De retour à l’Opéra de Rouen ce jeudi soir pour de la danse tout public, je m’apprête à observer les arrivant(e)s à mon habitude lorsqu’un autre abonné de ma connaissance m’aborde. Il veut m‘offrir un verre. « Depuis que je vous lis gratuitement, me dit-il, je vous dois bien ça. » Nous discutons un moment perchés sur les sièges pour table haute.
A l’ouverture de la salle, je me cale dans le fauteuil décentré de premier rang de corbeille qui m’est imparti. Une spectatrice que je connais de vue vient me saluer, ayant découvert mon Journal l’été dernier. Elle a entrepris de le lire depuis le début, ce qui est méritoire.
C’est est fini pour la sociabilité, je reporte mon attention sur les moutard(e) qui envahissent la salle (déjà l’après-midi à l’Ubi je côtoyais une classe entière venue prendre un cours d’art plastique avec la galeriste Marie-Andrée Malleville qui a une vocation rentrée d’enseignante). Ici, ces êtres humains de petite taille sont avec un ou deux de leurs parents et profitent d’une innovation d’importance : la possibilité de mettre un rehausseur sous leurs fesses comme au cinéma. Le pop-corn, c’est pour l’année prochaine.
La Compagnie Malka en résidence à Château-Rouge Annemasse dirigée par Bouba Landrille Tchouda, autodidacte venu de la scène hip hop, présente une chorégraphie modestement nommée Un Casse-Noisette sur la musique de Tchaïkovski augmentée de compositions originales d’Yvon Talbot.
C’est enlevé et coloré, de quoi me plaire assez, bien moins qu’à mes deux voisines. A la fin, elles crient « Bravo ! » et commentent « Quelle énergie ! Quelle souplesse ! » Elles ont gardé leur âme d’enfant, un accessoire dont je n’ai jamais été doté.
*
Pas une journée sans que France Culture ne se penche des heures durant sur des questions liées à la religion musulmane et à ses adeptes d’ici ou d’outre Méditerranée, me rendant son écoute insupportable.
Si chaque fois que sont prononcés à l’antenne les mots islam, mosquée, coran, imam, on entendait christianisme, église, bible, curé, cela protesterait de toute part, mais là il s’agit des nouveaux dominants, de ceux qui ont pris dans le domaine de ce qu’il convient de penser la place totalitaire que tenaient les marxistes avant la chute du mur de Berlin, nul ne moufte.
*
Et conséquemment, en France et dans d’autres pays d’Europe, se multiplient les actes d’autocensure : films déprogrammés, spectacles annulés, affiches non collées, expositions reportées ou supprimées, autant de faits à mettre sous la rubrique du titre du dernier Houellebecq : Soumission.
A l’ouverture de la salle, je me cale dans le fauteuil décentré de premier rang de corbeille qui m’est imparti. Une spectatrice que je connais de vue vient me saluer, ayant découvert mon Journal l’été dernier. Elle a entrepris de le lire depuis le début, ce qui est méritoire.
C’est est fini pour la sociabilité, je reporte mon attention sur les moutard(e) qui envahissent la salle (déjà l’après-midi à l’Ubi je côtoyais une classe entière venue prendre un cours d’art plastique avec la galeriste Marie-Andrée Malleville qui a une vocation rentrée d’enseignante). Ici, ces êtres humains de petite taille sont avec un ou deux de leurs parents et profitent d’une innovation d’importance : la possibilité de mettre un rehausseur sous leurs fesses comme au cinéma. Le pop-corn, c’est pour l’année prochaine.
La Compagnie Malka en résidence à Château-Rouge Annemasse dirigée par Bouba Landrille Tchouda, autodidacte venu de la scène hip hop, présente une chorégraphie modestement nommée Un Casse-Noisette sur la musique de Tchaïkovski augmentée de compositions originales d’Yvon Talbot.
C’est enlevé et coloré, de quoi me plaire assez, bien moins qu’à mes deux voisines. A la fin, elles crient « Bravo ! » et commentent « Quelle énergie ! Quelle souplesse ! » Elles ont gardé leur âme d’enfant, un accessoire dont je n’ai jamais été doté.
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Pas une journée sans que France Culture ne se penche des heures durant sur des questions liées à la religion musulmane et à ses adeptes d’ici ou d’outre Méditerranée, me rendant son écoute insupportable.
Si chaque fois que sont prononcés à l’antenne les mots islam, mosquée, coran, imam, on entendait christianisme, église, bible, curé, cela protesterait de toute part, mais là il s’agit des nouveaux dominants, de ceux qui ont pris dans le domaine de ce qu’il convient de penser la place totalitaire que tenaient les marxistes avant la chute du mur de Berlin, nul ne moufte.
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Et conséquemment, en France et dans d’autres pays d’Europe, se multiplient les actes d’autocensure : films déprogrammés, spectacles annulés, affiches non collées, expositions reportées ou supprimées, autant de faits à mettre sous la rubrique du titre du dernier Houellebecq : Soumission.