Il pleut ce mercredi matin quand je rejoins la Gare de Rouen. Le train Nomad de sept heures vingt-quatre me permet de voyager sans voisin immédiat. Il arrive à Paris à l’heure prévue. Le ciel est moitié bleu moitié gris. Point de pluie.
Je me caille huit minutes dans le bus Vingt-Neuf avant qu’il démarre et se fasse un chemin jusqu’à la Bastille. J’ai le temps de me demander où est le plaisir de pédaler dans cette ville où les bicyclistes se déplacent en troupeaux et risquent l’accident à tout moment.
Quelques nouveaux livres sont présents chez Emile Débarras au Marché d’Aligre, pas inintéressants mais pas pour moi. Comme il me faut attendre onze heures pour entrer chez Book-Off, je prends un café assis au Camélia. D’autres sont au comptoir, dont un vieil homme qui discute avec un plus jeune. Ils ne se connaissent pas et découvrent que tous deux sont nés à Fès. Leur conversation se poursuit jusqu’à ce que le vieil homme dise « Je suis né à Fès et vous ? » Un ange passe, il a pour nom Alzheimer. « N’oublie pas ta canne, lui dit quand il s’en va le jeune homme chinois qui vend le tabac, tu devrais l’attacher à ton poignet. » Le vieil homme trouve que c’est une bonne idée.
Je lis là dans Le Parisien du jour une longue interviou du Préfet de Police, Laurent Nuñez. Il expose le plan de circulation à Paris durant les Jeux Olympiques, ou plutôt le plan de non circulation. Aucun véhicule à moteur ne pourra circuler, sauf dérogation à demander auparavant sur Internet et obtention d’un Cul Air Code. Avant le jour de la cérémonie d’ouverture de Thomas Jolly, ceux qui pourront la voir de leurs fenêtres devront donner les noms des personnes qu’ils auront invitées chez eux. Il faudra s’inscrire via Internet pour avoir le droit d’aller en voiture ou moto dans un restaurant où on aura obligatoirement réservé. J’en passe et de nombreuses. Ces Jeux Olympiques sont pour le Préfet de Police de Paris l’occasion d’assouvir ses fantasmes de parfait petit dictateur.
A midi, je choisis encore une fois de déjeuner Au Diable des Lombards, lieu confortable où l’on écoute du jazz en mangeant (on est proche du Duc des Lombards). J’opte pour le wrap de saumon fumé et le bœuf bourguignon. Mon repas terminé, j’explore les rayonnages à un euro du Book-Off de Saint-Martin.
A Quatre Septembre, le Bistrot d’Edmond est toujours fermé. J’en ai l’explication : des travaux. Je me rabats sur le Royal Bourse Opéra, où il m’arrivait de déjeuner autrefois, pour un café comptoir, un comptoir encombré de vaisselle sale. Quand je repasse près du Bistrot d’Edmond je croise l’un de ses serveurs. Il me dit qu’ils sont repliés dans la pizzeria d’à côté. Les habitués peuvent y prendre un café au prix du comptoir, même s’il n’y a pas de comptoir. Je lui dis que je viendrai mercredi prochain.
Après passage au troisième Book-Off, je rentre à Rouen avec le seize heures quarante. Dans la voiture Cinq, sans voisinage immédiat, je lis Bronia, dernier amour de Raymond Radiguet, un entretien de celle qui était devenue la femme de René Clair avec Pierre Barillet (du duo Barillet et Grédy) publié à La Tour Verte. Cet éditeur que je ne connaissais pas est dans l’Eure, à Hellenvilliers.
*
Dans mon sac, peu de livres à un euro : Carnets secrets d’Archibald d’Handrax (Rivage Poche), Maudits soupirs pour une autre fois de Louis-Ferdinand Céline (L’Imaginaire/Gallimard) et la réédition de La Dérobade de Jeanne Cordelier chez Phébus.
Je me caille huit minutes dans le bus Vingt-Neuf avant qu’il démarre et se fasse un chemin jusqu’à la Bastille. J’ai le temps de me demander où est le plaisir de pédaler dans cette ville où les bicyclistes se déplacent en troupeaux et risquent l’accident à tout moment.
Quelques nouveaux livres sont présents chez Emile Débarras au Marché d’Aligre, pas inintéressants mais pas pour moi. Comme il me faut attendre onze heures pour entrer chez Book-Off, je prends un café assis au Camélia. D’autres sont au comptoir, dont un vieil homme qui discute avec un plus jeune. Ils ne se connaissent pas et découvrent que tous deux sont nés à Fès. Leur conversation se poursuit jusqu’à ce que le vieil homme dise « Je suis né à Fès et vous ? » Un ange passe, il a pour nom Alzheimer. « N’oublie pas ta canne, lui dit quand il s’en va le jeune homme chinois qui vend le tabac, tu devrais l’attacher à ton poignet. » Le vieil homme trouve que c’est une bonne idée.
Je lis là dans Le Parisien du jour une longue interviou du Préfet de Police, Laurent Nuñez. Il expose le plan de circulation à Paris durant les Jeux Olympiques, ou plutôt le plan de non circulation. Aucun véhicule à moteur ne pourra circuler, sauf dérogation à demander auparavant sur Internet et obtention d’un Cul Air Code. Avant le jour de la cérémonie d’ouverture de Thomas Jolly, ceux qui pourront la voir de leurs fenêtres devront donner les noms des personnes qu’ils auront invitées chez eux. Il faudra s’inscrire via Internet pour avoir le droit d’aller en voiture ou moto dans un restaurant où on aura obligatoirement réservé. J’en passe et de nombreuses. Ces Jeux Olympiques sont pour le Préfet de Police de Paris l’occasion d’assouvir ses fantasmes de parfait petit dictateur.
A midi, je choisis encore une fois de déjeuner Au Diable des Lombards, lieu confortable où l’on écoute du jazz en mangeant (on est proche du Duc des Lombards). J’opte pour le wrap de saumon fumé et le bœuf bourguignon. Mon repas terminé, j’explore les rayonnages à un euro du Book-Off de Saint-Martin.
A Quatre Septembre, le Bistrot d’Edmond est toujours fermé. J’en ai l’explication : des travaux. Je me rabats sur le Royal Bourse Opéra, où il m’arrivait de déjeuner autrefois, pour un café comptoir, un comptoir encombré de vaisselle sale. Quand je repasse près du Bistrot d’Edmond je croise l’un de ses serveurs. Il me dit qu’ils sont repliés dans la pizzeria d’à côté. Les habitués peuvent y prendre un café au prix du comptoir, même s’il n’y a pas de comptoir. Je lui dis que je viendrai mercredi prochain.
Après passage au troisième Book-Off, je rentre à Rouen avec le seize heures quarante. Dans la voiture Cinq, sans voisinage immédiat, je lis Bronia, dernier amour de Raymond Radiguet, un entretien de celle qui était devenue la femme de René Clair avec Pierre Barillet (du duo Barillet et Grédy) publié à La Tour Verte. Cet éditeur que je ne connaissais pas est dans l’Eure, à Hellenvilliers.
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Dans mon sac, peu de livres à un euro : Carnets secrets d’Archibald d’Handrax (Rivage Poche), Maudits soupirs pour une autre fois de Louis-Ferdinand Céline (L’Imaginaire/Gallimard) et la réédition de La Dérobade de Jeanne Cordelier chez Phébus.