De tous mes rendez-vous médicaux de la saison automne hiver, il en est un que je redoute. Celui que j’ai ce lundi à quinze heures quinze au Centre d’Imagerie Médicale des Beaux-Arts pour une échographie de la prostate demandée par mon urologue.
« Vous boirez un demi-litre d’eau une heure avant de venir et vous n’allez pas aux toilettes ensuite », m’a dit la secrétaire quand j’ai pris rendez-vous.
Comme si j’en étais capable, alors que précisément mon problème est d’avoir trop souvent envie d’aller aux toilettes et que le traitement que je prends depuis cinq mois ne fait pas effet. « Vous reboirez avant de partir de chez vous », m’a conseillé mon médecin traitant. Ce que je fais.
Le radiologue appelle mon nom un peu avant l’heure prévue. « Tournez le verrou derrière vous, me dit-il, c’est mieux qu’on ne soit pas dérangé pour ce genre d’examen. »
Il commence par m’examiner de l’extérieur avec une douchette puis m’envoie dans des toilettes annexées à son cabinet. « La lumière est sur la gauche, vous pissez et vous revenez me voir. »
C’est le moment de m’enfoncer une caméra dans le fondement. « Je vous mets du gel et puis j’y vais. » C’est un peu douloureux, moins que je craignais.
Quand c’est terminé, je lui demande ce qu’il en est. Rien de grave, c’est à dire pas de cancer (je le savais déjà) mais une prostate trop grosse, d’où mon problème. Il me renvoie en salle d’attente et dans dix minutes j’aurai son compte-rendu. Il en est ainsi et à quinze heures trente, ce mauvais moment est derrière moi.
*
Un homme sympathique et sûr de lui ce radiologue, guère moins âgé que moi. De tous les spécialistes que j’ai dû consulter depuis que je suis vieux, et donc déglingué, c’est le premier à m’avoir demandé : « Qu’est-ce-que vous faisiez de beau avant la retraite ? ».
*
Chez les jeunes médecins, toujours l’impression de n’être qu’un organe. En plus, je doute de leur compétence.
« Vous boirez un demi-litre d’eau une heure avant de venir et vous n’allez pas aux toilettes ensuite », m’a dit la secrétaire quand j’ai pris rendez-vous.
Comme si j’en étais capable, alors que précisément mon problème est d’avoir trop souvent envie d’aller aux toilettes et que le traitement que je prends depuis cinq mois ne fait pas effet. « Vous reboirez avant de partir de chez vous », m’a conseillé mon médecin traitant. Ce que je fais.
Le radiologue appelle mon nom un peu avant l’heure prévue. « Tournez le verrou derrière vous, me dit-il, c’est mieux qu’on ne soit pas dérangé pour ce genre d’examen. »
Il commence par m’examiner de l’extérieur avec une douchette puis m’envoie dans des toilettes annexées à son cabinet. « La lumière est sur la gauche, vous pissez et vous revenez me voir. »
C’est le moment de m’enfoncer une caméra dans le fondement. « Je vous mets du gel et puis j’y vais. » C’est un peu douloureux, moins que je craignais.
Quand c’est terminé, je lui demande ce qu’il en est. Rien de grave, c’est à dire pas de cancer (je le savais déjà) mais une prostate trop grosse, d’où mon problème. Il me renvoie en salle d’attente et dans dix minutes j’aurai son compte-rendu. Il en est ainsi et à quinze heures trente, ce mauvais moment est derrière moi.
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Un homme sympathique et sûr de lui ce radiologue, guère moins âgé que moi. De tous les spécialistes que j’ai dû consulter depuis que je suis vieux, et donc déglingué, c’est le premier à m’avoir demandé : « Qu’est-ce-que vous faisiez de beau avant la retraite ? ».
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Chez les jeunes médecins, toujours l’impression de n’être qu’un organe. En plus, je doute de leur compétence.