Plus rien dans mon réfrigérateur, ma première sortie est pour U Express. Quand je mets le pied dans la ruelle, ce samedi matin, j’y trouve une femme saoule écroulée devant une porte. Elle tente d’expliquer au téléphone où elle est afin qu’on vienne la chercher. Près de L’Espiguette, les poubelles débordent comme toujours et devant La Bohème, c’est un l’habituel champ de mégots. La triste rue Richard-Lallemant est encore plus taguée qu’avant mon départ. Rien n’a changé chez U, hormis le prix des denrées que j’achète, toujours les mêmes, en hausse évidemment.
Je ne saurais trop conseiller à Nicolas Mayer-Rossignol, Maire de Rouen, de faire un tour à Toulon. Il y verra une ville propre, sans aucun graffiti et même sans affiches publicitaires, rien dans les rues, rien sur les abribus, rien sur les bus. Il y verra aussi une ville tranquille où l’on peut poser son sac sans craindre que surgisse un quidam désirant s’en emparer, contrairement à Rouen, une ville dont le large plateau piétonnier n’est fréquenté que par des piétons, où l’on ne trouve pas comme ici des voitures et des camionnettes garées partout, où l’on n’assiste pas à des livraisons motorisés pendant toute la matinée.
Bien sûr, il y a des caméras partout et la vidéo verbalisation. Bien sûr, il y a des policiers municipaux armés mais ils font leur ronde à la manière de gardiens de la paix d’autrefois et, en cinquante jours de présence, je n’ai jamais vu d’incident.
Quand je rentre avec mes sacs de courses, la femme saoule est toujours au téléphone.
*
Quelques notes encore, prises lors de mon séjour toulonnais :
Sur un train qui passait, cette menace affichée pour deux mille vingt-trois : La Coupe du Monde de Rugby des Territoires.
Cette affiche vue du car dans Toulon sur un grand panneau quatre sur trois : « Cet hiver les Français iront se doucher à l’Elysée », avec le montage photo correspondant. Je n’ai pas vu de signature mais ça sent le Gilet Jaune.
A La Gitane, celui qui, au lieu de chasser les pigeons qui se battent sut la table voisine pour les cacahuètes restées dans la coupelle, les filme avec son smartphone.
Je ne saurais trop conseiller à Nicolas Mayer-Rossignol, Maire de Rouen, de faire un tour à Toulon. Il y verra une ville propre, sans aucun graffiti et même sans affiches publicitaires, rien dans les rues, rien sur les abribus, rien sur les bus. Il y verra aussi une ville tranquille où l’on peut poser son sac sans craindre que surgisse un quidam désirant s’en emparer, contrairement à Rouen, une ville dont le large plateau piétonnier n’est fréquenté que par des piétons, où l’on ne trouve pas comme ici des voitures et des camionnettes garées partout, où l’on n’assiste pas à des livraisons motorisés pendant toute la matinée.
Bien sûr, il y a des caméras partout et la vidéo verbalisation. Bien sûr, il y a des policiers municipaux armés mais ils font leur ronde à la manière de gardiens de la paix d’autrefois et, en cinquante jours de présence, je n’ai jamais vu d’incident.
Quand je rentre avec mes sacs de courses, la femme saoule est toujours au téléphone.
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Quelques notes encore, prises lors de mon séjour toulonnais :
Sur un train qui passait, cette menace affichée pour deux mille vingt-trois : La Coupe du Monde de Rugby des Territoires.
Cette affiche vue du car dans Toulon sur un grand panneau quatre sur trois : « Cet hiver les Français iront se doucher à l’Elysée », avec le montage photo correspondant. Je n’ai pas vu de signature mais ça sent le Gilet Jaune.
A La Gitane, celui qui, au lieu de chasser les pigeons qui se battent sut la table voisine pour les cacahuètes restées dans la coupelle, les filme avec son smartphone.