Ce lundi matin à la Gare Ferroviaire de Saint-Raphaël des parents accompagnent leurs moutards en partance pour je ne sais où. Ce sont les vacances scolaires de printemps ici. Vacances ou non, je ne peux quitter la Gare Routière qu’à huit heures quarante avec le Vingt-Trois car très peu de bus sont directs pour Saint-Aygulf (commune de Fréjus).
Je descends à l’arrêt La Poste au centre du bourg sur une place rectangulaire sans intérêt. Une impasse mène au bord de la mer. Le ciel est couvert. Il y a des entrées maritimes (disait-on dans le bus). La Méditerranée est énervée. Les calanques sont parsemées de vieux bois avec lesquels certains font des œuvres d’art. Tout cela est joli à voir avec le Dramont au loin.
Je marche prudemment sur le Sentier du Littoral. Il n’est pas entretenu. Hier dimanche, l’hélicoptère Dragon Quatre-Vingt-Trois est venu chercher une randonneuse y ayant fait une chute (il est ensuite revenu dans le coin pour une bicycliste de soixante-neuf ans tombée sur une petite route du Massif de l’Esterel). J’avance au raz des vagues moussues. Une fois je dois même calculer leur vitesse pour ne pas prendre un bain de pieds. Hélas, un trou m’arrête. Autrefois, j’aurais sauté par-dessus. Aujourd’hui, je ne m’y risque point, pas envie de me louper et de déranger Dragon Quatre-Vingt-Trois.
Revenu à mon point de départ, j’essaie ce Sentier du Littoral dans l’autre direction mais je me trouve vite face au même problème. C’est donc par l’intérieur, sur une piste cyclable et piétonnière (première fois que j’en trouve une), que je rejoins le Port de Saint-Aygulf où sont abrités quelques dizaines de bateaux de plaisance.
Remonté au bourg, je m’assois dans la véranda du Central, une grosse brasserie à plat du jour aussi cher qu’avec la vue sur mer mais avec la vue sur la place. Cependant, le café n’y est qu’à un euro quatre-vingts. Il est dix heures trente. Le prochain bus Vingt-Trois pour Saint-Raphaël est à onze heures cinquante-cinq. Cela me donne du temps pour lire Lettres à Madame Hanska en observant la vie locale. Un des rares commerces ouverts le lundi à Saint-Aygulf : la Pharmacie de la Poste. Elle ne désemplit pas.
Au retour, je descends à l’arrêt Les Sablettes et rejoins le Kashmir et son menu à volonté. Une famille (un grand-père, deux pères, une mère et trois enfants) y donne à voir le spectacle de son intimité. Une autre la côtoie (un jeune père tatoué rasé par un tondeur, deux jeunes mères, deux moutardes et un petit chien). L’une des mères demande une chaise de bébé pour y placer l’animal. Elle se voit opposer un refus.
Je retrouve la paix à la terrasse du Café Kro où très peu de tables sont occupées. C’est lundi et il fait gris.
*
Des femmes à chien sur le Sentier du Littoral et ailleurs à Saint-Aygulf, signe d’ennui manifeste.
Je descends à l’arrêt La Poste au centre du bourg sur une place rectangulaire sans intérêt. Une impasse mène au bord de la mer. Le ciel est couvert. Il y a des entrées maritimes (disait-on dans le bus). La Méditerranée est énervée. Les calanques sont parsemées de vieux bois avec lesquels certains font des œuvres d’art. Tout cela est joli à voir avec le Dramont au loin.
Je marche prudemment sur le Sentier du Littoral. Il n’est pas entretenu. Hier dimanche, l’hélicoptère Dragon Quatre-Vingt-Trois est venu chercher une randonneuse y ayant fait une chute (il est ensuite revenu dans le coin pour une bicycliste de soixante-neuf ans tombée sur une petite route du Massif de l’Esterel). J’avance au raz des vagues moussues. Une fois je dois même calculer leur vitesse pour ne pas prendre un bain de pieds. Hélas, un trou m’arrête. Autrefois, j’aurais sauté par-dessus. Aujourd’hui, je ne m’y risque point, pas envie de me louper et de déranger Dragon Quatre-Vingt-Trois.
Revenu à mon point de départ, j’essaie ce Sentier du Littoral dans l’autre direction mais je me trouve vite face au même problème. C’est donc par l’intérieur, sur une piste cyclable et piétonnière (première fois que j’en trouve une), que je rejoins le Port de Saint-Aygulf où sont abrités quelques dizaines de bateaux de plaisance.
Remonté au bourg, je m’assois dans la véranda du Central, une grosse brasserie à plat du jour aussi cher qu’avec la vue sur mer mais avec la vue sur la place. Cependant, le café n’y est qu’à un euro quatre-vingts. Il est dix heures trente. Le prochain bus Vingt-Trois pour Saint-Raphaël est à onze heures cinquante-cinq. Cela me donne du temps pour lire Lettres à Madame Hanska en observant la vie locale. Un des rares commerces ouverts le lundi à Saint-Aygulf : la Pharmacie de la Poste. Elle ne désemplit pas.
Au retour, je descends à l’arrêt Les Sablettes et rejoins le Kashmir et son menu à volonté. Une famille (un grand-père, deux pères, une mère et trois enfants) y donne à voir le spectacle de son intimité. Une autre la côtoie (un jeune père tatoué rasé par un tondeur, deux jeunes mères, deux moutardes et un petit chien). L’une des mères demande une chaise de bébé pour y placer l’animal. Elle se voit opposer un refus.
Je retrouve la paix à la terrasse du Café Kro où très peu de tables sont occupées. C’est lundi et il fait gris.
*
Des femmes à chien sur le Sentier du Littoral et ailleurs à Saint-Aygulf, signe d’ennui manifeste.