fragile », me prévient-elle. « Pas question de croquer brutalement dans un sandwich », ajoute-t-elle en joignant le geste à la parole. Je la remercie chaleureusement.
Je paie cinquante euros à la secrétaire qui me seront remboursés en partie par ma mutuelle lorsque je lui aurai envoyé la facture qu’elle m’imprime. Je profite de l’occasion pour lui dire que mon dentiste en titre voulait me revoir cet été. « Il est trop tard pour prendre un rendez-vous, me dit-elle, c’est complet jusqu’à fin août. » Etant indisponible en septembre octobre novembre, mon rendez-vous d’été aura lieu en décembre.
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C’est également un bonbon qui m’a conduit pour la première fois dans ce cabinet dentaire où s’était occupé de moi le dentiste parti à la retraite dont le nom figure encore à l’entrée. Un méchant caramel mangé dans l’école maternelle du Chapitre à Bihorel m’avait cassé une dent. C’est la femme de service de ma classe qui m’avait donné son nom et son adresse. En deux mille deux donc.
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« Vous semblez intéressé par les Jeux Olympiques », me répète chaque jour le site du Parisien. On veut que je m’inscrive à une lettre de niouzes. Le Parisien devrait se doter d’un traceur plus performant. Je ne lis que ses articles sur les dommages créés par ces foutus Jeux.