Au temps où je lisais de la fiction, j’ai beaucoup aimé les romans et nouvelles autobiographiques de John Fante, fils d’immigrés italiens aux Etats-Unis : Bandini, La Route de Los Angeles, Demande à la poussière, Rêves de Bunker Hill, Les Compagnons de la grappe, Pleins de vie, L’Orgie, Le Vin de la jeunesse.
Le seul texte de lui qui m’ait ennuyé est Mon chien Stupide (pas plus que les histoires d’enfants, les histoires d’animaux ne m’intéressent).
Après la lecture de la Correspondance de John Fante avec le journaliste et critique littéraire Henry Louis Mencken (laquelle a duré vingt ans, jusqu’à la mort de Fante, sans que les deux hommes se rencontrent) qui a été publiée en France par Christian Bourgois en mil neuf cent quatre-vingt-onze, je retiens cet extrait d’une lettre datée du seize juin mil neuf cent trente-quatre :
Personnellement, je n’ai aucune sympathie pour les masses. Les masses existeront toujours. Elles sont composées d’imbéciles. Elles sont indispensables à la société. Si vous voulez mon opinion, je hais les masses. J’ai vécu avec elles, j’ai respiré leur haleine fétide, côtoyé leur esprit abruti. La culture ne les concerne pas. En fait, rien ne les concerne. Elles sont condamnées. Qu’elles crèvent donc. Mon boulot dans l’existence, c’est de me sauver. C’est là une rude affaire. Je ne compte pas me salir les mains en essayant de sauver les masses.
Et dans la même lettre :
Qu’est-ce que j’en ai à foutre du communisme ? Ils peuvent bien me coller le dos au mur et me fusiller, ce n’est pas pour ça que j’adhérerai au marxisme de pacotille d’une coterie imbécile de diplômés d’Harvard qui – parce qu’ils n’ont rien dans les tripes – gobent et défendent des principes auxquels ils pigent que dalle. Aujourd’hui, n’importe quel marginal, pédé ou lesbienne est communiste. Ils me rendent malade !
Le seul texte de lui qui m’ait ennuyé est Mon chien Stupide (pas plus que les histoires d’enfants, les histoires d’animaux ne m’intéressent).
Après la lecture de la Correspondance de John Fante avec le journaliste et critique littéraire Henry Louis Mencken (laquelle a duré vingt ans, jusqu’à la mort de Fante, sans que les deux hommes se rencontrent) qui a été publiée en France par Christian Bourgois en mil neuf cent quatre-vingt-onze, je retiens cet extrait d’une lettre datée du seize juin mil neuf cent trente-quatre :
Personnellement, je n’ai aucune sympathie pour les masses. Les masses existeront toujours. Elles sont composées d’imbéciles. Elles sont indispensables à la société. Si vous voulez mon opinion, je hais les masses. J’ai vécu avec elles, j’ai respiré leur haleine fétide, côtoyé leur esprit abruti. La culture ne les concerne pas. En fait, rien ne les concerne. Elles sont condamnées. Qu’elles crèvent donc. Mon boulot dans l’existence, c’est de me sauver. C’est là une rude affaire. Je ne compte pas me salir les mains en essayant de sauver les masses.
Et dans la même lettre :
Qu’est-ce que j’en ai à foutre du communisme ? Ils peuvent bien me coller le dos au mur et me fusiller, ce n’est pas pour ça que j’adhérerai au marxisme de pacotille d’une coterie imbécile de diplômés d’Harvard qui – parce qu’ils n’ont rien dans les tripes – gobent et défendent des principes auxquels ils pigent que dalle. Aujourd’hui, n’importe quel marginal, pédé ou lesbienne est communiste. Ils me rendent malade !