En avril, on avance. En octobre, on recule. Nous ne sommes pas tout à fait en avril mais on avance tout de même. Ce passage à l’heure d’été raccourcit pour une nuit le couvre-feu d’une heure. Levé tôt, comme d’habitude, je descends mon escalier sans allumer car je profite de la lumière du lampadaire de la ruelle quand arrivé à sa moitié je suis plongé dans l’obscurité. Manifestement, Vinci, qui gère l’éclairage public, n’a pas encore modifié l’horaire de ses automatismes.
C’est sous un ciel bleu que je me rends au marché du Clos Saint-Marc. Seuls y sont présents les commerces de bouche (comme on dit). Je me demande pourquoi les bouquinistes et les disquaires n’y sont pas acceptés puisque leurs confrères en ville, devenus essentiels, sont ouverts en semaine. J’achète mon habituel cœur de neufchâtel et ne m’attarde pas.
A l’aller comme au retour je passe devant une boulangerie dont le patron vient d’avoir des ennuis. Une femme ayant trouvé des produits de son commerce jetés en vrac au bord de la Seine en a fait des photos et les a publiées sur les réseaux sociaux. Cette justicière ne s’est pas arrêtée là, elle a empli un sac avec ce qu’elle avait trouvé sur lequel elle a écrit : « Honte à vous de mettre vos invendus sur les quais de Seine » et est allée le déposer devant la boulangerie. Pour parfaire, la Mairie de Rouen a infligé une amende de cent trente-cinq euros.
Or ce boulanger n’y était pour rien. On lui avait volé sa camionnette, garée près de la Seine, dans laquelle se trouvaient ces invendus qu’il devait échanger dans une ferme de l’Eure comme nourriture pour animaux contre des légumes et des œufs.
Encore une qui aurait dû réfléchir avant de réagir. La Ville a invité le vilipendé à contester l’amende.
Ça ne commence pas très bien pour ce nouveau boulanger installé là où il y a quelques années un prédécesseur se suicida dans le pétrin.
C’est sous un ciel bleu que je me rends au marché du Clos Saint-Marc. Seuls y sont présents les commerces de bouche (comme on dit). Je me demande pourquoi les bouquinistes et les disquaires n’y sont pas acceptés puisque leurs confrères en ville, devenus essentiels, sont ouverts en semaine. J’achète mon habituel cœur de neufchâtel et ne m’attarde pas.
A l’aller comme au retour je passe devant une boulangerie dont le patron vient d’avoir des ennuis. Une femme ayant trouvé des produits de son commerce jetés en vrac au bord de la Seine en a fait des photos et les a publiées sur les réseaux sociaux. Cette justicière ne s’est pas arrêtée là, elle a empli un sac avec ce qu’elle avait trouvé sur lequel elle a écrit : « Honte à vous de mettre vos invendus sur les quais de Seine » et est allée le déposer devant la boulangerie. Pour parfaire, la Mairie de Rouen a infligé une amende de cent trente-cinq euros.
Or ce boulanger n’y était pour rien. On lui avait volé sa camionnette, garée près de la Seine, dans laquelle se trouvaient ces invendus qu’il devait échanger dans une ferme de l’Eure comme nourriture pour animaux contre des légumes et des œufs.
Encore une qui aurait dû réfléchir avant de réagir. La Ville a invité le vilipendé à contester l’amende.
Ça ne commence pas très bien pour ce nouveau boulanger installé là où il y a quelques années un prédécesseur se suicida dans le pétrin.