Le Journal de Michel Perdrial
Le Journal de Michel Perdrial



Loïc Boyer
Je suis l’auteur de textes courts qui furent publiés depuis mil neuf cent quatre-vingt-quinze dans des revues littéraires en France (Supérieur Inconnu, Supplément d’Ame, Nouvelle Donne, Le Bord de l’Eau, Pris de Peur, l’Art du Bref, Sol’Air, Gros Textes, Salmigondis, Verso, Décharge, Bulle, Filigranes, Diérèse, Martobre, Comme ça et Autrement, (Cahier d’) Ecritures, La Nef des Fous), en Belgique (Traversées, Ecrits Vains, L’Arbre à Plumes, Inédit Nouveau, Bleu d’Encre), au Canada (Les Saisons Littéraires) et en Italie (Les Cahiers du Ru).
Les courageuses Editions du Chardon ont publié en mil neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Erotica, un recueil de vingt-huit de ces textes, illustré par Isabelle Pio et Antoine Lopez et préfacé par Sarane Alexandrian, toujours disponible auprès de moi.
Je suis également l’auteur d’une pièce de théâtre et de plusieurs romans ou récits à ce jour inédits.
Depuis le onze novembre deux mille six, je publie mon Journal via Internet, un temps sous-titré Persiflages, moquages et autres énervages mâtinés de complimentages et de contentages. Sa première partie est lisible chez Eklablog, la deuxième ici.
Je vis au centre de Rouen dans un ancien monastère où autrefois les Sœurs de la Miséricorde se vouaient à l’éducation des jeunes filles.







Rss

En lisant Mes Inscriptions 1974/1980 de Louis Scutenaire

20 janvier 2015


Lecture est faite de Mes Inscriptions 1974/1980 de Louis Scutenaire, ni poète, ni surréaliste, ni belge, A six heures du matin, le 29 juin 1905, quand je suis né, la Belle Epoque a été supprimée, ouvrage édité au Pré aux Clercs en mil neuf cent quatre-vingt-quatre. J’y ai trouvé des banalités, quelques répétitions, des poésies parfois, et les formules dont je me délecte et que je recense l’après-midi à l’Ubi (Nul n’a le droit de faire un choix dans mes œuvres, même pas moi.):
Je pense trop de mal des gens pour en médire.
Sa chair n’était pas pantelante mais je la pris tout de même.
Pendant qu’on l’égorgeait, elle criait d’une façon désagréable.
Je me suffis ; parfois il y en a même trop.
Je n’ai pas inventé la brouette mais de m’asseoir dessus plutôt que la pousser.
La démocratie consiste à faire voter les esclaves pour les valets du maître.
Militaires de tous les pays, unissez-vous.
Je pense, donc je fuis.
Leurs robes les portent.
Tous ces gens que je ne connais ni du cul ni de la tête…
Cet air traqué, buté, de la plupart des filles quand elles se sentent seules.
Se désintéresser passionnément de tout.
Il y a quelque chose : rien.
Ecrivez, écrivez, cela ne sert à rien.
L’existence des chrétiens prouve la non-existence de Dieu.
Mon privilège : ne pas m’identifier aux autres.
Regarder la réalité en farce.
Ne lisez pas les livres, ça les abîme.
Vous toutes que j’ai possédées et qui ne le savez pas…
Donner la vie est aussi coupable que l’ôter.
Une bêtise peut en réparer une autre.
C’est un bon exemple, à ne pas suivre.
La jonction crée l’orgasme.
Inutile de te chercher, tu ne vas rien trouver.
On apprend à écrire mal en lisant les ouvrages des autres.
Le pauvre homme se pend dans son grenier, le riche dans son salon.
Il est regrettable pour les vaches qu’elles soient si bonnes à manger.
Egoïste au point d’aimer mieux être malade qu’infirmier.
Liberté. n. f. (lat. libertas). Terme utilisé par les possédants pour inciter les pauvres à se laisser détrousser.
La vulve joyeuse.
La Belgique : une grosse farce faite par les Anglais aux Hollandais.
La solution d’un problème en est un autre.
S’il perçoit que son angoisse a cessé, l’anxieux commence à trembler.
                                                          *
« Mes Inscriptions sont une rivière de Californie, il faut tamiser des tonnes de sable et de gravier pour trouver quelques pépites, voire des paillettes. Remarquez, sable et gravier ne sont pas matières inutiles. » (Louis Scutenaire)
                                                          *
Une ultime, d’actualité : J’ai beau m’attendre au pire, ce qui arrive est toujours pire que je le pressentais. Serais-je optimiste ?