Quand il y a eu prescription, Daniel de Roulet a avoué être l’auteur, le cinq janvier mil neuf cent soixante-quinze, de l’incendie du chalet suisse du magnat de la presse allemande Axel Springer, ancien nazi. L’apprenant, j’ai songé à un acte dont je me suis rendu coupable à la même époque avec d’autres élèves-maitres de l’Ecole Normale d’Evreux résidant dans la pseudo communauté des Grands-Baux (commune des Baux-Sainte-Croix), un acte non pas prémédité comme le sien mais improvisé.
Je ne sais plus ce qu’on faisait dans la forêt. Peut-être cherchait-on des champignons. Nous découvrîmes une petite maison cachée parmi les arbres. En regardant par une fenêtre, nous vîmes que c’était un camp de base des Gaullistes de l’Udéherre (Union des Démocrates pour la République), des ancêtres de Les Républicains.
Après avoir forcé une porte, nous déchirâmes les nombreux tracts et affiches d’une campagne électorale en cours. L’un de nous ayant besoin de rideaux, nous décrochâmes ceux qui se trouvaient là. Peut-être avons-nous volé autre chose mais je n’en ai pas souvenir. Heureusement, aucun de nous n’eut l’idée de mettre le feu avant de repartir dans ma Méhari.
Ce n’est qu’au retour que je me suis dit que j’avais fait une belle connerie, ma voiture étant facilement identifiable. J’ai tremblé les jours qui ont suivi, surtout quand des Gendarmes vinrent sonner à la grille. Ils cherchaient quelqu’un, un nom qui nous était inconnu.
*
Des années plus tard, quand j’habitais le logement de fonction au-dessus de l’école du Bec-Hellouin, j’ai repensé aux conséquences fâcheuses qu’aurait pu avoir cette histoire en entendant un jour à la radio l’histoire d’un couple d’instituteurs qui s’étaient fait arrêter pour cambriolage. Ils avaient notamment volé des rideaux et les avaient installés à leurs fenêtres. Leur légitime propriétaire passant par là avait reconnu son bien.
Je me souviens m’être dit qu’ils auraient pu s’en tirer en déclarant avoir acheté ces rideaux dans un vide grenier.
Je ne sais plus ce qu’on faisait dans la forêt. Peut-être cherchait-on des champignons. Nous découvrîmes une petite maison cachée parmi les arbres. En regardant par une fenêtre, nous vîmes que c’était un camp de base des Gaullistes de l’Udéherre (Union des Démocrates pour la République), des ancêtres de Les Républicains.
Après avoir forcé une porte, nous déchirâmes les nombreux tracts et affiches d’une campagne électorale en cours. L’un de nous ayant besoin de rideaux, nous décrochâmes ceux qui se trouvaient là. Peut-être avons-nous volé autre chose mais je n’en ai pas souvenir. Heureusement, aucun de nous n’eut l’idée de mettre le feu avant de repartir dans ma Méhari.
Ce n’est qu’au retour que je me suis dit que j’avais fait une belle connerie, ma voiture étant facilement identifiable. J’ai tremblé les jours qui ont suivi, surtout quand des Gendarmes vinrent sonner à la grille. Ils cherchaient quelqu’un, un nom qui nous était inconnu.
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Des années plus tard, quand j’habitais le logement de fonction au-dessus de l’école du Bec-Hellouin, j’ai repensé aux conséquences fâcheuses qu’aurait pu avoir cette histoire en entendant un jour à la radio l’histoire d’un couple d’instituteurs qui s’étaient fait arrêter pour cambriolage. Ils avaient notamment volé des rideaux et les avaient installés à leurs fenêtres. Leur légitime propriétaire passant par là avait reconnu son bien.
Je me souviens m’être dit qu’ils auraient pu s’en tirer en déclarant avoir acheté ces rideaux dans un vide grenier.