C’est au Socrate que j’ai lu Correspondance de Brice Parain et Georges Perros, l’échange durant onze ans de lettres d’un philosophe aujourd’hui quasiment oublié et d’un écrivain qui m’est cher, deux êtres ayant peu en commun, mais s’entendant suffisamment bien pour se rendre visite (Parain logeant au Ty Mad de Tréboul lors de ses escapades bretonnes).
De cette lecture je n’ai retenu que des propos de Perros :
Je reviens de l’enterrement de ce brave homme que vous avez un peu connu, je crois, cet horloger, qui faisait de la peinture, avec un visage à la Rodin. J’allais boire un coup avec lui chaque semaine. La dernière, il m’a dit qu’il avait envie de tout foutre en l’air. C’est fait. Le drame de sa vie, c’était de ne pas avoir d’enfants. Moi ce serait plutôt le contraire ! (Perros à Parain, le vingt-cinq novembre mil neuf cent soixante-trois)
Il m’arrive souvent de détester les hommes, ou plutôt de me détester d’en être un. On passe sa vie à se vouloir autre chose que quelqu'un. Mais nous sommes renvoyés dos à dos. (même lettre)
Il fait un temps de cochon. Un ami s’est noyé vendredi, en pêchant à la ligne. Pas retrouvé. (Perros à Parain, début mil neuf cent soixante-quatre)
Quand je vois les gens étalés sur la plage, je me demande ce qui leur prend. (Perros à Parain, octobre mil neuf cent soixante-sept)
*
Brice Parain est visible dans Vivre sa vie de Jean-Luc Godard où dans un café parisien il fait la leçon à Nana (Anna Karina) et dans Entretien sur Pascal d’Éric Rohmer où il dialogue avec le dominicain Dominique Dubarle.
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Publié par Gallimard en mil neuf cent quatre-vingt-dix-huit, Correspondance de Brice Parain et Georges Perros est noté indisponible partout, sauf chez RecycLivre (officine qui reçoit gratuitement des livres qu’elle revend à des prix parfois élevés). Ce qui explique que mon exemplaire, acheté au Marché d’Aligre, soit une copie à l’identique (sauf la couverture vraiment blanche) effectuée par la défunte entreprise La Page et la Plume, rue du Bouloi à Paris, qui œuvrait officiellement dans l’édition de revues et périodiques.
*
« Eh oui, voilà février qui s’avance tout doucement, on va arriver au printemps. », entends-je d’un consommateur du Socrate alors que je termine ma lecture. L’arbre d’en face de chez moi pense pareil. Il vient de fleurir.
De cette lecture je n’ai retenu que des propos de Perros :
Je reviens de l’enterrement de ce brave homme que vous avez un peu connu, je crois, cet horloger, qui faisait de la peinture, avec un visage à la Rodin. J’allais boire un coup avec lui chaque semaine. La dernière, il m’a dit qu’il avait envie de tout foutre en l’air. C’est fait. Le drame de sa vie, c’était de ne pas avoir d’enfants. Moi ce serait plutôt le contraire ! (Perros à Parain, le vingt-cinq novembre mil neuf cent soixante-trois)
Il m’arrive souvent de détester les hommes, ou plutôt de me détester d’en être un. On passe sa vie à se vouloir autre chose que quelqu'un. Mais nous sommes renvoyés dos à dos. (même lettre)
Il fait un temps de cochon. Un ami s’est noyé vendredi, en pêchant à la ligne. Pas retrouvé. (Perros à Parain, début mil neuf cent soixante-quatre)
Quand je vois les gens étalés sur la plage, je me demande ce qui leur prend. (Perros à Parain, octobre mil neuf cent soixante-sept)
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Brice Parain est visible dans Vivre sa vie de Jean-Luc Godard où dans un café parisien il fait la leçon à Nana (Anna Karina) et dans Entretien sur Pascal d’Éric Rohmer où il dialogue avec le dominicain Dominique Dubarle.
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Publié par Gallimard en mil neuf cent quatre-vingt-dix-huit, Correspondance de Brice Parain et Georges Perros est noté indisponible partout, sauf chez RecycLivre (officine qui reçoit gratuitement des livres qu’elle revend à des prix parfois élevés). Ce qui explique que mon exemplaire, acheté au Marché d’Aligre, soit une copie à l’identique (sauf la couverture vraiment blanche) effectuée par la défunte entreprise La Page et la Plume, rue du Bouloi à Paris, qui œuvrait officiellement dans l’édition de revues et périodiques.
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« Eh oui, voilà février qui s’avance tout doucement, on va arriver au printemps. », entends-je d’un consommateur du Socrate alors que je termine ma lecture. L’arbre d’en face de chez moi pense pareil. Il vient de fleurir.