Jusqu’alors, le chien du nouveau voisin (ce dernier désormais coiffé d’un bonnet) ne faisait entendre que de temps en temps un aboiement intempestif mais dans l’après-midi de ce jeudi, alors qu’il est seul dans l’appartement, l’animal donne un véritable récital, se mettant à gueuler à chaque fois qu’il entend la porte d’entrée du porche se refermer.
Quand son maître (comme on dit) revient, je vais le voir pour l’informer du pénible désagrément. Il me répond qu’il est désolé, qu’il va faire en sorte que l’animal ne voie pas qui entre et que si ce n’est pas suffisant, il aura un collier anti aboiements. Il le lui mettait dans la campagne d’où il vient. Ce qui montre, me dis-je, que ce chien posait déjà des problèmes là-bas.
Dans la soirée, l’animal se fait encore entendre en l’absence de son propriétaire. Celui-ci rentre au milieu de la nuit et la façon brutale dont il ouvre et referme la porte du porche me laisse songeur. Il est, semble-t-il, accompagné d’un peute, ou alors il téléphone bruyamment. De temps à autre, le chien continue à aboyer.
Je me refugie dans la petite chambre et tente de me rendormir. Le chien gueulant toujours, le voisin de l’autre côté se met à taper dans le mur pour faire état de son mécontentement. J’imagine la nuit que passent en-dessous les paisibles occupants du logement Air Bibi.
Au bout d’un moment, malgré tout, je m’endors. Le vendredi matin, j’aperçois ce nouveau voisin en discussion avec le propriétaire de l’Air Bibi et un autre des copropriétaires qui réside de l’autre côté du jardin. Je ne sais pas ce qu’ils se disent et je préfère ne pas aller m’en mêler
La nuit suivante, celle de vendredi à samedi, est calme et ce samedi aussi, du moins jusqu’à cette heure.
*
Au matin de ce samedi, je fais l’ouverture de l’Intermarché de la place Saint-Marc. Pour remplacer celle qui m’a mis dans le noir, j’y trouve une cafetière Top Budget à onze euros quatre-vingt-dix-neuf.
Me dirigeant vers la seule caisse ouverte je remarque une femme qui, après avoir pris un chariot, se jette sur les bonbons Mentos de tête de gondole. Je lui dis bonjour, c’est l’ancienne propriétaire de l'appartement devenu Air Bibi du rez-de-chaussée, mon ancienne voisine donc. Elle me répond par un bonjour on ne peut plus contraint.
Ce n’est pas elle qui m’offrirait un bonbon à la menthe.
Quand son maître (comme on dit) revient, je vais le voir pour l’informer du pénible désagrément. Il me répond qu’il est désolé, qu’il va faire en sorte que l’animal ne voie pas qui entre et que si ce n’est pas suffisant, il aura un collier anti aboiements. Il le lui mettait dans la campagne d’où il vient. Ce qui montre, me dis-je, que ce chien posait déjà des problèmes là-bas.
Dans la soirée, l’animal se fait encore entendre en l’absence de son propriétaire. Celui-ci rentre au milieu de la nuit et la façon brutale dont il ouvre et referme la porte du porche me laisse songeur. Il est, semble-t-il, accompagné d’un peute, ou alors il téléphone bruyamment. De temps à autre, le chien continue à aboyer.
Je me refugie dans la petite chambre et tente de me rendormir. Le chien gueulant toujours, le voisin de l’autre côté se met à taper dans le mur pour faire état de son mécontentement. J’imagine la nuit que passent en-dessous les paisibles occupants du logement Air Bibi.
Au bout d’un moment, malgré tout, je m’endors. Le vendredi matin, j’aperçois ce nouveau voisin en discussion avec le propriétaire de l’Air Bibi et un autre des copropriétaires qui réside de l’autre côté du jardin. Je ne sais pas ce qu’ils se disent et je préfère ne pas aller m’en mêler
La nuit suivante, celle de vendredi à samedi, est calme et ce samedi aussi, du moins jusqu’à cette heure.
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Au matin de ce samedi, je fais l’ouverture de l’Intermarché de la place Saint-Marc. Pour remplacer celle qui m’a mis dans le noir, j’y trouve une cafetière Top Budget à onze euros quatre-vingt-dix-neuf.
Me dirigeant vers la seule caisse ouverte je remarque une femme qui, après avoir pris un chariot, se jette sur les bonbons Mentos de tête de gondole. Je lui dis bonjour, c’est l’ancienne propriétaire de l'appartement devenu Air Bibi du rez-de-chaussée, mon ancienne voisine donc. Elle me répond par un bonjour on ne peut plus contraint.
Ce n’est pas elle qui m’offrirait un bonbon à la menthe.