Il est rare que le brouillard se fasse voir dans le centre de Rouen. C’est le cas ce samedi matin. Depuis le Socrate, le Lycée Camille Saint-Saëns m’apparaît brumeux. Dans cette purée de poix se matérialisent successivement les vieilles et vieux qui se donnent rendez-vous chaque semaine ici. Le trio de base est cette fois augmenté d’autres. Evidemment, elles et eux discutent des agriculteurs révoltés et des « mesurettes » accordées par Attal. Ils sont à fond avec les manifestants.
Moi qui suis le fils d’un arboriculteur ayant fait faillite dans les années Soixante-Dix suite à la concurrence des poires et des pommes d’importation, je suis loin d’être un inconditionnel du mouvement. Je n’apprécie pas le syndicat dominant chez les paysans, ce Medef agricole dont le responsable est un grand marchand d’huile alimentaire. J’aime encore moins la Coordination Rurale, le syndicat minoritaire dont des adhérents à Agen se sont livrés à des incendies, des arrosages de lisier et à l’étripage d’un sanglier ensuite suspendu au regard des gens de la ville (« La plupart d’entre nous sommes chasseurs et les sangliers saccagent nos récoltes. », ont-ils déclaré à Sud Ouest dans le but de se justifier). Je crains que sous les bonnets jaunes de certains se cachent des idées d’extrême-droite.
Je n’aime pas non plus que ces bloqueurs d’autoroutes soient autorisés à le faire quand des Ecologistes pour la même action se font matraquer par la Police puis se retrouvent devant les Tribunaux. « On ne répond pas à la souffrance par la violence », a déclaré le Ministre de l’Intérieur. Darmanin ne se rend pas compte qu’en disant cela, il avoue que ce n’est pas une fable la violence policière.
Par coïncidence, au moment où se passent ces évènements qui rappellent ce que raconte Michel Houellebecq dans Sérotonine, j’ai trouvé la veille, dans la boîte à livres devant le Musée des Beaux-Arts, Anéantir du même Houellebecq. C’est ce livre que je lis dans cette brasserie après mon café. Ça commence ainsi : Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu’on est célibataire, on a la sensation d’être dans le couloir de la mort.
Les vieilles et les vieux, ayant épuisé le sujet d’actualité, reviennent à leur antienne, montrant que cette sensation leur est permanente :
- Le mieux, c’est de mourir d’un coup, d’une crise cardiaque.
- Ou alors, il faudrait qu’on nous pique comme les chiens.
Moi qui suis le fils d’un arboriculteur ayant fait faillite dans les années Soixante-Dix suite à la concurrence des poires et des pommes d’importation, je suis loin d’être un inconditionnel du mouvement. Je n’apprécie pas le syndicat dominant chez les paysans, ce Medef agricole dont le responsable est un grand marchand d’huile alimentaire. J’aime encore moins la Coordination Rurale, le syndicat minoritaire dont des adhérents à Agen se sont livrés à des incendies, des arrosages de lisier et à l’étripage d’un sanglier ensuite suspendu au regard des gens de la ville (« La plupart d’entre nous sommes chasseurs et les sangliers saccagent nos récoltes. », ont-ils déclaré à Sud Ouest dans le but de se justifier). Je crains que sous les bonnets jaunes de certains se cachent des idées d’extrême-droite.
Je n’aime pas non plus que ces bloqueurs d’autoroutes soient autorisés à le faire quand des Ecologistes pour la même action se font matraquer par la Police puis se retrouvent devant les Tribunaux. « On ne répond pas à la souffrance par la violence », a déclaré le Ministre de l’Intérieur. Darmanin ne se rend pas compte qu’en disant cela, il avoue que ce n’est pas une fable la violence policière.
Par coïncidence, au moment où se passent ces évènements qui rappellent ce que raconte Michel Houellebecq dans Sérotonine, j’ai trouvé la veille, dans la boîte à livres devant le Musée des Beaux-Arts, Anéantir du même Houellebecq. C’est ce livre que je lis dans cette brasserie après mon café. Ça commence ainsi : Certains lundis de la toute fin novembre, ou du début de décembre, surtout lorsqu’on est célibataire, on a la sensation d’être dans le couloir de la mort.
Les vieilles et les vieux, ayant épuisé le sujet d’actualité, reviennent à leur antienne, montrant que cette sensation leur est permanente :
- Le mieux, c’est de mourir d’un coup, d’une crise cardiaque.
- Ou alors, il faudrait qu’on nous pique comme les chiens.