Epuisé par mon retour de Collioure, c’est à dix-huit heures que je me mets au lit lundi soir. Une nuit de douze heures me remet sur pied. Je reprends contact avec Rouen, retrouvant ses rues piétonnières encombrées de véhicules à moteur et ses dépôts d’ordures sauvages, dont l’un sous mes fenêtres, composé d’une couette et de cartes à jouer.
Il fait suffisamment doux pour que l’après-midi je puisse prendre au Café de la Gare, un café verre d’eau de trottoir, avec un peu de soleil entre deux nuages, J’y lis Lettres de guerre d’Heinrich Böll, tout en observant l’arrivée de fourgons de la Police devant la Direction Régionale de la Poste (il y a grève de cheminots).
Le soir venu, je rejoins la Chapelle Corneille. Un aimable spectateur indisponible m’a une nouvelle fois offert sa place. Au programme : trois des Concertos Brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach par Kenneth Weiss et des musicien(ne)s de l’Orchestre de l’Opéra.
La salle est quasiment pleine mais par chance la place de premier rang devant la mienne reste libre. Bien que sur le côté, j’ai très bonne vue sur les musicien(ne)s.
C’est d’abord le quatrième puis le cinquième, qui fait la part belle au clavecin avec un solo aux accents contemporains, et enfin le deuxième dans lequel hautbois et trompette piccolo se font remarquer, chacun de ces concertos donnant l’occasion à chaque musicien(ne) de montrer son savoir-faire. Je passe un bon moment et ne suis pas le seul comme le montre l’ampleur des applaudissements. En remerciement nous est bissé le dernier mouvement du dernier joué.
Comment a-t-on pu avoir l’idée de faire de cette église une salle de spectacle ? C’est la question que je me pose en observant la difficulté qu’a le public à en sortir. Que se passerait-il en cas d’incendie ou autre évènement grave pendant un spectacle ? Je suppose que les autorités pensent que ça n’arrivera jamais.
*
Et comme toujours la question de ces hommes amenés là par leur femme :
-Et ça dure ?
-Une heure.
Soupir de soulagement.
Il fait suffisamment doux pour que l’après-midi je puisse prendre au Café de la Gare, un café verre d’eau de trottoir, avec un peu de soleil entre deux nuages, J’y lis Lettres de guerre d’Heinrich Böll, tout en observant l’arrivée de fourgons de la Police devant la Direction Régionale de la Poste (il y a grève de cheminots).
Le soir venu, je rejoins la Chapelle Corneille. Un aimable spectateur indisponible m’a une nouvelle fois offert sa place. Au programme : trois des Concertos Brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach par Kenneth Weiss et des musicien(ne)s de l’Orchestre de l’Opéra.
La salle est quasiment pleine mais par chance la place de premier rang devant la mienne reste libre. Bien que sur le côté, j’ai très bonne vue sur les musicien(ne)s.
C’est d’abord le quatrième puis le cinquième, qui fait la part belle au clavecin avec un solo aux accents contemporains, et enfin le deuxième dans lequel hautbois et trompette piccolo se font remarquer, chacun de ces concertos donnant l’occasion à chaque musicien(ne) de montrer son savoir-faire. Je passe un bon moment et ne suis pas le seul comme le montre l’ampleur des applaudissements. En remerciement nous est bissé le dernier mouvement du dernier joué.
Comment a-t-on pu avoir l’idée de faire de cette église une salle de spectacle ? C’est la question que je me pose en observant la difficulté qu’a le public à en sortir. Que se passerait-il en cas d’incendie ou autre évènement grave pendant un spectacle ? Je suppose que les autorités pensent que ça n’arrivera jamais.
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Et comme toujours la question de ces hommes amenés là par leur femme :
-Et ça dure ?
-Une heure.
Soupir de soulagement.